-
Par Cécile Haristoy le 1 Novembre 2020 à 19:40
Vallée de la Dordogne, château de Beynac.
Juché sur un escarpement rocheux à 150 m au-dessus de la Dordogne, on y accède par un parking situé dans le bas du village après 15 mn de marche le long d'un sentier en pente raide à travers les ruelles pittoresques de Beynac-et-Cazenac, l'un des "Plus beaux villages de France". Ça, c'est pour l'option sportive. Sinon, il existe aussi un parking en haut du village, au pied du château. Option je m'économise.
Le château de Beynac, dont la construction remonte à 1115, a connu une histoire mouvementée au cours de laquelle s'inscrivent les noms de Richard Cœur de Lion et Simon de Montfort. Assiégé par les Anglais pendant la guerre de Cent Ans, repris par les Français, abandonné sous la Révolution puis restauré au XXe siècle par Lucien Grosso qui l'avait acheté aux enchères, il est aujourd'hui décrit dans les brochures touristiques comme "le plus authentique château fort du Périgord".
"Le plus authentique château fort du Périgord" ?... Ainsi vanté, je m'attendais, en le visitant, à sentir le souffle de l'histoire... Eh bien non, déception !! Car s'il n'a rien d'une ruine (il présente au contraire un aspect "neuf"), le château de Beynac est justement tellement restauré qu'il en perd toute authenticité. Pour le dire autrement, ça fait plâtre (un peu comme avec Lascaux, reconstruite à l'identique après que la véritable grotte ait été fermée au public : même si la reconstitution est parfaite, je préfère m'abstenir. Difficile pour moi de ressentir de l'émotion en visitant un fac-similé... dans lequel aucun homme de Cro-Magnon n'a jamais mis le moindre orteil).
Si la visite proprement dite du château fut une déception, le panorama du haut des murailles m'a comblée, superbe avec les canoës, comme des allumettes multicolores, glissant tranquillement sur un méandre de la Dordogne.
(Photos prises le 19 août 2020)
1 commentaire -
Par Cécile Haristoy le 20 Octobre 2020 à 22:00
Vallée de la Vézère, falaise de La Roque Saint-Christophe.
Impressionnant mur calcaire s'élevant à proximité du village de Peyzac-le-Moustier, La Roque Saint-Christophe barre le ciel de Dordogne sur près d'1 km de long en aplomb de la Vézère.
Nous sommes au coeur du Périgord noir, région mondialement réputée pour son exceptionnelle concentration de sites préhistoriques d'intérêt majeur (classement au Patrimoine de l'Unesco), parmi lesquels Lascaux, Rouffignac ou encore la grotte de Font-de-Gaume. De ces innombrables cavités, failles et anfractuosités creusées par l'érosion dans la pierre locale, l'homme du Paléolithique s'est fait des abris rudimentaires qu'il a aménagés, voire ornés pour certains.
La Roque-Saint-Christophe est l'un de ces abris. Habitée depuis la Préhistoire puis devenue cité troglodytique, son occupation s'est poursuivie jusqu'à la Renaissance. Elle abrite aujourd'hui un espace muséographique.
80 m de haut, en à-pic au-dessus de la Vézère. La Roque Saint-Christophe se devine à travers l'abondant feuillage.
Visible dans son ensemble à proximité de la zone de location de canoës, la falaise de La Roque Saint-Christophe n'est pas sans rappeler celle de La Roque-Gageac, distante de 35 km, baignée, elle, par les eaux de la Dordogne. Toutes 2 sont entaillées d'une longue faille horizontale, sorte de terrasse aérienne aménagée en musée.
Porte d'accès à la terrasse panoramique.
Terrasse panoramique avec machines de levage et ateliers pédagogiques. Un peu attrape-touristes à mon goût... J'ai fait l'impasse...
J'ai préféré ressentir la puissance et le côté vertigineux du site en restant en bas, au niveau de la route... Au risque de me faire tailler un short car il faut bien reconnaître que ce n'est pas trop prévu pour les piétons...
(Photos prises le 19 août 2020)
2 commentaires -
Par Cécile Haristoy le 24 Septembre 2020 à 21:40
Vallée de la Dronne, village de Saint-Jean-de-Côle
Paisible bourg de Dordogne (moins de 400 habitants) arrosé par les eaux de la rivière à laquelle il doit la fin de son nom, Saint-Jean-de-Côle se situe dans le Périgord Vert, à une vingtaine de km au NE de Brantôme.
Pour la découverte, laisser la voiture à l'entrée du village. Il y a essentiellement 3 points d'intérêt, qui forment un bel ensemble architectural : le site du Prieuré avec le vieux pont à dos d'âne, l'église Saint-Jean-Baptiste et le château de la Marthonie. Sans oublier de charmantes ruelles fleuries et les maisons médiévales de la rue du Fond-du-Bourg. Tout se fait à pied, sans problème.
A mes yeux, le lieu le plus agréable de ce village riquiqui est incontestablement le site de l'ancien Prieuré. La Côle, petite rivière de 52 km (sous-sous-sous-affluent de la Garonne par la Dordogne, l'Isle et la Dronne), coule sous un vieux pont à dos d'âne pavé de galets. Autour, les maisons en pierre racontent un pan de l'histoire locale... L'endroit est tranquille, paisible. Il se savoure en prenant le temps. Si j'avais eu quelque talent de peintre, j'aurais posé mon chevalet là, quelque part autour de ce pont... A défaut, je l'ai photographié sous tous les angles.
A l'entrée du vieux pont, la maison dite "de l'Octroi". C'est à l'emplacement de cette maison que se situait le lieu de taxation des différentes denrées entrant dans le village. En arrière-plan, l'ancienne pharmacie.
Sur le pont, côté rive gauche de la Côle.
Côté rive droite.
Un large tablier, recouvert de galets. Daté du XVe siècle, le pont a été classé Monument Historique en 1925.
Sur la place principale, l'église Saint-Jean-Baptiste. Elle ne présente rien de particulièrement remarquable à l'intérieur. A noter, à l'extérieur, la série de figures anthropomorphes et la halle caquetoire, ajoutée au XIXe siècle.
Vu de la halle caquetoire, le château de la Marthonie. Il est privé et ne se visite pas. La partie la plus ancienne du château, avec le donjon et la tour carrée, date du XIIIe siècle. Une aile, plus basse, couverte d'un toit à la Mansart, a été ajoutée au XVIIe siècle.
La rue des Balsamines, l'une des plus jolies ruelles de Saint-Jean-de-Côle.
Rue des Balsamines... une station météo infaillible...
La rue du Fond-du-Bourg abrite quelques unes des maisons les plus anciennes du village. A colombages et encorbellement, construites en torchis, elle datent du XIVe siècle.
Rue du Fond-du-Bourg, avec en arrière-plan la tour carrée du château de la Marthonie.
Maisons à encorbellement et pans de bois de la rue du Fond-du-Bourg. Les encorbellements représentaient un moyen, pour le propriétaire, de gagner en surface habitable sans être taxé davantage.
(Photos prises le 19 août 2020)
2 commentaires -
Par Cécile Haristoy le 16 Septembre 2020 à 16:21
Brantôme de pont en pont, balade solo à l'aube.
Située dans le Périgord Vert, à une vingtaine de km de Périgueux, la petite cité de Brantôme a plus d'un atout pour séduire. De taille humaine (quelque 2 200 habitants), son charme tient beaucoup à sa configuration géographique particulière : blottie dans un environnement forestier au pied d'une paroi rocheuse troglodytique, elle abrite, enserré entre 2 bras de la Dronne, un coeur historique au patrimoine remarquable. C'est cette partie-là de la ville qui est une île, reliée au reste de la cité par une succession de ponts.
Au pied de la falaise, les longs murs de l'abbaye bénédictine se reflètent dans les eaux de la Dronne. De plan rectangulaire et coiffée de voûtes angevines, elle forme, avec l'église abbatiale, un ensemble monumental autrefois fortifié. A proximité se dresse le Pont Coudé, autre curiosité de Brantôme. Son entrée est agrémentée d'un élégant Pavillon Renaissance. Cœur névralgique du tourisme, l'ensemble, circonscrit entre la porte des Réformés et la tour Saint-Roch, voit toute l'année défiler un flot continu de promeneurs.
Pas 36 solutions pour apprécier Brantôme sans la foule de piétons massés le long du boulevard Charlemagne, sur le parvis de l'abbaye ou sur le Pont Coudé : se lever à l'aube. La beauté changeante des premières lueurs du jour et la qualité des photos que l'on fait alors méritent bien ce tout petit "effort".
Grâce à l'emplacement stratégique du "Moulin de l'Abbaye", à peine passée la porte de l'hôtel, me voilà directement en plein coeur historique de Brantôme. Ici, le Pont Coudé sur la Dronne vu du Jardin des Moines. En arrière-plan, l'abbaye bénédictine Saint-Pierre.
Le Pont Coudé. Construit au XVIe siècle sous l'impulsion de Pierre de Mareuil, le Pont Coudé permettait aux moines de l'abbaye d'accéder directement à leur jardin, situé en rive gauche de la Dronne. Doté d'avant-becs triangulaires, il repose sur 10 arches et doit sa forme particulière à la nécessité de résister aux courants opposés des 2 bras de la rivière qui se rejoignent à cet endroit.
Le "Moulin de l'Abbaye" vu du Pont Coudé. En terrasse, les tables sont prêtes pour le petit-déjeuner. Il ne sera pas servi avant une heure, j'ai le temps de la balade...
L'abbaye Saint-Pierre dans son environnement verdoyant.
Le jour se lève sur le pont Porte-Rivière. Situé à l'extrémité du Jardin des Moines, c'est l'un des 6 ponts donnant accès à la partie "insulaire" de Brantôme.
Côté rive droite, le quai Bertin mène à la place d'Albret.
C'est de la place d'Albret que s'offre la plus belle vue sur le Pont Coudé. Juste derrière, façade recouverte de lierre, l'hôtel-restaurant du "Moulin de l'Abbaye".
Les longs murs à 3 travées de l'abbaye Saint-Pierre avec, dans le prolongement, l'église abbatiale et son clocher roman.
L'abbaye Saint-Pierre et l'église abbatiale vues du pont Notre-Dame.
Passés le boulevard Charlemagne puis la porte des Réformés, la balade se poursuit boulevard Coligny avec de superbes points de vue sur la Dronne et l'église abbatiale.
Extrémité du boulevard Coligny, arrivée au pont des Barris avec la façade de l'hôtel-restaurant Charbonnel.
Pont des Barris sur un méandre de la Dronne. La pointe du clocher de l'église abbatiale émerge de la touffeur forestière typique du Périgord Vert.
Pont des Barris vu de l'allée Henri-IV. Après cette agréable succession de ponts franchissant les méandres de la Dronne, je fais demi-tour pour regagner l'hôtel.
Chemin du retour. La lumière est différente, la montagne flamboie.
La porte des Réformés. Vestige de l'enceinte fortifiée, la porte des Réformés défendait autrefois le côté nord de l'abbaye.
Boulevard Charlemagne, le parvis de l'abbaye... A cette heure matinale, personne !!
Le Pavillon Renaissance et la falaise troglodytique au pied de laquelle est bâtie l'abbaye.
Au bout du boulevard Charlemagne, Pont Coudé et Pavillon Renaissance.
Fin de la balade. Ultime traversée du Pont Coudé avec vue sur le "Moulin de l'Abbaye", le Pavillon Renaissance, la tour Saint-Roch et la falaise troglodytique.
Le fameux coude du pont sur la Dronne.
(Photos prises le 19 août 2020)
1 commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique