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Le phare de la Coubre, sentinelle de l'estuaire de la Gironde
Le phare de la Coubre, sentinelle de l'estuaire de la Gironde.
Sa silhouette fuselée se dresse depuis 1904 à la pointe de la Coubre, une bande de terre fermant la baie de Bonne Anse sur la presqu'île d'Arvert, à hauteur des communes des Mathes, La Tremblade et La Palmyre. Posté côté Charente-Maritime de l'embouchure, le phare de la Coubre marque l'entrée du plus vaste estuaire d'Europe, à la limite des eaux entre Gironde et océan Atlantique, zone particulièrement dangereuse pour la navigation (et la baignade) en raison de la présence de bancs de sable invisibles et de forts courants contraires. Du haut de ses 64 mètres, avec un feu principal d'une portée de 28 milles, soit 52 km, et 3 éclats toutes les 10 secondes, c'est l'un des phares les plus puissants de France.
Allumé le 1er octobre 1905, soit environ 3 siècles après celui de Cordouan (1611), qui sécurise en face l'accès à l'estuaire de la Gironde, le phare de la Coubre est un phare de type "trompette", rouge et blanc à l'extérieur, avec une cage intérieure entièrement recouverte de carreaux d'opaline bleue. Ses 300 marches conduisent à une plateforme circulaire d'où la vue à 360° sur l'océan, le cordon dunaire et la pinède est époustouflante de beauté !!
Au pied du phare de la Coubre, vertige inversé.
Sentinelle de 64 m de haut, le phare de la Coubre sécurise le trafic maritime à l'extrême nord de l'estuaire de la Gironde, près de la côte, partie de l'océan particulièrement dangereuse. Il a été entièrement repeint en 2016, une petite cure de jouvence qui a nécessité plus d'une tonne de peinture.
Cage cylindrique du phare de la Coubre et son escalier en colimaçon. Entièrement recouverte de carreaux d'opaline bleue, la cage renferme un escalier métallique à vis réalisé d'après les plans de Gustave Eiffel. Chaque année y est organisée la course ascensionnelle baptisée "Extrême 300" consistant à gravir les 300 marches du phare le plus rapidement possible. Record à battre : 1 mn et 2 s (2017).
Garde-corps rouge à montants en bâtière, le balcon circulaire du phare offre un panorama à 360 ° sur la forêt domaniale de la Coubre, les immenses plages de la Côte Sauvage et l'estuaire de la Gironde, avec l'océan à perte de vue... et les humains grands comme des fourmis.
Vaste pinède de près de 8 000 hectares (essentiellement pins maritimes et chênes verts), la forêt de la Coubre a été plantée au XIXe siècle pour contenir l'avancée des dunes et l’ensablement de la presqu’île d’Arvert, région naturelle comprise entre l'estuaire de la Seudre et celui de la Gironde, très exposée aux courants et aux vents océaniques.
Construit en 1904 et mis en service l'année suivante, le phare de la Coubre a remplacé un précédent phare qui s'était écroulé à cause de l'érosion. Bien que positionné à l'origine à près de 2 km du rivage, en raison de l'avancée de l'océan, mais aussi des mouvements des fonds et des bancs de sable de l'estuaire, l'actuel phare n'est plus aujourd'hui éloigné de la mer que de 200 m à marée est haute.
J'ai grimpé les 300 marches du phare de la Coubre à la toute fin de ma première journée de séjour en Charente-Maritime, après avoir fait Talmont-sur-Gironde, Royan, Mornac-sur-Seudre... et pas mal de kilomètres dans les jambes. Mine de rien, après ça, il faut quand même se motiver pour se lancer. J'y vais ?... J'y vais pas ?... J'y vais !! Et quelle récompense : pour une telle vue, ça valait le coup ♥ !! ♥
(Photos prises le 11 juin 2022)
Tags : Nouvelle-Aquitaine, Charente-Maritime, phare de la Coubre
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