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Par Cécile Haristoy le 1 Décembre 2018 à 17:44
A Hautvillers, chez Dom Pérignon... et Moët & Chandon. Mes étonnement candides et petites déceptions en terre champenoise...
Dis, pourquoi les viticulteurs ont-ils tous un utilitaire blanc sans aucune publicité dessus ? Dis, à quoi servent ces grillages autour de certains pieds ?...
Construit en surplomb des méandres de la Marne, sur le versant sud de la montagne de Reims, Hautvillers comptait quelque 760 Altavillois au dernier recensement, tous peu ou prou concernés par le travail de la vigne, comme en témoignent les enseignes en fer forgé des maisons du village.
LA figure d'Hautvillers, c'est évidemment Dom Pérignon, bénédictin à qui l'on attribue la découverte de la champagnisation au XVIIe siècle. L'abbaye dans laquelle vécut le célèbre moine (sa dalle funéraire voisine avec celle de Dom Ruinart dans l'église du village) est aujourd'hui la propriété de la maison Moët & Chandon (groupe LVMH) et ne se visite donc pas. Déception... Bernard Arnault, si vous passez sur mon blog...
Février n'est pas le mois le plus photogénique pour la vigne... et comme en plus, ce jour-là, le soleil brillait par son absence, le rendu est plutôt tristounet... :-(
...depuis je sais que : pas de publicité sur les utilitaires des vignerons champenois pour éviter le vol de leur précieuse cargaison et que les grillages servent à protéger les jeunes pousses de la voracité des lapins. C'est déjà ça !!
Un vigneron m'a fait visiter son exploitation et j'ai appris plein de choses. Contrairement à ce que je pensais, loin d'être des mois de repos pour les professionnels, les mois d'hiver sont très actifs. La végétation est en dormance mais pas le hommes, qui taillent les ceps et lient les sarments. Le mois de relâche, c'est plutôt août : l'essentiel du travail est accompli et il n'y a plus qu'à laisser mûrir les grappes...
Sur les coteaux, chaque parcelle est quadrillée de fils de fer tendus entre les piquets... Pas vraiment la saison la plus touristique en ce moment en Champagne !! Mais si la vigne se repose, les vignerons sont actifs : il faut tailler les sarments pour préparer la vendange future... avant que les bulles pétillent dans les flûtes !!
Le coteau... comme un plongeoir jusqu'à la Marne...
Dans l'église du village, Dom Pérignon a pour voisin Don Ruinart.
A Hautvillers, l'enseigne dit la profession de celui qui habite la maison
L'art du rabot... Peut-être un ébéniste ?... ou un menuisier ?... ou un charpentier dans cette maison ?...
(Photos prises le 22 février 2017)
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Par Cécile Haristoy le 10 Novembre 2018 à 20:59
Haut lieu touristique de l'Alsace, le château du Haut-Koenigsbourg.
Fièrement planté à 755 m d'altitude sur son éperon rocheux dominant la plaine d'Alsace et la montagne vosgienne : le Haut-Koenigsbourg !!
Tour à tour propriété des Hohenstaufen puis des Habsbourg, pillé, incendié et laissé à l'abandon pendant plus de 2 siècles, récupéré par l'empereur Guillaume II de Hohenzollern et restauré par son architecte Bodo Ebhardt, avant de finalement appartenir à la France par le traité de Versailles en 1919, le château du Haut-Koenigsbourg passa de main en main au gré des soubresauts de l'Histoire.
Le donjon carré, coiffé de l'aigle impérial.
Le château du Haut-Koenigsbourg, tel qu'il se dévoile depuis le parking en contrebas.
L'entrée du château. Au mur, un écriteau rappelle que "La Grande Illusion" y fut tournée en 1937.
Façade sud, avec oriel muni de fenêtres sur 3 côtés et latrines.
Le château fait corps avec le rocher.
Une architecture quelque peu biscornue...
Tour ornée des armoiries des Tierstein et d'un portrait de l'architecte Bodo Ebhardt, qui dirigea les travaux de restauration au XXe siècle sous la houlette de Guillaume II de Hohenzollern.
Vue sur les lices (palissades entourant les fortifications).
Entrée dans le Logis par la Porte des Lions.
Le puits, d'une profondeur de 62 m, creusé au Moyen Age.
La citerne. Placée près des cuisines (pièce allumée derrière), elle était approvisionnée par eau de pluie ou par portage.
L'escalier hexagonal, dans la cour intérieure.
Dans le donjon, chaque pièce a son poêle à bois en céramique vernissée.
Autre modèle...
Dans la salle d'armes.
Dans le grand bastion, copie d'un imposant canon du XVIe siècle.
En grès rose, niché dans la verdure...
Dernier regard sur la plaine d'Alsace...
(Photos prises le 6 juillet 2015)
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Par Cécile Haristoy le 10 Novembre 2018 à 15:42
Ma découverte du Retable d'Issenheim.
Le Retable d'Issenheim, dans l'écrin lumineux de l'église du Couvent des Dominicains de Colmar jusqu'au 18 octobre 2015. Beaucoup d'émotion en découvrant "en vrai" ce chef-d'oeuvre du XVIe siècle dont j'ai pu longuement admirer la perfection.
Démonté puis remonté, le Retable d'Issenheim a temporairement déménagé en 2014 du musée Unterlinden (en plein travaux d'agrandissement) pour trouver refuge, 200 m plus loin, dans l'église conventuelle des Dominicains.
L'occasion en même temps d'admirer une superbe collection d’œuvres du peintre et graveur colmarien Martin Schongauer : le Retable des Dominicains, le Retable d'Orlier (tous 2 propriété du musée Unterlinden) mais aussi la splendide "Vierge au buisson de roses", exposée dans le chœur de l'église.
Pièce majeure du musée Unterlinden, le Retable d'Issenheim est l'oeuvre de Matthias Grünewald. Polyptique à 2 volets, il ornait à l'origine le maître autel de l'église de la Commanderie des Antonins, située dans le village d'Issenheim. La présentation du Retable variait en fonction des moments de l'année liturgique
Ici, configuration du Retable fermé (pour les jours ordinaires) Panneau central : "La Crucifixion". Sur la gauche du panneau : Marie, éplorée, soutenue par Saint Jean l'Évangéliste, et Marie-Madeleine. Sur la droite du panneau : Saint Jean-Baptiste et l'agneau, symbole du Christ sacrifié. A noter l'anachronisme volontaire de Matthias Grüne Volet gauche : Saint Sébastien. Volet droit : Saint Antoine. Prédelle : "La Déploration". Ultime panneau peint par l'artiste pour son retable.
Détail de la prédelle. Dans un réalisme poussé, on y voit Marie-Madeleine les traits déformés de douleur.
Configuration du Retable dans sa première ouverture. Cette configuration était réservée aux principales fêtes du calendrier liturgique : Noël, Pâques, Pentecôte... Panneau central : A gauche : "Concert des Anges". A droite : "Nativité".
Configuration du Retable dans sa première ouverture Les 2 volets. Volet gauche : "La Résurrection". Le Christ, vivant, monte au ciel. Ainsi, Résurrection et Ascension figurent ensemble sur le même panneau. Volet droit : "l'Annonciation". L'Archange Gabriel annonce à Marie qu'elle est l'Élue de Dieu, tel que l'avait prophétisé Isaïe. A noter, le prophète Isaïe figure en grisaille en haut à gauche.
Configuration du Retable dans sa deuxième ouverture (peinte et sculptée). Dédiée à Saint Antoine, cette configuration rappelle que le Retable avait initialement été créé pour l'église de la Commanderie des Antonins, à Issenheim. Partie peinte, les 2 volets. Volet gauche : "Tentation de Saint Antoine". Volet droit : "Visite de Saint Antoine à Saint Paul ermite".
Configuration du Retable dans sa deuxième ouverture Panneau central : c'est la partie sculptée, signée Nicolas de Haguenau. Au milieu, trône Saint Antoine, encadré par 2 porteurs d'offrandes. A ses côtés, Saint Augustin (à gauche) et Saint Jérôme (à droite). En bas, dans la prédelle, les 12 Apôtres entourent le Christ.
Le Retable des Dominicains, de Martin Schongauer (vers 1480) Ce retable méconnu racontant l'enfance et la Passion du Christ en 6 panneaux de 4 tableaux chacun a longtemps été éclipsé par son illustre successeur : le Retable d'Issenheim. Créé à l'origine pour le maître autel de l'église du Couvent des Dominicains de Colmar (qu'il retrouve donc le temps des travaux d'agrandissement du musée Unterlinden), le Retable des Dominicains est visible démembré (panneaux séparés) au musée Unterlinden.
4 scènes : "La Visitation", "La Nativité", "Jésus parmi les docteurs" et "Le couronnement de la Vierge".
4 scènes : double scène de "La chasse mystique" (2 tableaux du haut), "L'Adorations des Mages" et "La Présentation au temple".
4 scènes : "L'entrée à Jérusalem", "La Cène, avec Jean endormi", "Le Christ devant Caïphe", "La flagellation".
4 scènes : "Le Christ aux Limbes", "La Résurrection", "L'Ascension" et "La Pentecôte".
Gros plans sur quelques tableaux...
"Le Christ devant Caïphe".
"La flagellation".
"Le couronnement d'épines".
"L'incrédulité de Saint Thomas".
"Le Christ aux Limbes".
"L'Ascension".
Le Retable d'Orlier. Autre chef-d'oeuvre de Martin Schongauer visible ce jour-là dans l'église du Couvent des Dominicains et ayant depuis regagné le musée Unterlinden.
De ce retable peint en 1470 pour la Commanderie des Antonins d'Issenheim, il ne reste que les 2 volets latéraux (le panneau central a disparu).
Faces externes des 2 volets du Retable d'Orlier : "L'Annonciation".
Faces internes du Retable d'Orlier. Volet de gauche : Saint Antoine... avec à ses pieds un petit Jean d'Orlier. Supérieur du Couvent d'Issenheim pendant 30 ans, Jean d'Orlier est le commanditaire de l'oeuvre. Volet de droite : "Vierge adorant l'Enfant Jésus".
"La Vierge au buisson de roses" Chef-d'oeuvre absolu de Martin Schongauer, cette "Vierge au buisson de roses" (1473) trône dans le chœur de l'église du Couvent des Dominicains de Colmar. Assise sur un banc, vêtue d'une robe rouge, la Vierge porte sur ses genoux un tendre Enfant Jésus qui lui enlace le cou. 2 anges bleus tiennent au-dessus d'eux une couronne ciselée d'or.
Dans le chœur, devant la "Vierge au buisson de roses", mains jointes, un magnifique Christ en bois. Émotion...
(Photos prises le 7 juillet 2015)
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Par Cécile Haristoy le 6 Novembre 2018 à 19:39
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