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Ile d'Oléron. Saint-Georges-d'Oléron, église Saint-Georges.
Ma journée oléronaise se poursuit, direction le nord, par la visite de Saint-Georges-d'Oléron. Avec ses 2 façades maritimes (à l'ouest, tournée vers l'Atlantique, à l'est, vers le continent), la commune de Saint-Georges s'étale sur toute la largeur de l'île, elle en est même la commune la plus étendue. La pointe septentrionale n'est pas loin, avec, au bout du bout, le phare de Chassiron.
Au Moyen-Age, des moines bénédictins venus pour exploiter le sel et la vigne fondent sur l'île un prieuré, qui donnera naissance au village. L'église Saint-Georges -du moins l'église primitive- est construite à cette époque. Datée de 1040, c'est le monument le plus ancien de l'île. Une partie de la nef et le portail ouest sont d'origine. Victime de pillages pendant la guerre de Cent Ans, l'église fut détruite par les huguenots au cours des guerres de Religion, réquisitionnée par le Club Révolutionnaire qui en fit son local durant la Révolution, elle servit enfin de grange avant d'être définitivement rendue au culte en 1800. Une histoire tourmentée qui explique que le reste de l'édifice ait été maintes fois remanié au cours des siècles.
L'église Saint-Georges d'Oléron est classée Monument Historique depuis 1931. En quelques photos intérieur/extérieur, les éléments sur lesquels je me suis arrêtée au cours de ma visite.
L'église Saint-Georges, de style roman. C'est le monument le plus ancien de l'île d'Oléron.
Accrochée dans le ciel, la grosse cloche baptisée "Louise" rythme la vie des habitants de Saint-Georges-d'Oléron depuis 1863. Mais celle-ci, c'est "Louise II". Fondue à Villedieu-Les-Poêles, dans la Manche, "Louise II" remplace depuis 2019 la cloche d'origine (fendue, elle ne sonnait plus et ne pouvait être restaurée). Financée grâce au mécénat participatif, son installation ne fut pas chose simple. Pas d'accès par l'intérieur du clocher. Il a fallu passer par l'extérieur, avec une grue de 55 tonnes, pour déposer l'ancienne cloche et poser la nouvelle... "Louise II" pèse quand même son petit poids : 630 kilos !! On imagine l'attraction dans le village... Bénie le 30 mars 2019 par l'évêque de La Rochelle, "Louise II" a fait entendre son premier tintement le dimanche 21 avril 2019, jour de Pâques.
Église Saint-Georges (façade ouest) vue de la place de Verdun, avec la halle à droite.
Gros plan sur la façade ouest, la plus remarquable de l'édifice : façade romane d'origine, très épurée, flanquée de 4 colonnes montant jusqu'à la corniche, avec un portail à cintre légèrement brisé et des baies latérales aveugles. Ornés de motifs végétaux et géométriques (losanges), portail et baies sont de pur style roman saintongeais. L'oculus au-dessus du portail est plus tardif, probablement percé au XIIIe siècle.
Sur la façade sud, cadran solaire, œuvre de l'abbé Pierre Chaumeil en 1850. Envoyé à Saint-Georges-d'Oléron le lendemain de son ordination, l'abbé Chaumeil, féru d'astronomie et de mathématiques, dessina des cadrans solaires sur plusieurs églises et monuments de l'île (notamment l'hôtel-de-ville de Saint-Pierre-d'Oléron et l'église de Château-d'Oléron).
Sur chaque cadran solaire qu'il dessinait, l'abbé Chaumeil rédigeait une courte phrase en rapport avec la fuite du temps. Lisible sur celui de l'église Saint-Georges-d'Oléron : "Nous passons ici-bas comme une ombre légère, nous marchons à grands pas vers notre heure dernière".
Nef de l'église Saint-Georges. L'une des parties les plus anciennes de l'édifice, mais, là encore, fortement remaniée. Quelques arcs romans, en plein cintre, marquent la nef primitive. Pour le reste, ajout d'éléments gothiques : arcs brisés et croisées d'ogives. Ce qui frappe en pénétrant dans l'église, c'est sa clarté. Inattendue pour un édifice roman, cette clarté s'explique par les importants remaniements de l'église au cours de l'histoire. La restauration la plus radicale eut lieu après les guerres de Religion. Ruiné, pillé, le monument sera profondément transformé, agrandi dans le style Renaissance. La nef est réhaussée, des chapelles latérales sont ajoutées. Le plan en croix latine est abandonné. L'église Saint-Georges acquiert sa forme actuelle et gagne en luminosité.
L'abside, avec ses 3 hautes baies, typiquement gothiques.
"Araignée" d'une croisée d'ogives.
3 photos suivantes : clefs de voûte pendantes, peintes au XIXe siècle par un artiste local.
Sainte Barbe. Il s'agit d'une figure de proue (XVIIIe siècle). La sainte (patronne des pompiers, des artificiers et des mineurs) est représentée tenant dans une main la tour où elle fut séquestrée et, dans l'autre, l'épée de son martyr.
Gisant d'Aliénor d'Aquitaine. Duchesse d'Aquitaine puis reine de France et d'Angleterre, Aliénor d'Aquitaine (1122-1204) fit édifier au XIIe siècle la partie la plus élevée de l'église. Visible depuis 2019, ce gisant est une copie réalisée par les ateliers du Louvre. L'original se trouve à l'abbaye de Fontevraud.
Notre-Dame de l'Ile.
Base de la statue. Notre-Dame de l'Ile, montée aux cieux, se tient debout... foulant aux pieds 2 têtes d'angelots. Un effet quand même un peu dérangeant.
Exposée au sol, à l'entrée de l'église, la "Louise" d'origine (XIXe siècle). Abîmée, remplacée, elle a été sauvée de la casse par la mobilisation des habitants. Car si "Louise 2" est le fruit de la générosité de nombreux donateurs -puisque financée par le mécénat participatif- les habitants ont aussi répondu présent à la souscription lancée par la paroisse et ouvert leur porte-monnaie pour racheter l'ancienne cloche et ainsi garder "Louise" entre leurs murs. Objet patrimonial auquel les Oléronais sont très attachés, "Louise" a sonné des baptêmes pour certains, des mariages pour d'autres, mais aussi la Libération.
(Photos prises le 12 juin 2022)
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Ile d'Oléron, le platier à marée basse.
Marée basse pour mon arrivée à l'île d'Oléron. Sur la plage, la mer s'est retirée au loin, découvrant la plateforme rocheuse de l'estran. Autrement appelée "platier", cette plateforme rocheuse (pas si plate que son nom le suggère) sculptée par le va-et-vient des marées, présente un relief bosselé, truffé d'alvéoles et d'anfractuosités, les plus grands creux formant des cuvettes de retenue d'eau. Un bonheur pour les pêcheurs à pied.
Milieu naturel particulier de la zone littorale, le platier grouille de vie... mais de vie immobile. Car dans cette zone de l'estran alternativement immergée puis émergée, il faut être capable de résister aux importantes variations de température et d'humidité. Gastéropodes ou crustacés, les organismes ont dû s'adapter. Certains trouvent refuge dans les cuvettes rocheuses, d'autres s'enfouissent dans le sable. Pour beaucoup, c'est la stratégie de l'immobilité. Championnes de la pratique, les balanes -par endroits si nombreuses que leurs petits cônes juxtaposés recouvrent la roche d'une gangue calcaire- et les patelles, solidement ventousées à leur support. Il y a aussi de très nombreuses gibbules, sortes d'escargots marins que j'ai d'abord pris pour des bigorneaux.
Je me suis promenée un bon moment sur le platier. Au début, j'avançais avec mille précautions, faisant attention où je posais les pieds pour être sûre de ne rien écraser. Bien intentionné, mais illusoire : il y en avait partout !! Autant soulever chaque brin d'herbe en marchant sur la pelouse... j'ai vite abandonné l'idée. Bien différente d'une marée basse en milieu marécageux, où l'eau est turbide et le sol vaseux, cette marée basse à Oléron, par ses couleurs et son paysage, se prêtait particulièrement bien à la photo, le relief des rochers formant par endroits des tableaux presque graphiques.
Marée basse. La mer s'est éloignée, découvrant le platier. L'estran se divise en 3 zones distinctes. La plus éloignée de la mer n'est immergée que lors des grandes marées. La zone intermédiaire (le "platier" sur les littoraux rocheux) est alternativement immergée et émergée. C'est là que vivent bigorneaux, gibbules, balanes et autres patelles... Dans la zone la plus proche de la mer se trouvent les espèces ayant besoin d'être presque constamment immergées.
2 photos suivantes : sorte de terrasse marine, le platier, avec ses cuvettes de retenue d'eau. Mais sur cette terrasse-là, les habitants ne se prélassent pas au soleil. Lorsque la marée descend et découvre le platier, les conditions de vie deviennent très difficiles. Variations de température, d'humidité, c'est de survie dont il s'agit.
Algues mouvantes, couleurs. Au soleil, le platier se prête particulièrement bien à la photo.
Rien à voir avec l'eau turbide des marais de la Seudre où je me trouvais la veille.
Un rayon de soleil au ras de l'eau, comme un aquarium géant. Ici, ce ne sont pas des bigorneaux, comme je l'ai d'abord cru. En me documentant pour rédiger cet article, j'ai appris qu'il s'agissait en fait de gibbules (leur coquille est moins pointue et lisse que celle des bigorneaux et présente des dessins dessus, mais surtout les gibbules ne sont pas noires).
Immergés, émergés... Pour ne pas finir en pruneau desséché, les habitants de l'estran ont développé des techniques de survie afin de conserver au maximum l'humidité corporelle lors de la marée basse.
Sur la roche, patelles et balanes, voisines de platier. Fixées côte à côte par milliers, les balanes forment une croûte sur les rochers de l'estran. Leur coquille, patiemment sculptée, s'adapte parfaitement au creux dans lequel elles logent.
Chacun sa place dans la roche très érodée du platier.
2 gibbules en guise d'yeux... Un visage souriant dissimulé dans le platier (paréidolie).
(Photos prises le 12 juin 2022)
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Le phare de la Coubre, sentinelle de l'estuaire de la Gironde.
Sa silhouette fuselée se dresse depuis 1904 à la pointe de la Coubre, une bande de terre fermant la baie de Bonne Anse sur la presqu'île d'Arvert, à hauteur des communes des Mathes, La Tremblade et La Palmyre. Posté côté Charente-Maritime de l'embouchure, le phare de la Coubre marque l'entrée du plus vaste estuaire d'Europe, à la limite des eaux entre Gironde et océan Atlantique, zone particulièrement dangereuse pour la navigation (et la baignade) en raison de la présence de bancs de sable invisibles et de forts courants contraires. Du haut de ses 64 mètres, avec un feu principal d'une portée de 28 milles, soit 52 km, et 3 éclats toutes les 10 secondes, c'est l'un des phares les plus puissants de France.
Allumé le 1er octobre 1905, soit environ 3 siècles après celui de Cordouan (1611), qui sécurise en face l'accès à l'estuaire de la Gironde, le phare de la Coubre est un phare de type "trompette", rouge et blanc à l'extérieur, avec une cage intérieure entièrement recouverte de carreaux d'opaline bleue. Ses 300 marches conduisent à une plateforme circulaire d'où la vue à 360° sur l'océan, le cordon dunaire et la pinède est époustouflante de beauté !!
Au pied du phare de la Coubre, vertige inversé.
Sentinelle de 64 m de haut, le phare de la Coubre sécurise le trafic maritime à l'extrême nord de l'estuaire de la Gironde, près de la côte, partie de l'océan particulièrement dangereuse. Il a été entièrement repeint en 2016, une petite cure de jouvence qui a nécessité plus d'une tonne de peinture.
Cage cylindrique du phare de la Coubre et son escalier en colimaçon. Entièrement recouverte de carreaux d'opaline bleue, la cage renferme un escalier métallique à vis réalisé d'après les plans de Gustave Eiffel. Chaque année y est organisée la course ascensionnelle baptisée "Extrême 300" consistant à gravir les 300 marches du phare le plus rapidement possible. Record à battre : 1 mn et 2 s (2017).
Garde-corps rouge à montants en bâtière, le balcon circulaire du phare offre un panorama à 360 ° sur la forêt domaniale de la Coubre, les immenses plages de la Côte Sauvage et l'estuaire de la Gironde, avec l'océan à perte de vue... et les humains grands comme des fourmis.
Vaste pinède de près de 8 000 hectares (essentiellement pins maritimes et chênes verts), la forêt de la Coubre a été plantée au XIXe siècle pour contenir l'avancée des dunes et l’ensablement de la presqu’île d’Arvert, région naturelle comprise entre l'estuaire de la Seudre et celui de la Gironde, très exposée aux courants et aux vents océaniques.
Construit en 1904 et mis en service l'année suivante, le phare de la Coubre a remplacé un précédent phare qui s'était écroulé à cause de l'érosion. Bien que positionné à l'origine à près de 2 km du rivage, en raison de l'avancée de l'océan, mais aussi des mouvements des fonds et des bancs de sable de l'estuaire, l'actuel phare n'est plus aujourd'hui éloigné de la mer que de 200 m à marée est haute.
J'ai grimpé les 300 marches du phare de la Coubre à la toute fin de ma première journée de séjour en Charente-Maritime, après avoir fait Talmont-sur-Gironde, Royan, Mornac-sur-Seudre... et pas mal de kilomètres dans les jambes. Mine de rien, après ça, il faut quand même se motiver pour se lancer. J'y vais ?... J'y vais pas ?... J'y vais !! Et quelle récompense : pour une telle vue, ça valait le coup ♥ !! ♥
(Photos prises le 11 juin 2022)
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Mornac-sur-Seudre. 2. Le port et les cabanes ostréicoles.
Ma balade à la découverte de Mornac-sur-Seudre se poursuit par l'endroit le plus représentatif de l'activité du village : son port. Bâti sur l'estuaire de la Seudre, soit la portion du fleuve soumise aux effets de la marée océanique, Mornac vit depuis toujours au rythme de l'eau salée qui remonte à travers les terres et les irrigue à marée haute. Le plan d'occupation des sols est d'ailleurs éloquent puisque les zones humides constituent près de 60 % de la commune (contre moins de 4 % de territoire urbanisé et 36 % de terres agricoles). Une situation géographique favorable dont Mornac a su tirer profit dès le Moyen-Age par l'exploitation en salines des marais qui l'entourent et structurent depuis son paysage.
De fait, à peine sorti du village, on se retrouve au coeur d'une immense zone marécageuse quadrillée de chenaux labyrinthiques et d'une mosaïque de bassins. Après des siècles de culture du sel, ces bassins ont été peu à peu transformés en claires pour l'affinage des huîtres de "Marennes-Oléron" (aire géographique de 3000 hectares et 27 communes, dont Mornac), l'activité ostréicole représentant désormais, avec le tourisme, l'essentiel de son économie.
Établi en rive gauche de l'estuaire de la Seudre, le petit port aux maisons colorées est animé. Et pas seulement par les touristes. Car sous ses airs de carte postale, c'est un port très actif, où pêcheurs et ostréiculteurs travaillent au quotidien.
Autour de Mornac, un environnement de marais à perte de vue. Visible au loin, le village, dominé par la tour carrée de l'église Saint-Pierre. Milieu spécifique, fait de prairies saumâtres, les marais de la Seudre sont classés zone Natura 2000.
Marais salants reconvertis en bassins ostréicoles. Appelées "claires", c'est dans ces bassins que sont affinées pendant plusieurs semaines les huîtres de Marennes-Oléron. Haut de gamme de l'appellation : la fine de claire verte, facilement reconnaissable à le teinte verdâtre de ses branchies. Cette couleur caractéristique, entièrement naturelle, est obtenue par la présence dans les claires d'une algue appelée navicule... bleue. Algue phytoplanctonique filtrée par l'huître, la navicule bleue sécrète un pigment... vert, qui vient se fixer sur les branchies quand l'huître est immergée.
Imbrication intime entre la terre et l'eau. La lumière sur les marais de la Seudre est changeante, pouvant passer en quelques minutes par des reflets tantôt gris, tantôt bleus ou verts selon l'ensoleillement.
Les marais sont parcourus de chemins pédestres. Se promener à travers le labyrinthe de chenaux et de bassins ostréicoles est un excellent moyen pour appréhender ce milieu si particulier, entre eaux salées de l'Atlantique et eaux douces de la Seudre.
Construit en 2006 au bord du chenal de Mornac, ce phare porte-feu est une réplique de ceux utilisés au Moyen-Age. Une fois le foyer allumé, un mécanisme à bascule permettait de hisser la cage afin que le feu soit visible de loin pour guider les marins à l'approche des côtes.
Le port de Mornac et son alignement de cabanes ostréicoles. La route longe le chenal sur environ 1 km et conduit en cul-de-sac jusqu'à la confluence avec la Seudre.
Les maisonnettes en bois du port de Mornac sont toutes traversantes, c'est-à-dire qu'elles ont toutes une double ouverture : d'un côté, ouvertes sur la route ; de l'autre, ouvertes côté ponton, pour un accès direct au chenal.
3 photos suivantes. Sommaires, quelques petites touches déco : les cabanes colorées alignées le long du chenal. Autrefois cabanes de pêcheurs ou d'ostréiculteurs, elles font aujourd'hui l'objet de concessions à louer et sont surtout utilisées pour le loisir et la plaisance.
Les cabanes disposent chacune de leur ponton pour l'accostage des bateaux. Le village vit au rythme des marées. J'ai eu la chance de visiter Mornac à marée haute, où le paysage est quand même plus photogénique. A marée basse, la terre est gorgée d'eau, vaseuse, c'est un peu la bouillasse, avec juste un petit ru coulant au fond du chenal.
Visible au printemps/été 2022 sur les murs des cabanes ostréicoles et baptisée "Mornaçons d'hier et d'aujourd'hui", une expo photos (photos issues des propres collections des habitants) retraçait en une vingtaine de panneaux l'histoire du chenal et du port ainsi que la vie des pêcheurs, paludiers et ostréiculteurs locaux.
Sur la photo, au pied de la cabane, coupelles de captage. Le cycle d'élevage des huîtres comprend plusieurs étapes allant du développement larvaire en passant par le captage et l'élevage proprement dit jusqu'à à l'affinage en claires. 48 H après l'éclosion, les larves sont capables de nager. Microscopiques, elles vont grossir et chercher à se fixer à un support. Pour ce faire, les ostréiculteurs posent dans l'eau leur matériel de captage, comme ces coupelles enfilées en cordées, ou des pieux, sur lesquels viendront se fixer les petites huîtres (le naissain).
Les cabanes ostréicoles, côté ponton. Le port de Mornac est un port actif, de nombreux bateaux circulent sur le chenal menant à la Seudre. Si désormais la presque totalité des bassins de l'estuaire sert à la production d'huîtres, jusqu'au XIXe siècle, le sel, ingrédient indispensable à la conservation du poisson, représentait l'essentiel de l'économie locale. Il était transporté par wagons à travers les marais. Témoin de cette époque, la ligne de chemin de fer qui traverse le village ne sert plus aujourd'hui qu'à la circulation du "Train des Mouettes", un train touristique exploité par l'association CFTS (Chemin de Fer Touristique de la Seudre). Depuis quelques années, une nouvelle production est apparue dans le bassin de Marennes-Oléron : la pénéiculture (élevage de crevettes impériales).
Passées les cabanes ostréicoles, le chenal de Mornac poursuit son cours en amont jusqu'à la confluence avec la Seudre. Leurs eaux mêlées sur 68 km se jettent dans l'Atlantique, face à l'île d'Oléron.
(Photos prises le 11 juin 2022)
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