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Par Cécile Haristoy le 13 Novembre 2019 à 22:06
Été 2019, mes vacances en Baie de Somme. 16. Le Tréport, cimetière militaire du Mont-Huon.
Après l'inattendu cimetière chinois de Nolette, voici un autre cimetière visité au cours de mes vacances en Baie de Somme (et un peu Normandie) : le cimetière militaire du Tréport, propriété de la Commonwealth War Graves Commission (CWGC). Non pas que j'aie un penchant taphophile, mais j'éprouve toujours une vraie émotion à marcher entre les tombes blanches sobrement alignées de soldats -souvent très jeunes- morts au combat, pour un pays qui n'était pas le leur...
Situé sur les hauteurs du Tréport, route de Dieppe, le cimetière militaire du Mont-Huon rappelle le lourd tribut payé par la ville, et la Normandie en général, aux 2 guerres mondiales.
Un balcon sur la mer, avec le clocher de l'église Saint-Jacques.
Une croix monumentale s'élève au milieu des 2358 sépultures (Britanniques et Canadiens).
Le cimetière militaire du Tréport jouxte le cimetière communal, de l'autre côté du mur.
Parfaitement entretenu par la Commonwealth War Graves Commission.
Des sépultures simples, sans surcharge florale.
Photo prise de la Terrasse. Cerclé de rouge, le cimetière militaire.
(Photos prises le 23 août 2019)
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Par Cécile Haristoy le 11 Novembre 2019 à 15:00
Été 2019, mes vacances en Baie de Somme. 15. Le Tréport intramuros : quartier des Cordiers et rue de l'Anguainerie, les fresques.
Ramassés dans un périmètre restreint, tous 2 voisins, le quartier des Cordiers et la rue de l'Anguainerie (une des plus anciennes rues du Tréport) sont des incontournables d'une visite de la ville basse.
Quadrillé de rues parallèles entre elles, le quartier des Cordiers aligne ses maisons de brique et ses façades colorées entre mer et falaise. Très pittoresque, c'est l'ancien quartier des pêcheurs. Dans la rue de l'Anguainerie, toute proche, les murs restants d'anciennes maisons vétustes démolies ont été ornés en 2002 de fresques rendant hommage aux marins et aux métiers de la mer. Belle continuité thématique.
Dans le quartier des Cordiers, rue Gambetta. La falaise en ligne de mire.
Rue de l'Anguainerie, les maisons démolies ont laissé place à un parking. Sur les murs, l'artiste Paule Adeline, spécialiste des œuvres monumentales, notamment sur châteaux d'eau, a peint un ensemble de 4 fresques évoquant les métiers de la mer et l'histoire du Tréport.
Adossées à la tour à poivrière de l'ancien hôtel-de-ville, 2 des 4 fresques signées Paule Adeline.
Regard décidé, pipe en bouche et bonnet vissé sur la tête, un marin du Tréport.
La falaise et l'ancien funiculaire, menant à l'hôtel Trianon.
Les métiers liés à la mer. A gauche, les ramasseurs de galets. Un travail de forçat pour des hommes et des femmes qui, pliés en 2 au-dessus des plages, triaient les plus petits galets avant de les charger par kilos sur leurs épaules ou sur leur dos.
* En réalisant cet article, j'ai appris que le ramassage de galets sur les plages normandes était interdit depuis 1975. Question de préservation du littoral. Oups, j'ai ramassé un galet de craie blanche en souvenir sur la plage du Bois de Cise. Mea culpa.
Au premier plan, le ramendeur reprise son filet.
Scène de tourisme balnéaire début XXe siècle.
Des costumes de bain très couvrants.
La rue de l'Anguainerie est l'une des plus anciennes rues du Tréport. Elle abrite un bel ensemble de monuments construits en brique et silex parmi lesquels cette porte voûtée datant du XVIe siècle, sur laquelle a été adossé l'ancien hôtel-de-ville, ainsi que le Musée du Vieux-Tréport, aménagé dans les anciennes cellules de dégrisement.
De l'autre côté de la porte, façade de l'ancien hôtel-de-ville.
(Photos prises en août 2019)
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Par Cécile Haristoy le 1 Novembre 2019 à 14:55
Été 2019, mes vacances en Baie de Somme. 14. Le Tréport. Estacades, la jetée et le phare.
Arrivant pour la 1ère fois au Tréport, une fois la voiture garée sur le grand parking de la Poissonnerie Municipale, mes pas me guidèrent d'instinct vers le phare vert et blanc, au bout de la jetée. L'appel du large, de l'horizon illimité... Et puis d'ailleurs, quoi de mieux que de commencer par la mer pour appréhender cette ville, qui est avant tout un port, et même un port à triple vocation : à la fois port de pêche, de commerce et de plaisance.
Ponctuée de nombreuses pauses contemplatives sur les falaises côté Mers et côté Tréport, la promenade débute par une portion en bois, sur l'estacade. Dite estacade Ouest, elle fait face à sa voisine de l'Est. Leurs 2 structures parallèles s'avancent dans la mer. Puis dans la continuité, le bois fait place à la pierre. Le vent s'intensifie, les promeneurs se raréfient. La jetée mène jusqu'au phare, avec sa tour verte et blanche à lanterne surmontée d'une girouette. Les goélands tournoient dans le ciel. Je pose ma main sur la pierre froide et reste là un moment pour suspendre le temps. Le phare ne se visite pas. Demi tour, la ville en ligne de mire. La balade intramuros va pouvoir suivre...
Au bout de la jetée, s'élève la tour verte et blanche du phare du Tréport.
Limite bois/pierre entre l'estacade Ouest et la jetée. Travaux de réparation en vue : 375 000 euros. Mais ce n'est rien comparé à sa voisine, l'estacade Est, malencontreusement emboutie par une cargo russe en 2015 et pour laquelle le montant de la facture est bien supérieur : estimé à 3 millions d'euros.
Construit en 1844 et haut de 14 m, le phare du Tréport a une portée de 20 milles.
En face de l'estacade Ouest et de la jetée, l'estacade Est, au bout de laquelle se trouve un feu rouge. Construites en bois d'azobé, leur structure à claire-voie fait office de brise-lames.
Chacun considère l'autre.
En rouge, le feu de l'estacade Est. Haut de 7 m, il a une portée de 6 milles.
D'un côté, vue sur les falaises de Mers-les-Bains.
De l'autre côté, vue sur la falaise du Tréport avec les cabines de plage blanches aux toits multicolores.
Au pied du phare... Rester un moment pour suspendre le temps.
(Photos prises le 19 août 2019)
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Par Cécile Haristoy le 27 Octobre 2019 à 14:50
Été 2019, mes vacances en Baie de Somme. 13. Le Tréport. Église Saint-Jacques.
Robuste vigie de pierre, l'église Saint-Jacques domine la ville à mi-hauteur entre falaises et port depuis le XVIe siècle. La teinte blanc crème de la pierre de Caen et celle, plus sombre, du silex, lui confèrent un bel aspect en damier, typique de nombreux monuments de la région. S'élançant à 15 m de haut dans le ciel tréportais, le clocher-porche, en plus d'offrir un angle de vue intéressant sur le port de plaisance, abrite un remarquable portail Renaissance ainsi qu'un bénitier parmi les plus anciens connus.
En entrant, déception : les vitraux ont été déposés (baignant l'intérieur de l'église d'une vilaine lumière crue), une bonne partie du mobilier est bâchée et plusieurs échafaudages occupent les lieux !! Pas terrible pour les photos... Le chantier de restauration, débuté en janvier 2018 et prévu durer plusieurs années, doit remettre en état la vingtaine de vitraux (atelier Lusson, 1862/1872) dégradés par l'usure et la corrosion marine. Indispensable pour léguer aux générations futures, mais toujours rageant quand ça tombe sur soi...
Hormis les vitraux que je n'ai pu admirer, l'intérieur abrite d'autres pièces d'intérêt dont un magnifique chemin de croix en terre de Sienne, une Pietà dans la chapelle de la Sainte-Vierge et 2 superbes coquilles de bénitier.
Pour commencer : le presbytère. Daté du XVIIe siècle, il arbore la même façade en damier que l'église Saint-Jacques, située en face sur la place et dont-il est indépendant.
Le presbytère, à l'entrée de la rue Abbé-Vincheneux.
Ouvragé de pilastres et de gargouilles, le clocher Renaissance de l'église Saint-Jacques s'élève à 15 m dans le ciel du Tréport.
On aperçoit à gauche sur la photo, une partie du porche de l'église. 73 marches y mènent directement depuis le port : à ne pas rater pour la vue mais aussi pour le bénitier en pierre s'y trouvant, l'un des plus anciens connus (attention, en arrivant par la place de l'Église, le porche est relativement caché par le puissant clocher).
Attenant au clocher, le porche de l'église Saint-Jacques vu dans son ensemble.
Ouvert sur le port de plaisance.
A l'entrée de l'église : bien que très dégradée, une émouvante statue de la Vierge à l'Enfant.
Statue de Saint Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719). Canonisé en 1900, il œuvra à l'éducation des enfants pauvres.
Statue représentant Sainte Catherine d'Alexandrie, dont les attributs sont le livre du savoir et la roue, par laquelle l'empereur Maximin II Daia (figuré à ses pieds) l'avait condamnée à être suppliciée. Dans l'église, il n'y avait aucun renseignement concernant cette statue... J'adresse un merci reconnaissant à Aldébaran, qui a comblé mes lacunes et grâce à qui je peux maintenant légender la photo.
Dans la chapelle de la Sainte-Vierge se trouve un superbe bas-relief (XVIe siècle) représentant une Pietà. La scène, courante dans l'iconographie chrétienne, est ici singulière par la présence de plusieurs personnages aux côtés de Marie, parmi lesquels Saint Jean, Marie-Madeleine et Nicodème.
La mer, et la vie des marins en général, est un thème très présent dans l'église Saint-Jacques du Tréport, comme avec ce grand tableau accroché au-dessus de la nef : "La Tempête apaisée" (1877). Signé Albert Aublet, il représente le Christ et ses Apôtres pris dans la tempête sur le lac de Génézareth.
Autre exemple illustrant l'importance du thème marin : ce Christ en croix, dans un décor de filets de pêche (on voit bien sur la photo que les vitraux ont été déposés pour restauration).
Le chemin de Croix de l'église Saint-Jacques est très beau. Polychrome, réalisé en terre de Sienne, il a été entièrement restauré en 1999. Ici, station n° 14 : "Jésus est mis au tombeau".
2 superbes coquilles de bénitiers ont été offertes à l'église du Tréport par la famille Letraistre en 1861, dont celle-ci.
Vagues nacrées.
(Photos prises le 19 août 2019)
Un vrai regret après coup : être passée complètement à côté de l'un des aspects intérieurs les plus remarquables de l'église Saint-Jacques : ses clefs de voûtes pendantes, datées du XVIe siècle. La plus grande mesure 3,80 m. Sortes de pendentifs sculptés, superbement ouvragées, elles sont mentionnées dans tous les guides. Même si je l'ignorais lors de ma visite, j'aurais au moins pu penser à lever la tête !!
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