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Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle
Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle.
S'il y a bien -avec les corons- un symbole des paysages miniers du nord de la France, ce sont les terrils, ces montagnes de résidus issues de l'extraction du charbon. 32 ans après la fermeture d'Oignies, dernier site d'extraction des mines du Nord-Pas-de-Calais (le 20 décembre 1990), leurs cônes noirs s'élèvent encore au-dessus des vastes plaines de la région, donnant à la campagne un peu de relief. Parmi les quelque 350 terrils que compte le bassin, 51 sont inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco, parmi lesquels les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle, à 5 km de Lens.
Situés sur le carreau de l'ancienne fosse 11/19, dont l'activité a définitivement cessé en 1986, les terrils jumeaux de Loos sont avec une hauteur de 186 m les plus hauts d'Europe. L'un des deux, qui porte le doux nom de 74a, a été aménagé pour en permettre l'ascension. Malgré un bon dénivelé, la première partie ne présente aucune difficulté. Elle se fait sur une route stable qui grimpe entre les 2 pyramides noires vers un plateau posé grosso-modo à mi-hauteur. Là, petit repos contemplatif bienvenu. Altitude : 110 m, la vue est déjà très belle. Le reste de l'ascension se fait à flanc de terril, jusqu'au cône. Au sommet, le panorama à 360° offre une vue imprenable sur les plaines alentours, Liévin et le carreau de la fosse 11/19 avec, bien visibles, la tour d'extraction et le chevalet. Cette deuxième partie de l'ascension est à réserver cependant aux personnes en bonne condition physique car la grimpette se révèle abrupte, sur un sol parfois glissant... et la descente n'est pas forcément plus aisée.
Coucou reconnaissant à Manon, sans qui je n'aurais pas eu l'idée de mettre cette activité au programme de mon séjour dans le Nord.
Élément constitutif majeur du paysage et de l'histoire de la région, le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais figure depuis le 30 juin 2012 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, dont 51 terrils inscrits. Parmi eux, les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle (ici, vus en zoomant depuis le mémorial de Vimy), les plus hauts d'Europe : 186 m.
L'un des jumeaux de Loos. Au plus fort de l'exploitation minière, la commune de Loos-en-Gohelle était un centre d'extraction du charbon parmi les plus importants de la région avec 7 puits sur son site. Quand le dernier d'entre eux vint à fermer en 1986, laissant un territoire sinistré et une économie moribonde, il a fallu penser transition et faire de l'histoire minière de la ville un atout. Maire de la commune pendant 34 ans, Marcel Caron a engagé une ambitieuse politique de reconversion dans les années 1990, poursuivie par son fils, Jean-François Caron, qui lui a succédé à la mairie en 2001. Concernant les terrils jumeaux, plusieurs sentiers de promenade ont été aménagés en forêt. D'anciennes zones de rebut qu'ils étaient, les lieux font aujourd'hui le bonheur de nombreux marcheurs, runners et cyclistes.
Début de l'ascension. Interdite aux voitures, la route grimpe entre les 2 terrils jusqu'à un plateau à mi-hauteur, environ 100 m plus haut. En point de mire sur la photo, le terril à escalader (74a) ; on aperçoit à droite la pente de son jumeau (74).
En cours d'ascension, visible sur les pentes du terril 74, le système de rails qui permettait d'acheminer au sommet les bennes remplies des déchets de la mine.
Quelques dizaines de chèvres pâturent sur les pentes du terril 74. Le but : assurer le maintien de la biodiversité du site en limitant l'embroussaillement dû à la prolifération des ronces et arbustes ligneux.
Petite photo en cours d'ascension. Ici, le terril 74a, celui à escalader.
La route se poursuit, menant au plateau. C'est la partie du parcours la plus facile... mais ça grimpe déjà bien quand même !!
Le plateau, à 110 m d'altitude. La moitié de l'ascension est faite... Le plus dur reste à venir.
Signalisation vers le sommet du cône 74a.
Zoomer pour se donner du courage... Promesse d'une vue panoramique au sommet.
Il faut quitter la route en contrebas. Le sentier aménagé à flanc de terril commence ici.
Ça se complique à l'arrivée. C'est bien abrupt, et ça glisse !!
La terre sableuse, noirâtre des terrils. En grimpant, presque arrivée, j'ai eu droit à la remarque taquine d'une personne qui m'a croisée, amusée de mon inexpérience. Et j'avais quoi aux pieds ?... Des baskets blanches... Oups, pas pensé... !!
Dernier effort avant l'arrivée.
A moi le sommet, le panorama à 360° !! Debout, au bord du terril, la ville de Liévin à mes pieds.
Panorama, côté plaines cultivées.
Au premier plan, le terril jumeau. Un peu plus loin, bien visibles, les infrastructures minières du carreau de l'ancienne fosse 11/19 avec la tour d'extraction, haute de 66 m, et le chevalet.
Et c'est parti pour la descente.
(Photos prises le 15 août 2022)
Tags : Hauts-de-France, Pas-de-Calais, Loos-en-Gohelle, Artois, patrimoine de l'Unesco, terril, mine
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