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A Asimina triloba, le Paw Paw des Indiens.
L'asimina triloba (famille des Annonacées) est un petit arbre exotique originaire d'Amérique du Nord -globalement de l'Est du Canada jusqu'à la Floride. Bien avant l'arrivée des Européens, les Indiens consommaient déjà son fruit, sorte de gros haricot vert à jaune à maturité, sous le nom de Paw Paw. Renfermant une dizaine de graines, la pulpe, crémeuse comme celle de l'avocat, rappelle le goût de la mangue et de la banane, des arômes d'ananas en plus.
En raison de la fragilité de son fruit, qui voyage et se transporte mal, l'arbuste est encore méconnu en France. De caractère rustique, il s'adapte pourtant facilement au climat tempéré et présente même une bonne résistance au froid. A la fin du printemps, l'asimina se couvre de fleurs grenat tandis qu'à l'automne, son feuillage vire au jaune d'or.
Asimina triloba, fruits en grappes et feuillage d'automne.
Appelés asimines, les fruits comestibles de l'asimina triloba ressemblent à de gros haricots. Verts à jaunes à maturité, ils renferment une pulpe crémeuse au goût mi-mangue, mi-banane.
(Photos prises à l'Arboretum des Grandes Bruyères, à Ingrannes, le 17 octobre 2021)
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La Chapelle Notre-Dame des Hauteurs, à Golinhac dans l'Aveyron.
Érigée en 1948 à 684 m d'altitude sur le Puech de Regault, la chapelle Notre-Dame-des-Hauteurs se situe sur la commune de Golinhac, village aveyronnais étape de la via Podiensis des chemins de Saint-Jacques. Depuis la route et le parking en contrebas, l'ascension ne présente aucune difficulté. 5 minutes suffisent pour atteindre le petit oratoire au toit conique. Juste à côté, une table d'orientation permet de se repérer dans l'environnement verdoyant des monts d'Aubrac tandis qu'entre bruyère et pins s'élèvent autour de la chapelle les 14 stations du chemin de croix. A l'intérieur, bras ouverts, paumes tournées vers le ciel, Notre-Dame-des-Hauteurs accueille le visiteur dans sa blancheur immaculée. Le lieu est serein. Peu de monde. Une halte conseillée pour un petit supplément d'âme...
Chapelle Notre-Dame des Hauteurs, telle qu'elle se présente en arrivant sur site.
Panorama sur les vertes rondeurs des monts d'Aubrac.
La table d'orientation. Par beau temps, la vue porte jusqu'au Plomb du Cantal.
En contrebas de la chapelle, dominant les monts d'Aubrac, une station du chemin de croix.
Le chemin de croix forme un arc de cercle autour de la chapelle à travers pins et bruyère.
4 photos suivantes : différentes stations du chemin de croix.
Vue de l'intérieur.
Plaque commémorant la venue de Mgr Roncalli en 1951. Nonce apostolique en France, monseigneur Roncalli sera élu 261e pape de l'Église catholique 7 ans plus tard, le 28 octobre 1958, sous le nom de Jean XXIII.
Statue représentant Notre-Dame des Hauteurs.
Reconnaissance. Merci.... Ex-votos sur les murs de la chapelle.
Un panda et un petit lapin... Ex-votos doudous au pied de Notre-Dame.
Contre-jour sur la chapelle Notre-Dame-des-Hauteurs.
(Photos prises le 18 août 2021)
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Saint-Côme-d'Olt. 2. La chapelle des Pénitents.
Première église paroissiale -et monument le plus ancien du village, la chapelle des Pénitents (XIe siècle) s'appelait à l'origine église Saint-Pierre-de-la-Bouysse. Située sur la via Podiensis des chemins de Saint-Jacques, à côté d'un hospice qui accueillait et soignait les pèlerins arrivant de la rude traversée de l'Aubrac, c'est autour d'elle que s'est développé le village. Vulnérable, car située en-dehors des remparts, et devenue trop petite, elle est abandonnée en 1532 quand une nouvelle église est construite à proximité du château.
La chapelle a conservé l'essentiel de son architecture romane. De forme rectangulaire (22 m de long pour 5,40 de large), dépourvue de transept, elle présente un porche-caquetoire surmonté d'un clocher ajouré. Le toit, en forme de carène renversée, est couvert de lauzes. Façade sud, une série de modillons soutient la corniche. A l'intérieur, le sol a la particularité d'être pavé de dalles funéraires sous lesquelles reposent des notables et artisans du village.
Siège de la Confrérie des Pénitents Blancs de 1756 jusqu'en 1930, d'où son appellation, la chapelle fut désaffectée puis réhabilitée. Elle abrite aujourd'hui des expositions temporaires (art de la charpente gothique et clochers tors lors de ma visite).
Chapelle des Pénitents côté porche.
Chapelle des Pénitents côté abside.
Façade sud, avec sa corniche ornée de modillons historiés.
3 photos suivantes : détails de modillons de la façade sud. Ci-dessous, sirène bicaudale représentant la luxure.
Charpente en bois de la nef, en forme de carène renversée.
Vitrail de la chapelle. Pèlerin, bourdon en main et coquille saint-jacques autour du cou, en route sur un chemin d'étoiles.
Vitrail de la chapelle représentant des membres de la confrérie des Pénitents Blancs. Organisés en confréries, les Pénitents sont des laïcs qui se retrouvent pour prier et faire acte de charité. Également appelé "sac", l'habit est spécifique à chaque confrérie. Par souci d'égalité, d'humilité et d'anonymat, il se compose d'une longue robe et d'une cagoule recouvrant entièrement la tête lors des processions, réunions et offices. Chaque confrérie choisit la couleur de l'habit (blanc, gris, noir, bleu ou rouge). La Confrérie des Pénitents Blancs de Saint-Côme s'est éteinte en 1930.
6 photos suivantes : quelques unes des 54 dalles funéraires constituant le pavement de la chapelle. Ces dalles funéraires recouvrent la sépulture de membres de familles bourgeoises de la paroisse, de membres du clergé et de maîtres artisans. Y sont gravés des noms, des dates, des blasons ou encore des symboles, signes d'appartenance à une profession.
(Photos prises le 18 août 2021)
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