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Par Cécile Haristoy le 21 Mai 2023 à 21:52
360° au sommet de la Tour Eiffel.
Après avoir, du rez-de-chaussée au 2e étage, monté 720 marches puis pris l'ascenseur pour le sommet (seul moyen d'accès), me voici au 3e étage de la Tour Eiffel, niveau le plus haut ouvert au public. A presque 300 m et à 360° en balcon au-dessus du vide, la vue est sublime, la sensation limite vertigineuse !! J'admire aussi loin qu'il est possible. Prenant mon temps devant chaque point panoramique, j'essaie de repérer les différents monuments parisiens. Le regard balaie l'espace, accroche de-ci de-là un clocher, une tour, une silhouette à l'architecture familière... quoique, mon œil de provinciale n'accroche finalement pas grand chose. Je connais très mal Paris. Faisant le tour de la galerie circulaire, je reconnais quand même l'esplanade du Trocadéro et le Palais de Chaillot, le Champ de Mars, l'Arc-de-Triomphe, les dômes des Invalides et du Panthéon, au loin Montmartre et le Sacré-Cœur, le Musée du Quai-Branly, et puis les plus hautes tours de la capitale : Tour Montparnasse, les "escaliers" du Tribunal de Paris, le Hyatt Regency accolé au Palais des Congrès et le défilé des ponts sur la Seine.
A savoir : jusqu'au 2e étage, on peut monter à pied ou en ascenseur, au choix. Par contre, seul l'ascenseur permet d'accéder au niveau panoramique. Attention cependant : l'option 3e étage doit être prévue dès l'achat du billet (après c'est trop tard), en demandant bien un billet avec montée au sommet. On a alors une vue culminante, du sol la plus haute possible sur Paris. Incontournable, surtout si l'on visite la Tour Eiffel pour la première fois. Côté météo, j'ai eu de la chance. Froid, certes, mais le soleil était radieux, le ciel parfaitement dégagé. Des conditions idéales !! Ci-dessous, quelques photos prises à chacun des 3 étages. Il est possible de zoomer sur certaines (2 clics successifs sur les photos avec *) pour mieux distinguer les monuments.
Du 1er étage.
Au premier plan, blocs d'immeubles haussmanniens. En arrière-plan, la colline de Montmartre et le Sacré-Cœur. Le monument couleur brique est le Musée du Quai-Branly. On aperçoit derrière les 5 bulbes dorés de la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité.
Du 2e étage.
Passerelle Debilly, exclusivement piétonne. Juste derrière, le pont de l'Alma. Entre les 2, rive gauche (mais à droite sur la photo) le Musée du Quai-Branly et la cathédrale de la Sainte-Trinité. Rive droite, le gratte-ciel en escaliers est le nouveau siège du Tribunal de Paris. 3e plus haut monument de la capitale (160 m) après la Tour Eiffel et la Tour Montparnasse, il est l'œuvre de l'architecte Renzo Piano. Plus à gauche, l'Arc-de-Triomphe. Toujours en arrière-plan, Montmartre et le Sacré-Cœur.
*A voir : passerelle Debilly, pont de l'Alma, pont des Invalides, pont Alexandre III et pont de la Concorde. Visible à proximité du pont des Invalides, l'Église américaine se repère à sa flèche verte (première église américaine construite en dehors des États-Unis, 1931). En face, le Grand Palais. Le Musée du Quai-Branly et la cathédrale de la Sainte-Trinité. Entre les deux, le Palais de l'Alma. En arrière-plan Montmartre et le Sacré-Cœur.
La Seine, avec les 3 ponts de l'île aux Cygnes : pont de Bir-Hakeim, pont Rouelle et pont de Grenelle. Au-delà, le pont Mirabeau. A droite, la Maison de la Radio (anciennement ORTF). Au premier plan, le Centre Sportif Émile Anthoine et derrière la cheminée du Front-de-Seine (130 m de hauteur, 5e plus haut monument parisien). A Paris, la Seine est traversée par 37 ponts. Du pont de Sully au pont de Bir-Hakeim, les berges sont classées au patrimoine de l'Unesco depuis 1991.
*A voir : le dôme doré des Invalides et en arrière-plan le dôme du Panthéon. En zoomant sur la gauche, on distingue Notre-Dame et l'immense grue d'échafaudage pour la reconstruction de la flèche suite à l'incendie du 15 avril 2019. Plus à gauche encore, la basilique Sainte-Clotilde et ses 2 tours s'élevant à 70 m de hauteur.
L'esplanade du Trocadéro et le bâtiment en hémicycle du Palais de Chaillot. A noter que lors de ma visite, la Maison Yves Saint-Laurent avait privatisé les jardins du Trocadéro pour un défilé de la Fashion Week, d'où la structure rectangulaire à toit blanc. Derrière, le bois de Boulogne avec, au milieu du Jardin d'Acclimatation, le bâtiment tarabiscoté de la Fondation Louis-Vuitton (architecte Frank Gehry, inauguration en 2014). En arrière-plan, les tours de la Défense, à Courbevoie dont, sur la droite, la Tour First. Avec ses 231 m, c'est le plus haut gratte-ciel de France (inauguration dans sa nouvelle version en 2011). Complètement à droite sur la photo, l'hôtel Hyatt Regency Paris-Étoile (ex Concorde-Lafayette), 4e plus haute tour de la capitale après la Tour Eiffel, la Tour Montparnasse et le Tribunal de Paris. Pont d'Iéna au 1er plan.
Au pied de la Tour Eiffel, la perspective du Champ-de-Mars (classée, du Champ-de-Mars au Trocadéro) avec, dans le fond, la structure blanche du Grand-Palais éphémère. Signé Jean-Michel Wilmotte, il a été conçu pour accueillir expos et événements culturels pendant la rénovation du Grand-Palais historique. En arrière, la Tour Montparnasse. A gauche, le dôme doré des Invalides.
Du 3e étage.
Du 3e étage, la vue est époustouflante. Des longues-vues sont installées tout autour de la plateforme aérienne. Il y a aussi ces espèces de balais métalliques, 8 en tout au 3e étage et 4 au sommet de la tour. Des paratonnerres.
Dans la perspective du Champ de Mars, la Tour Montparnasse et le Grand Palais éphémère. De chaque côté, les blocs d'immeubles haussmanniens. Toujours le dôme doré des Invalides... et plein de monuments que je ne sais pas reconnaître.
Les Invalides et leur jardin tout en longueur, descendant jusqu'à la Seine au niveau du quai d'Orsay et du pont Alexandre III. L'un des rares grands espaces, libres de construction, de Paris intramuros.
*A voir : rive gauche, entre le Musée du Quai-Branly et la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité, le Palais de l'Alma. De l'autre côté du pont, rive droite, les auvents rouges de la brasserie "Chez Francis". Au centre de la place Charles-de-Gaulle, l'Arc-de-Triomphe et dans le fond, l'immeuble en escaliers du Tribunal de Paris.
En se déplaçant légèrement vers la gauche... Toujours plus ou moins les mêmes monuments. L'œil se familiarise avec la vue aérienne sur la capitale. L'Arc-de-Triomphe et, dominant le paysage urbain, le Tribunal de Paris et l'Hôtel Hyatt-Regency Paris-Étoile (137 m de haut), accolé au Palais des Congrès.
*A voir : l'ombre de la Tour Eiffel pointe en direction du pont de l'Alma Rive gauche, une partie du Musée du Quai-Branly et les coupoles de la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité. Entre les deux, le Palais de l'Alma. Enfilade des ponts sur Seine en amont du pont de l'Alma : pont des Invalides, pont Alexandre III, entre les 2 le Grand-Palais et son petit frère. Puis le pont de la Concorde, la passerelle Léopold Sédar-Senghor, le Pont Royal, le Pont du Carrousel, le Pont des Arts et le Pont Neuf.
*A voir : défilé des ponts sur la Seine vers l'aval avec au premier plan, le pont de Bir-Hakeim, suivi du pont de Rouelle et du pont de Grenelle (avec la réplique de la Statue de la Liberté), tous trois sur l'île aux Cygnes. Au-delà, le pont Mirabeau et le pont du Garigliano. Au premier plan, rive gauche, le Centre Sportif Émile-Anthoine avec, en zoomant, visibles sur le toit végétalisé, les 5 anneaux olympiques des JO de 2024. Rive droite, la Maison de la Radio.
Comme vu d'avion, un balcon en plein ciel et Paris à mes pieds : les tours de la Défense, le bois de Boulogne et la Fondation Louis-Vuitton, l'hôtel Hyatt-Regency Paris-Étoile (137 m de hauteur, le plus haut hôtel français après celui de la Part-Dieu à Lyon) et le Palais des Congrès, le Palais de Chaillot. Vertigineux, splendide !!
(Photos prises le 1er mars 2023)
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Par Cécile Haristoy le 9 Mai 2023 à 00:30
Le grand Meccano de la Tour Eiffel.
Inaugurée pour l'Exposition Universelle célébrant les 100 ans de la Révolution Française, n'en déplaise aux fâcheux qui avant même son érection l'affublèrent de doux noms tels que "lampadaire tragique", "squelette disgracieux" ou "suppositoire criblé de trous", lors de sa présentation publique le 31 mars 1889 la Tour Eiffel rencontra un immense succès populaire. 2 millions de visiteurs se bousculèrent durant les 4 semaines d'exposition pour découvrir cette étonnante construction, démonstration du génie tricolore de cette fin de XIXe siècle : 312 m de haut, soit le plus haut monument de l'époque !! Le record tiendra une 40aine d'années, jusqu'en 1930 et l'inauguration du Chrysler Building (319 m), détrôné l'année suivante par un autre gratte-ciel new-yorkais, l'Empire State Building (381 m). La course au gigantisme continue. Record actuel, le Burj Khalifa de Dubaï et ses 828 m.
Connue dans le monde entier, copiée même (Chine, Japon, Pakistan, Roumanie et la plus grande, au Bellagio de Las Vegas), la Tour Eiffel est incontestablement le monument parisien le plus célèbre. Chaque année, quelque 7 millions de touristes se pressent pour la visiter, 300 millions depuis son ouverture. Là, c'était mon tour. Une première.
Ascenseur ou escalier ? Comme je voulais faire des photos de ce gigantesque Meccano, je n'ai pas hésité bien longtemps. Une fois repéré le pilier Sud dédié à la montée à pied, me voilà partie à l'ascension de la charpente métallique, progressant de marche en marche à travers une impressionnante forêt de poutres tenues ensemble par des millions de rivets.
La Tour Eiffel est quadrupède.
Dentelle de béton. Prête à l'envol... Malgré son poids colossal, une structure presque aérienne.
720 comme ça...
A droite, couleur brique, tronçon de l'ancien escalier en colimaçon.
Vue plongeante sur le bassin des jardins du parvis.
Grimpant le long de sa crémaillère verticale, l'ascenseur se fraye un passage à travers le maquis métallique. A gauche, autre vue sur l'ancien escalier en colimaçon.
Roue de machinerie d'ascenseur. De nos jours, la Tour Eiffel est équipée de 3 ascenseurs visiteurs, installés dans les piliers Nord, Est et Ouest. L'ascenseur du pilier Sud dessert uniquement le restaurant "Jules Verne".
Jonction. Les piliers se rejoignent en un tronc unique jusqu'au sommet. Comme un collier de perles, les lampes stroboscopiques maillent la Tour Eiffel sur toute sa hauteur. Éclairage nocturne chaque soir.
Sommet, hérissé d'antennes de radio et de télédiffusion.
(Photos prises le 1er mars 2023)
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Par Cécile Haristoy le 21 Juillet 2019 à 19:14
Le "Cyclop" de Tinguely... une créature digne du Dr Frankenstein...
Du haut de ses 22 mètres, toisant de son œil unique l'importun visiteur venu le déranger dans son repaire du bois des Pauvres à Milly-la-Forêt, il fait bruyamment entendre son mécontentement par des éructations grinçantes.
Oeuvre monumentale, déconcertante, créée par Jean Tinguely, le Cyclop a nécessité 25 années de travail. Il faut dire que la Chose de 300 tonnes est bien plus qu'une simple sculpture. On le comprend vite en en faisant le tour...
Car il en a dans le crâne le Cyclop de Tinguely !! Sa tête abrite un étrange mécanisme à engrenages avec de grosses billes en inox dévalant un circuit sur 3 niveaux dans un boucan d'enfer. Au sommet, un wagon semble suspendu dans le vide, tandis qu'une oreille géante oscille tel un radar pour capter les sons de la forêt.
Toisant de son œil unique l'importun visiteur.
La langue-toboggan avec, à gauche, une partie de la rampe à billes et à droite, l'escalier d'accès à l'intérieur de la sculpture.
Et quand on assemble le haut et le bas... ça donne ça !!
Un wagon suspendu dans le vide, une oreille à l'affût des bruits de la forêt... Le Cyclop, vu par derrière.
(Photos prises le 30 juin 2019)
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Par Cécile Haristoy le 21 Juillet 2019 à 16:51
Milly-la Forêt, chapelle Saint-Blaise-des-Simples. Atmosphère intime dans les pas de Jean Cocteau...
Placée sous la protection de saint Blaise, évêque médecin du IVe siècle qui guérissait les malades au moyen des plantes, la chapelle Saint-Blaise-des-Simples, d'origine Templière, dépendait d'une maladrerie où étaient soignés les lépreux de la région. De la maladrerie démolie au XVIe siècle, seule la chapelle a été conservée.
Jean Cocteau en décora intégralement l'intérieur en 1958, dans un style naïf et touchant, s'inspirant des simples pour réaliser les grandes fresques murales (jusquiame, belladone, valériane, guimauve, arnica, renoncule, colchique et aconit).
A l'extérieur de la chapelle, quelques carrés potagers accueillent ces fameuses simples, plantes médicinales et aromatiques qui font la réputation de Milly-la-Forêt depuis le XIXe siècle.
De taille modeste, ramassée sur elle-même, la chapelle Saint-Blaise-des-Simples (XIIe siècle).
Passée la porte d'entrée, la voix si particulière, légèrement aiguë et nasillarde, de Jean Marais emplit la petite chapelle. L'acteur a été enregistré lisant un commentaire audio d'une dizaine de minutes.
Intérieur de la chapelle. A droite, sur un piédestal, buste de Jean Cocteau sculpté par Arno Breker. Au premier plan, dalle sous laquelle repose Jean Cocteau depuis le 23 avril 1964.
Sur la dalle, épitaphe écrite de la main de Jean Cocteau.
Au-dessus de l'autel, yeux fermés, tête appuyée contre sur son bras droit, le "Christ aux épines".
Attitude de souffrance... Perles de sang...
Profil se trouvant à gauche de l'autel.
Au-dessus de l'autel, grande fresque représentant le Christ ressuscité parmi les soldats romains. De chaque côté, dans une niche, la couronne d'épines.
Symbole de la souffrance du Christ au cours de la Passion, par le jeu des ombres et des angles, la couronne d'épines s'est transformée... en coeur.
Sur le mur opposé à l'autel, Jean Cocteau a peint 2 gentianes au-dessus de la porte d'entrée.
Entre les pattes du chat, signature de l'artiste.
Peintes sur le mur de gauche, la jusquiame et la belladone.
A l'extérieur de la chapelle, visitant le potager des simples, je suis tombée devant ces drôles de petites outres festonnées. Un fruit, sans doute, mais de quelle plante ?... Je n'en ai aucune idée... Ça y est, j'ai la réponse : des capsules de pavot... Merci à Bemicha !!
(Photos prises le 30 juin 2019)
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