• Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle.

     

    S'il y a bien -avec les corons- un symbole des paysages miniers du nord de la France, ce sont les terrils, ces montagnes de résidus issues de l'extraction du charbon. 32 ans après la fermeture d'Oignies, dernier site d'extraction des mines du Nord-Pas-de-Calais (le 20 décembre 1990), leurs cônes noirs s'élèvent encore au-dessus des vastes plaines de la région, donnant à la campagne un peu de relief. Parmi les quelque 350 terrils que compte le bassin, 51 sont inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco, parmi lesquels les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle, à 5 km de Lens. 

     

    Situés sur le carreau de l'ancienne fosse 11/19, dont l'activité a définitivement cessé en 1986, les terrils jumeaux de Loos sont avec une hauteur de 186 m les plus hauts d'Europe. L'un des deux, qui porte le doux nom de 74a, a été aménagé pour en permettre l'ascension. Malgré un bon dénivelé, la première partie ne présente aucune difficulté. Elle se fait sur une route stable qui grimpe entre les 2 pyramides noires vers un plateau posé grosso-modo à mi-hauteur. Là, petit repos contemplatif bienvenu. Altitude : 110 m, la vue est déjà très belle. Le reste de l'ascension se fait à flanc de terril, jusqu'au cône. Au sommet, le panorama à 360° offre une vue imprenable sur les plaines alentours, Liévin et le carreau de la fosse 11/19 avec, bien visibles, la tour d'extraction et le chevalet. Cette deuxième partie de l'ascension est à réserver cependant aux personnes en bonne condition physique car la grimpette se révèle abrupte, sur un sol parfois glissant... et la descente n'est pas forcément plus aisée.

     

    Coucou reconnaissant à Manon, sans qui je n'aurais pas eu l'idée de mettre cette activité au programme de mon séjour dans le Nord.

     

    Élément constitutif majeur du paysage et de l'histoire de la région, le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais figure depuis le 30 juin 2012 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, dont 51 terrils inscrits. Parmi eux, les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle (ici, vus en zoomant depuis le mémorial de Vimy), les plus hauts d'Europe : 186 m.  

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

     

    L'un des jumeaux de Loos. Au plus fort de l'exploitation minière, la commune de Loos-en-Gohelle était un centre d'extraction du charbon parmi les plus importants de la région avec 7 puits sur son site. Quand le dernier d'entre eux vint à fermer en 1986, laissant un territoire sinistré et une économie moribonde, il a fallu penser transition et faire de l'histoire minière de la ville un atout. Maire de la commune pendant 34 ans, Marcel Caron a engagé une ambitieuse politique de reconversion dans les années 1990, poursuivie par son fils, Jean-François Caron, qui lui a succédé à la mairie en 2001. Concernant les terrils jumeaux, plusieurs sentiers de promenade ont été aménagés en forêt. D'anciennes zones de rebut qu'ils étaient, les lieux font aujourd'hui le bonheur de nombreux marcheurs, runners et cyclistes.

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

     

    Début de l'ascension. Interdite aux voitures, la route grimpe entre les 2 terrils jusqu'à un plateau à mi-hauteur, environ 100 m plus haut. En point de mire sur la photo, le terril à escalader (74a) ; on aperçoit à droite la pente de son jumeau (74).

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

      

    En cours d'ascension, visible sur les pentes du terril 74, le système de rails qui permettait d'acheminer au sommet les bennes remplies des déchets de la mine. 

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

     

    Quelques dizaines de chèvres pâturent sur les pentes du terril 74. Le but : assurer le maintien de la biodiversité du site en limitant l'embroussaillement dû à la prolifération des ronces et arbustes ligneux. 

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

       

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

     

    Petite photo en cours d'ascension. Ici, le terril 74a, celui  à escalader.

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

      

    La route se poursuit, menant au plateau. C'est la partie du parcours la plus facile... mais ça grimpe déjà bien quand même !!

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

     

    Le plateau, à 110 m d'altitude. La moitié de l'ascension est faite... Le plus dur reste à venir.

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

     

    Signalisation vers le sommet du cône 74a.

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

     

    Zoomer pour se donner du courage... Promesse d'une vue panoramique au sommet.

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

     

    Il faut quitter la route en contrebas. Le sentier aménagé à flanc de terril commence ici.  

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

     

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

     

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

     

     Ça se complique à l'arrivée. C'est bien abrupt, et ça glisse !!

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

     

    La terre sableuse, noirâtre des terrils. En grimpant, presque arrivée, j'ai eu droit à la remarque taquine d'une personne qui m'a croisée, amusée de mon inexpérience. Et j'avais quoi aux pieds ?... Des baskets blanches... Oups, pas pensé... !!

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    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

     

    Dernier effort avant l'arrivée. 

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

       

    A moi le sommet, le panorama à 360° !! Debout, au bord du terril, la ville de Liévin à mes pieds.

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

      

    Panorama, côté plaines cultivées. 

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

     

    Au premier plan, le terril jumeau. Un peu plus loin, bien visibles, les infrastructures minières du carreau de l'ancienne fosse 11/19 avec la tour d'extraction, haute de 66 m, et le chevalet.

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

     

    Et c'est parti pour la descente.

    Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

      (Photos prises le 15 août 2022)


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  • Le Louvre Lens, 10 ans.

     

    Partie en août 2022 pour quelques jours d'été dans le Nord, je me suis presque étonnée toute seule en choisissant cette destination, les vacances ayant toujours été pour moi synonyme de cap au  Sud. Mais je savais la valeur de la région, renommée pour son patrimoine, notamment pour ses paysages miniers (inscrits à l'Unesco), ses lieux de mémoire des deux Guerres mondiales et ses musées. Suffisamment de bonnes raisons pour changer mes habitudes !! Première étape de mon séjour nordiste, le Louvre-Lens.

     

    Émanation de l'emblématique musée parisien, le Louvre-Lens a été inauguré le 4 décembre 2012, jour de la sainte Barbe (sainte patronne des pompiers... et des mineurs) sur le site de l'ancienne fosse d'extraction n°9. Hautement symbolique !! Depuis son ouverture, en exposant des œuvres de premier plan prêtées par Le Louvre Paris -œuvres renouvelées en grande partie chaque année- le musée lensois a su trouver son public. La région et les élus locaux ont fait le pari risqué de l'art pour redonner des couleurs au bassin minier sinistré... virage économique parfaitement négocié.

     

    Conçu par le duo d'architectes japonais Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa de l'agence Sanaa (équerre d'argent), le Louvre-Lens se présente sous la forme d'un assemblage de volumes rectangulaires (dont la Galerie du Temps et le Pavillon de verre), formant un ensemble vitré de 360 m de long. Remarquable par sa conception et son contenu, la Galerie du Temps constitue indéniablement la grande réussite de ce musée. 3 000 m², tout en longueur, elle accueille plus de 200 chefs-d'œuvre issus des collections parisiennes, sculptures et peintures, allant de l'invention de l'écriture au IVe millénaire avant notre ère jusqu'à la révolution industrielle, au milieu du XIXe siècle. 5 000 ans d'histoire en un seul espace, entièrement décloisonné !! 

     

    Entrée du Louvre-Lens. L'architecture ultracontemporaine tranche avec celle de l'illustre institution parisienne.

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Le Louvre-Lens, côté jardins.

    Le Musée du Louvre Lens

     

    La Galerie du Temps. C'est LE grand espace muséographique du Louvre-Lens. Créé par le Studio Adrien Gardère -designer spécialisé dans l'agencement de musées- la Galerie se déploie sur 120 m de profondeur !! Un volume impressionnant. Comme la salle est entièrement décloisonnée, en entrant, le visiteur embrasse d'un seul regard l'ensemble de la pièce sans qu'aucune séparation ne vienne entraver la vue !! Pas non plus d'ouverture sur l'extérieur. Le design est d'une remarquable sobriété : lumière zénithale, sol en béton, murs d'aluminium, mobilier épuré. Espacées les unes des autres sur des supports plus ou moins hauts, les œuvres sont parfaitement mises en valeur, la circulation est aisée, on peut tourner autour et les détailler à loisir. 

    Le Musée du Louvre Lens

     

    En pénétrant dans la Galerie du Temps, saisie par les 3 000 m² d'espace s'étalant devant moi et tant d'œuvres offertes au regard, j'ai d'abord avancé au hasard, dans une première approche un peu fouillis, m'interrogeant même sur la cohérence de tout cela. Ce n'est qu'au bout d'un moment que j'ai avisé la frise gravée sur le mur droit. Un repère chronologique indispensable pour orienter le visiteur, entre tableaux et sculptures, à travers 5 000 ans d'histoire et les époques et civilisations qui se croisent (les œuvres appartenant à une même civilisation sont regroupées par îlots géographiques). Grâce à cette clé, le parcours trouve sa cohérence. Sur 120 m de long, progressant de l'entrée vers le fond de la galerie, je n'ai eu qu'à me laisser guider, descendant le cours de l'exposition, de l'Antiquité au Moyen Age et jusqu'aux Temps Modernes. Un superbe voyage à travers l'histoire de l'art et de l'humanité !!

     

    Ci-dessous, en photos, un échantillon de mon parcours dans la Galerie du Temps. Des sculptures antiques et des œuvres remarquables (Botticelli, Raphaël, Le Tintoret, Le Lorrain, Rembrandt, Fragonard, Vigée Le Brun, Ingres...), prêtées par le Musée du Louvre Paris, renouvelées partiellement chaque année. 

     

    Mésopotamie. Gudéa, prince de l'État de Lagash (vers 2120 avant J.C.).

    Le Musée du Louvre Lens

      

    Babouins en granit rose. Haut-relief provenant du socle d'un obélisque du temple de Louxor, en Égypte (vers 1279-1213 avant J.C.).

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Mésopotamie. Homme debout en prière (vers 2400 avant J.C.). 

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Tyr (Liban). Femme nue tenant un enfant (vers 1400-1200 avant J.C.). 

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Kaluraz (Iran). Statue récipient en forme de femme (vers 900-600 avant J.C.). 

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Le Musée du Louvre Lens

      

    Hermaphrodite. Il s'agit de la copie romaine d'un "Hermaphrodite endormi", d'après Polyclès (marbre, 1,49 m, vers 130-150 après J.C.). Dans la mythologie grecque, Hermaphrodite est le fils du dieu Hermès et de la déesse Aphrodite. La nymphe Salmacis en était amoureuse mais le beau jeune homme repoussait ses avances. Elle obtint de Zeus que leurs corps fusionnent et soient unis pour l'éternité. 

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Elle... et lui.

    Le Musée du Louvre Lens

      

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Italie. Marc-Aurèle, empereur romain (marbre, vers 160 après J.C.). L'empereur est représenté haranguant ses soldats. Il porte une cuirasse ornée d'une tête de Méduse. Du haut de ses 2,24 m, il en impose !! 

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Détail de la cuirasse, avec sa double rangée de lambrequins. 

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Capitole, Rome. Détail d'un relief représentant Mithra, dieu iranien du Soleil, sacrifiant le taureau (marbre, 100-200 après J.C.). Venu d'Iran, le culte du dieu Mithra s'est développé dans tout l'Empire romain. Hiérarchisé en 7 étapes d'initiation, il comportait plusieurs rites, dont le sacrifice d'un taureau. 

    Le Musée du Louvre Lens

      

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Cosa (Italie). Sarcophage : concours musical entre le dieu Apollon et le satyre Marsyas (marbre, vers 290-300 après J.C.).

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    Jules Hardouin-Mansart, architecte de Louis XIV (Hyacinthe Rigaud, huile sur toile, 1685). 

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    Le Louvre Lens, 10 ans

      

    Scène allégorique : l'Empire du Temps sur le monde, la Fortune tenant la voile et la Mort le gouvernail (marbre, vers 1550-1560). 

    Le Musée du Louvre Lens

       

    Nevers, duché de Bourgogne. Vierge à l'Enfant provenant d'une léproserie (pierre calcaire polychrome, vers 1350-1375).

    Le Louvre Lens, 10 ans

      

    La Vierge et l'Enfant entourés de 5 anges (Alessandra di Mariano Filipepi, dit Sandro Botticelli. Florence, vers 1445-1510). 

    Le Musée du Louvre Lens

      

    Saint Jacques de La Marche avec 2 donateurs agenouillés (Carlo Crivelli, huile sur panneau de peuplier, 1477). Une œuvre impressionnante par sa hauteur (1,98 m !!) et le visage sévère du saint (un religieux franciscain célèbre pour ses prêches et l'austérité de sa vie). Étonnant, les 2 petits donateurs, en prière, agenouillés à ses pieds. 

    Le Musée du Louvre Lens

     

     Les 2 petits donateurs, minuscules, aux pieds du saint.

    Le Musée du Louvre Lens

      

    Portrait d'une femme âgée (Hans Memling, huile sur bois, vers 1480). Fragment droit d'un double portrait de couple, l'œuvre illustre la pratique flamande d'associer la représentation de visages traités de façon naturelle à celle de paysages lointains à l'arrière-plan.

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    La déesse romaine Minerve en armes (Baccio de La Porta, huile sur bois, vers 1490).  

     Le Musée du Louvre Lens

     

    Portrait de Dona Isabel de Requesens (Raffaello Sanzio -dit Raphaël, vers 1518). 

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    Suzanne au bain (Jacopo Robusti -dit Le Tintoret, huile sur toile, 1550).

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    Guillaume du Vair (Frans Pourbus II, dit Pourbus le Jeune, huile sur toile, vers 1616). Le talent de portraitiste de Frans Pourbus, peintre officiel de Louis XIII, a été salué par les cours de l'Europe entière. Il représente ici Guillaume du Vair, humaniste, fervent défenseur de la monarchie et partisan d'Henri IV (1553-1610) puis de son fils Louis XIII.

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    Vénus apparaissant à Énée (Pietro de Berrettini -dit Pierre de Cortone, huile sur toile, vers 1625-1650). 

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    Paysage avec Paris et Oénone, dit Le Gué (Claude Gellée -dit Le Lorrain, huile sur toile 1648). 

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    Hendrickje Stoffels, coiffée d'un béret de velours (Rembrandt, vers 1654). 

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    Le Musée du Louvre Lens

       

    A gauche, Sainte Marie-Madeleine renonçant aux vanités du monde (Charles Le Brun, huile sur toile, 1654-1657). 

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Cénotaphe du coeur du cardinal Pierre de Bérulle (Jacques Sarazin, marbre, 1653-1657). 

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Bustes de Jean-Jacques Rousseau et d'Honoré-Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau (Jean-Antoine Houdon).

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    Séléné, déesse grecque de la Lune, contemplant le berger Endymion endormi, dit le Songe d'amour du guerrier (Jean-Honoré Fragonard, huile sur toile, vers 1750-1800). Liée à la déesse Artémis, avec laquelle elle est parfois confondue, Séléné s'éprend du berger Endymion. Afin de préserver la beauté de l'être aimé, elle le plonge dans un sommeil éternel, venant le visiter chaque nuit.

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    Portrait du peintre Joseph Vernet (Élisabeth Vigée Le Brun, huile sur toile, 1778). L'artiste célèbre pour ses paysages et ses marines est représenté dans son atelier. Il a encouragé la jeune Élisabeth Vigée Le Brun à travailler d'après nature et soutint plus tard son admission à l'Académie en 1783.

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    Paysage maritime dit "Le soir" ou "Le retour de pêche" (Joseph Vernet, huile sur toile, 1772). Ce paysage de crépuscule fait partie de la série des Quatre parties du jour commandée par Madame du Barry, favorite de Louis XV, pour orner sa résidence de Louveciennes en région parisienne.

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    La Famille Dubufe (Claude-Marie Dubufe, huile sur toile, 1820). Représenté sur la droite avec son épouse, l'artiste dresse les portraits de sa mère et de son fils au premier plan. La soeur du peintre et son époux ferment la composition à l'arrière-plan sur la gauche. Le cadrage serré de ces figures en buste confère au portrait familial un caractère intime.

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    Au centre, Diane, déesse romaine de la chasse, accompagnée d'une biche (vers 1700-1800).

     Le Musée du Louvre Lens

       

    Saint François mort (Espagne, bois peint, vers 1650). Une sculpture extrêmement touchante, dans l'attitude et le regard.

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Au fond, côté mur, à droite : portrait du compositeur Luigi Cherubini béni par la muse de la Poésie Lyrique, Érato (Jean-Auguste-Dominique Ingres, vers 1840).

    Le Musée du Louvre Lens

     

    Portrait de Cherubini en gros plan. 

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    Guinée. Masque féminin d'Mba (bois, fibres végétales, clous en laiton, vers 1850-1935). La danse du masque d'Mba était pratiquée avant la saison des pluies ou lors d'événements tels que des mariages, des funérailles ou une visite diplomatique. Dissimulé sous une jupe en raphia, le danseur portait le masque sur ses épaules.

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    120 m et 5 000 ans plus tard... On atteint ici l'extrémité de la Galerie du Temps. Visible à droite, l'entrée menant au Pavillon de verre.

    Le Musée du Louvre Lens

       

    Le Pavillon de verre. Pour célébrer ses 10 ans d'existence, le Louvre-Lens accueille un invité exceptionnel âgé de 4 500 ans : le Scribe accroupi. Son installation à Lens s'est faite en présence du Président de la République Emmanuel Macron et de Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France. Joyau du département des Antiquités égyptiennes du Louvre parisien, ce prêt exceptionnel regagnera ses pénates en janvier 2023. Le Scribe accroupi a été découvert par Auguste Mariette, l'un des pères fondateurs de l'égyptologie, le 19 novembre 1850, sur le site de Saqqara. Auguste Mariette était né à Boulogne-sur-mer... et donc originaire du Pas-de-Calais. De passage à Lens, le Scribe rejoint ainsi pour un an la région natale de son découvreur !! L'occasion pour le musée d'une exposition fouillée sur l'Ancien Empire égyptien, le temps des pyramides, l'histoire de Champollion et des hiéroglyphes.

    Le Louvre Lens, 10 ans

      

    Le Scribe a sa salle dédiée, une pièce rien que pour lui, plongée dans l'obscurité. Seule la vitrine est éclairée. 

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    Il est là, trônant dignement au milieu de la pièce, pour un face à face intime, yeux dans les yeux, avec le visiteur. 

    Le Louvre Lens, 10 ans

     

    Jeu de miroirs...

    Le Louvre Lens, 10 ans

    (Photos prises le 14 août 2022)


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  • La Rochelle, street-art sur la friche du Gabut.

     

    Quartier portuaire placé sous administration du Domaine Public Maritime au XXe siècle mais laissé en friche pendant des années, c'est en 1988 que la ville de La Rochelle devient propriétaire du Gabut, soit 22 000 m² de terrains situés juste à côté du Vieux-Port et des tours. Un potentiel énorme !! En raison de projets de requalification différents, l'ensemble a été scindé en 2 lots : le Gabut 1 (17 000 m²) et le Gabut 2 (5 000 m²).

     

    Si le Gabut 1 est sorti de terre rapidement (fin 1989, un mix réussi de commerces, de bureaux et de logements dans des maisons en bois coloré à étage), avec sa grande esplanade ouverte sur le port et ses hangars désaffectés, le Gabut 2 peine à se trouver. Plusieurs projets ont été proposés depuis une quinzaine d'années, des permis de construire déposés -notamment pour un ensemble hôtelier de prestige- mais devant les recours, puis face aux contraintes et surcoûts induits par le passage de la tempête Xynthia en 1990, les promoteurs ont jeté l'éponge, les uns après les autres.

     

    Décembre 2021, afin de sonder les habitants sur ce qu'ils souhaitaient pour cet espace urbain emblématique, la mairie a lancé une concertation citoyenne baptisée "Dessine-moi un Gabut".  Résultats sous peu... En attendant, les murs de la friche sont devenus au fil du temps un support d'expression prisé des street-artistes. Chacun y va de son style, de son inspiration. Le moindre cm² est recouvert de peinture, avec des fresques plus ou moins élaborées. Les œuvres sont éphémères, renouvelées chaque année ("repassées" comme on dit dans le jargon). C'est joyeux, bon enfant, bariolé et ça se prête particulièrement bien à la photo !! 

     

    A côté du Gabut 1 (à gauche), l'espace Gabut 2 commence ici, avec ce mur sur lequel figure un portrait masculin. 

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

     

    Le visage est celui de Terence Robert, Rochelais mort à 34 ans, en 2014, dans un accident de bodyboard au large de la plage des Conches, en Vendée. Tableau collectif, hommage des street-artistes à leur ami décédé, c'est la seule œuvre pérenne du site.

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

     

    Majestueux, le tilleul centenaire, heureusement laissé en place.  

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

     

    Devant les hangars désaffectés, l'espace a été aménagé en boulodromes. 

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

     

    Ci-dessous, quelques exemples des fresques de la saison 2022-2023.

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

      

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

     

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

     

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

       

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

      

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

      

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

     

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

     

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

     

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

      

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

     

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

     

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

     

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

     

    La Rochelle, street art sur la friche du Gabut

     (Photos prises le 13 juin 2022)


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  • La Rochelle,  quartier du Gabut.

     

    Plutôt atypique à proximité des tours multiséculaires de La Rochelle, le quartier du Gabut est une curiosité sortie de terre à la fin des années 1980 entre le Vieux Port et le bassin des chalutiers. Que l'on y arrive par la tour Saint-Nicolas ou le quai Georges-Simenon, en approche, ses maisons en bois peintes de couleurs vives attirent immanquablement le regard. Il y a du rouge, du jaune, du vert, du bleu, des couleurs pimpantes qui tranchent entre elles et apportent un coup de peps à cet îlot urbain resté longtemps à l'état de friche.

     

    Ex quartier d'entrepôts portuaires, le Gabut a fait sa belle mue. Inauguré le 30 septembre 1989, il abrite aujourd'hui un ensemble immobilier composé de bureaux et de commerces, dont pas mal de bars et de restaurants, des services de location de vélos, mais aussi l'Office du tourisme et l'Aquarium. La place des Coureauleurs, notamment, est typique de l'architecture du quartier. Espace central dont l'accès au niveau supérieur se fait par des escaliers métalliques, à l'étage, les logements ont la particularité d'être desservis par des coursives, comme sur un bateau.

     

    Avec une surface de 17 000 m² et un emplacement idéal tout près du Vieux-Port et du centre historique, le potentiel était énorme. C'est l'architecte rochelais Alain Douguet qui a conçu les plans du nouveau Gabut, transformant d'un coup de crayon audacieux le quartier à l'abandon en un espace coloré bois/béton visuellement attrayant. La mixité entre les commerces et les logements crée un lieu de vie dynamique, branché, et in fine touristique, dans lequel on se sent bien. Le Gabut, une requalification bien pensée, une vraie réussite !!

     

    Des maisons colorées, des terrasses de café alignées le long du bassin à flot... et la tour Saint-Nicolas en ligne de mire.

    La Rochelle, quartier du Gabut

      

    L'ancienne friche du Gabut a en fait été scindée en 2 lots : la parcelle de 17 000 m² (Gabut 1), dont la requalification est achevée et qui fait l'objet de cet article, et une seconde parcelle, de 5 000 m² (Gabut 2), composée d'une esplanade et de bâtiments désaffectés laissés à la créativité des street-artistes (à droite sur la photo), qu'il reste encore à requalifier. Ce sera l'objet de l'article suivant. 

    La Rochelle, quartier du Gabut

     

    L'esprit Gabut, en quelques photos.

    La Rochelle, quartier du Gabut

      

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    (Photos prises le 13 juin 2022)


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