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Ma découverte du Retable d'Issenheim.
Ma découverte du Retable d'Issenheim.
Le Retable d'Issenheim, dans l'écrin lumineux de l'église du Couvent des Dominicains de Colmar jusqu'au 18 octobre 2015. Beaucoup d'émotion en découvrant "en vrai" ce chef-d'oeuvre du XVIe siècle dont j'ai pu longuement admirer la perfection.
Démonté puis remonté, le Retable d'Issenheim a temporairement déménagé en 2014 du musée Unterlinden (en plein travaux d'agrandissement) pour trouver refuge, 200 m plus loin, dans l'église conventuelle des Dominicains.
L'occasion en même temps d'admirer une superbe collection d’œuvres du peintre et graveur colmarien Martin Schongauer : le Retable des Dominicains, le Retable d'Orlier (tous 2 propriété du musée Unterlinden) mais aussi la splendide "Vierge au buisson de roses", exposée dans le chœur de l'église.
Pièce majeure du musée Unterlinden, le Retable d'Issenheim est l'oeuvre de Matthias Grünewald. Polyptique à 2 volets, il ornait à l'origine le maître autel de l'église de la Commanderie des Antonins, située dans le village d'Issenheim. La présentation du Retable variait en fonction des moments de l'année liturgique
Ici, configuration du Retable fermé (pour les jours ordinaires) Panneau central : "La Crucifixion". Sur la gauche du panneau : Marie, éplorée, soutenue par Saint Jean l'Évangéliste, et Marie-Madeleine. Sur la droite du panneau : Saint Jean-Baptiste et l'agneau, symbole du Christ sacrifié. A noter l'anachronisme volontaire de Matthias Grüne Volet gauche : Saint Sébastien. Volet droit : Saint Antoine. Prédelle : "La Déploration". Ultime panneau peint par l'artiste pour son retable.
Détail de la prédelle. Dans un réalisme poussé, on y voit Marie-Madeleine les traits déformés de douleur.
Configuration du Retable dans sa première ouverture. Cette configuration était réservée aux principales fêtes du calendrier liturgique : Noël, Pâques, Pentecôte... Panneau central : A gauche : "Concert des Anges". A droite : "Nativité".
Configuration du Retable dans sa première ouverture Les 2 volets. Volet gauche : "La Résurrection". Le Christ, vivant, monte au ciel. Ainsi, Résurrection et Ascension figurent ensemble sur le même panneau. Volet droit : "l'Annonciation". L'Archange Gabriel annonce à Marie qu'elle est l'Élue de Dieu, tel que l'avait prophétisé Isaïe. A noter, le prophète Isaïe figure en grisaille en haut à gauche.
Configuration du Retable dans sa deuxième ouverture (peinte et sculptée). Dédiée à Saint Antoine, cette configuration rappelle que le Retable avait initialement été créé pour l'église de la Commanderie des Antonins, à Issenheim. Partie peinte, les 2 volets. Volet gauche : "Tentation de Saint Antoine". Volet droit : "Visite de Saint Antoine à Saint Paul ermite".
Configuration du Retable dans sa deuxième ouverture Panneau central : c'est la partie sculptée, signée Nicolas de Haguenau. Au milieu, trône Saint Antoine, encadré par 2 porteurs d'offrandes. A ses côtés, Saint Augustin (à gauche) et Saint Jérôme (à droite). En bas, dans la prédelle, les 12 Apôtres entourent le Christ.
Le Retable des Dominicains, de Martin Schongauer (vers 1480) Ce retable méconnu racontant l'enfance et la Passion du Christ en 6 panneaux de 4 tableaux chacun a longtemps été éclipsé par son illustre successeur : le Retable d'Issenheim. Créé à l'origine pour le maître autel de l'église du Couvent des Dominicains de Colmar (qu'il retrouve donc le temps des travaux d'agrandissement du musée Unterlinden), le Retable des Dominicains est visible démembré (panneaux séparés) au musée Unterlinden.
4 scènes : "La Visitation", "La Nativité", "Jésus parmi les docteurs" et "Le couronnement de la Vierge".
4 scènes : double scène de "La chasse mystique" (2 tableaux du haut), "L'Adorations des Mages" et "La Présentation au temple".
4 scènes : "L'entrée à Jérusalem", "La Cène, avec Jean endormi", "Le Christ devant Caïphe", "La flagellation".
4 scènes : "Le Christ aux Limbes", "La Résurrection", "L'Ascension" et "La Pentecôte".
Gros plans sur quelques tableaux...
"Le Christ devant Caïphe".
"La flagellation".
"Le couronnement d'épines".
"L'incrédulité de Saint Thomas".
"Le Christ aux Limbes".
"L'Ascension".
Le Retable d'Orlier. Autre chef-d'oeuvre de Martin Schongauer visible ce jour-là dans l'église du Couvent des Dominicains et ayant depuis regagné le musée Unterlinden.
De ce retable peint en 1470 pour la Commanderie des Antonins d'Issenheim, il ne reste que les 2 volets latéraux (le panneau central a disparu).
Faces externes des 2 volets du Retable d'Orlier : "L'Annonciation".
Faces internes du Retable d'Orlier. Volet de gauche : Saint Antoine... avec à ses pieds un petit Jean d'Orlier. Supérieur du Couvent d'Issenheim pendant 30 ans, Jean d'Orlier est le commanditaire de l'oeuvre. Volet de droite : "Vierge adorant l'Enfant Jésus".
"La Vierge au buisson de roses" Chef-d'oeuvre absolu de Martin Schongauer, cette "Vierge au buisson de roses" (1473) trône dans le chœur de l'église du Couvent des Dominicains de Colmar. Assise sur un banc, vêtue d'une robe rouge, la Vierge porte sur ses genoux un tendre Enfant Jésus qui lui enlace le cou. 2 anges bleus tiennent au-dessus d'eux une couronne ciselée d'or.
Dans le chœur, devant la "Vierge au buisson de roses", mains jointes, un magnifique Christ en bois. Émotion...
(Photos prises le 7 juillet 2015)
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Tags : Alsace, Colmar, retable, Issenheim, prédelle, Unterlinden, Matthias Grünewald, Martin Schongauer, retable d'Orlier, Vierge au buisson de roses
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