• Ile d'Oléron, Château-d'Oléron.                                                                                                                                      1. La  Citadelle et les remparts.                                                                                                                                        

     

    Après Saint-Georges-d'Oléron, me voici à Château-d'Oléron. Ce sera la dernière étape de ma journée sur l'île. Oléron : 30 km de long, 8 de large et 174 km² de superficie. En fait, avant d'avoir ces notions de grandeur, j'avais naïvement imaginé en faire le tour à pied. J'ai vite abandonné l'idée vu que c'est quand même la plus grande île française de la façade atlantique et la 2e plus grande de France métropolitaine (derrière la Corse). Et même en me déplaçant en voiture d'un point A à un point B, je suis loin d'avoir tout vu. Exit par exemple le phare de Chassiron, qui était pourtant au programme. Une journée n'y suffit pas... Allez, ce sera l'occasion d'y revenir !!

     

    Située dans la partie sud-est de l'île, Château-d'Oléron compte environ 4 300 habitants. C'est une commune portuaire active, tournée vers l'ostréiculture. A proximité du pont-viaduc et du Fort Pâté, les cabanes colorées attirent de nombreux touristes. 

     

    Autre pôle d'attraction, historique cette fois : la Citadelle et les remparts. Car en plus de son caractère ostréicole, Château-d'Oléron est aussi une ville fortifiée, rattachée à la ceinture de fer conçue par Vauban. L'essentiel de la commune se situe d'ailleurs dans l'enceinte de la Citadelle. Le côté militaire, mouais, bof. Pas forcément l'aspect qui m'emballait le plus à priori. Mais franchement, la visite vaut le coup. Incontournable, même, en complément de celle du port. L'entrée est gratuite et la Citadelle, récemment restaurée, est impressionnante. Aucune excuse pour ne pas y aller.  

      

    Citadelle de Château-d'Oléron. Construite en bordure d'océan, elle appartient à la ceinture de fer, un système défensif conçu par Vauban, composé d'un ensemble de citadelles réparties le long des frontières (terrestres et maritimes) françaises pour contrer toute tentative d'invasion (MH depuis 1929). 

    Ile d'Oléron, Château-d'Oléron 1. La citadelle et les remparts

     

    Entrée de la Citadelle par la Porte Royale.

    Ile d'Oléron, Château-d'Oléron 1. Les remparts

      

    La Porte Royale, ornée d'un blason représentant un écu martelé de 3 fleurs de lys, surmonté d'une couronne. 

    Ile d'Oléron, Château-d'Oléron 1. Les remparts

     

    Les douves. Tout autour, une promenade a été aménagée pour déambuler à travers les fortifications de la Citadelle. Le terrain n'est pas plat. Fossés et escarpements servaient à ralentir la progression de l'ennemi.

    Ile d'Oléron, Château-d'Oléron 1. Les remparts

      

    Dans le fond, le pont dormant de la Porte Royale.

    Ile d'Oléron, Château-d'Oléron 1. Les remparts

      

    Un clocher, l'océan, les remparts. Paysage au cours de la balade à travers les fortifications. 

    Ile d'Oléron, Château-d'Oléron 1. Les remparts

      

    Avancée en bec de la Citadelle. Cernée aux 3/4 par l'océan, on peut en faire le tour à pied en suivant les remparts. Posée dans l'herbe, une grosse boule ???... Au loin, le pont-viaduc de l'île d'Oléron.

    Ile d'Oléron, Château-d'Oléron 1. Les remparts et la citadelle

     

    La grosse boule... Œuvre du sculpteur oléronais Philippe Ardy, cette sculpture, baptisée "Sphère maritime", est faite de bois flotté. Créée en 2016 pour la première Biennale Art et Nature d'Oléron, elle a été rapatriée de la plage de Gatseau, à Saint-Trojan-les-Bains (au sud de l'île), vers la Citadelle de Château-d'Oléron grâce à une cagnotte en ligne destinée à lui offrir un lieu d'exposition pérenne. 

    Ile d'Oléron, Château-d'Oléron 1. Les remparts

      

    L'île d'Oléron est reliée au continent depuis 1966 par un immense pont routier. Dans les années 60, avec l'essor des vacances à la mer, les bacs ne suffisaient plus à transporter sur l'île les vacanciers et leur voiture. Le Conseil Général de Charente-Maritime décida la construction d'un pont. Long de 3 km, à péage à son ouverture, le pont de l'île d'Oléron est devenu gratuit en 1994.                            Cerclé en rouge et grossi en médaillon, le Fort Louvois, fortification maritime construite au XVIIe siècle sur ordre de Louvois, ministre de la Guerre de Louis XIV. Conçu par Vauban en forme de fer à cheval, avec donjon central, le Fort Louvois avait pour but de croiser les tirs de canons avec la Citadelle d'Oléron pour défendre l'arsenal maritime de Rochefort (MH depuis 1929).

    Ile d'Oléron, Château-d'Oléron 1. Les remparts

     

    La Citadelle de Château-d'Oléron arbore un plan en forme d'étoile. Une promenade en haut des remparts permet d'en faire le tour. 

    Ile d'Oléron, Château-d'Oléron 1. Les remparts

     

    Avancée en bec, face à l'océan.

    Ile d'Oléron, Château-d'Oléron 1. Les remparts

      

    Ile d'Oléron, Château-d'Oléron 1. Les remparts

     

    L'essentiel de la commune de Château-d'Oléron étant construit à l'intérieur des remparts, on voit plus ou moins partout les hauts murs gris se dresser en arrière-plan, comme ici, au port ostréicole.

    Ile d'Oléron, Château-d'Oléron 1. Les remparts

      

    Posté sur la redoute du Fort Pâté, le moustique de Lionel Sestiaà, côté dard. Ferronnier d'art originaire du Béarn, Lionel Sestiaà est installé depuis 2010 sur le site du Fort Pâté, un ouvrage défensif austère, carré, aux épaisses murailles, construit au XVIIe siècle pour veiller sur le flanc sud de la Citadelle. 

    Ile d'Oléron, Château-d'Oléron 1. Les remparts

     

    Le Moustique, côté face. En arrière-plan, les cabanes ostréicoles colorées... auxquelles sera consacré le prochain article.

    Ile d'Oléron, Château-d'Oléron. Citadelle et remparts

        (Photos prises le 12 juin 2022) 


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  • Ile d'Oléron.                                                                                                                                                                    Saint-Georges-d'Oléron, église Saint-Georges.

     

    Ma journée oléronaise se poursuit, direction le nord, par la visite de Saint-Georges-d'Oléron.  Avec ses 2 façades maritimes (à l'ouest, tournée vers l'Atlantique, à l'est, vers le continent), la commune de Saint-Georges s'étale sur toute la largeur de l'île, elle en est même la commune la plus étendue. La pointe septentrionale n'est pas loin, avec, au bout du bout, le phare de Chassiron.

     

    Au Moyen-Age, des moines bénédictins venus pour exploiter le sel et la vigne fondent sur l'île un prieuré, qui donnera naissance au village. L'église Saint-Georges -du moins l'église primitive- est construite à cette époque. Datée de 1040, c'est le monument le plus ancien de l'île. Une partie de la nef et le portail ouest sont d'origine. Victime de pillages pendant la guerre de Cent Ans, l'église fut détruite par les huguenots au cours des guerres de Religion, réquisitionnée par le Club Révolutionnaire qui en fit son local durant la Révolution, elle servit enfin de grange avant d'être définitivement rendue au culte en 1800. Une histoire tourmentée qui explique que le reste de l'édifice ait été maintes fois remanié au cours des siècles.

     

    L'église Saint-Georges d'Oléron est classée Monument Historique depuis 1931. En quelques photos intérieur/extérieur, les éléments sur lesquels je me suis arrêtée au cours de ma visite.

      

    L'église Saint-Georges, de style roman. C'est le monument le plus ancien de l'île d'Oléron. 

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

      

    Accrochée dans le ciel, la grosse cloche baptisée "Louise" rythme la vie des habitants de Saint-Georges-d'Oléron depuis 1863. Mais celle-ci, c'est "Louise II". Fondue à Villedieu-Les-Poêles, dans la Manche, "Louise II" remplace depuis 2019 la cloche d'origine (fendue, elle ne sonnait plus et ne pouvait être restaurée). Financée grâce au mécénat participatif, son installation ne fut pas chose simple. Pas d'accès par l'intérieur du clocher. Il a fallu passer par l'extérieur, avec une grue de 55 tonnes, pour déposer l'ancienne cloche et poser la nouvelle... "Louise II" pèse quand même son petit poids : 630 kilos !!  On imagine l'attraction dans le village... Bénie le 30 mars 2019 par l'évêque de La Rochelle, "Louise II"  a fait entendre son premier tintement le dimanche 21 avril 2019, jour de Pâques. 

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

     

    Église Saint-Georges (façade ouest) vue de la place de Verdun, avec la halle à droite.  

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

     

    Gros plan sur la façade ouest, la plus remarquable de l'édifice : façade romane d'origine, très épurée, flanquée de 4 colonnes montant jusqu'à la corniche, avec un portail à cintre légèrement brisé et des baies latérales aveugles. Ornés de motifs végétaux et géométriques (losanges), portail et baies sont de pur style roman saintongeais. L'oculus au-dessus du portail est plus tardif, probablement percé au XIIIe siècle. 

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

     

    Sur la façade sud, cadran solaire, œuvre de l'abbé Pierre Chaumeil en 1850. Envoyé à Saint-Georges-d'Oléron le lendemain de son ordination, l'abbé Chaumeil, féru d'astronomie et de mathématiques, dessina des cadrans solaires sur plusieurs églises et monuments de l'île (notamment l'hôtel-de-ville de Saint-Pierre-d'Oléron et l'église de Château-d'Oléron). 

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

      

    Sur chaque cadran solaire qu'il dessinait, l'abbé Chaumeil rédigeait une courte phrase en rapport avec la fuite du temps. Lisible sur celui de l'église Saint-Georges-d'Oléron : "Nous passons ici-bas comme une ombre légère, nous marchons à grands pas vers notre heure dernière". 

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

      

    Nef de l'église Saint-Georges. L'une des parties les plus anciennes de l'édifice, mais, là encore, fortement remaniée. Quelques arcs romans, en plein cintre, marquent la nef primitive. Pour le reste, ajout d'éléments gothiques : arcs brisés et croisées d'ogives. Ce qui frappe en pénétrant dans l'église, c'est sa clarté. Inattendue pour un édifice roman, cette clarté s'explique par les importants remaniements de l'église au cours de l'histoire. La restauration la plus radicale eut lieu après les guerres de Religion. Ruiné, pillé, le monument sera profondément transformé, agrandi dans le style Renaissance. La nef est réhaussée, des chapelles latérales sont ajoutées. Le plan en croix latine est abandonné. L'église Saint-Georges acquiert sa forme actuelle et gagne en luminosité. 

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

     

    L'abside, avec ses 3 hautes baies, typiquement gothiques.

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

     

    "Araignée" d'une croisée d'ogives.

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

      

    3 photos suivantes : clefs de voûte pendantes, peintes au XIXe siècle par un artiste local.

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

     

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

     

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

     

    Sainte Barbe. Il s'agit d'une figure de proue (XVIIIe siècle). La sainte (patronne des pompiers, des artificiers et des mineurs) est représentée tenant dans une main la tour où elle fut séquestrée et, dans l'autre, l'épée de son martyr. 

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

     

    Gisant d'Aliénor d'Aquitaine. Duchesse d'Aquitaine puis reine de France et d'Angleterre, Aliénor d'Aquitaine (1122-1204) fit édifier au XIIe siècle la partie la plus élevée de l'église. Visible depuis 2019, ce gisant est une copie réalisée par les ateliers du Louvre. L'original se trouve à l'abbaye de Fontevraud.

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

     

    Notre-Dame de l'Ile.

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

     

    Base de la statue. Notre-Dame de l'Ile, montée aux cieux, se tient debout... foulant aux pieds 2 têtes d'angelots. Un effet quand même un peu dérangeant.

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

       

    Exposée au sol, à l'entrée de l'église, la "Louise" d'origine (XIXe siècle). Abîmée, remplacée, elle a été sauvée de la casse par la mobilisation des habitants. Car si "Louise 2" est le fruit de la générosité de nombreux donateurs -puisque financée par le mécénat participatif- les habitants ont aussi répondu présent à la souscription lancée par la paroisse et ouvert leur porte-monnaie pour racheter l'ancienne cloche et ainsi garder "Louise" entre leurs murs. Objet patrimonial auquel les Oléronais sont très attachés, "Louise" a sonné des baptêmes pour certains, des mariages pour d'autres, mais aussi la Libération. 

    Ile d'Oléron, église Saint-Georges

    (Photos prises le 12 juin 2022)


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  • Ile d'Oléron, le platier à marée basse.

     

    Marée basse pour mon arrivée à l'île d'Oléron. Sur la plage, la mer s'est retirée au loin, découvrant la plateforme rocheuse de l'estran. Autrement appelée "platier", cette plateforme rocheuse (pas si plate que son nom le suggère) sculptée par le va-et-vient des marées, présente un relief bosselé, truffé d'alvéoles et d'anfractuosités, les plus grands creux formant des cuvettes de retenue d'eau. Un bonheur pour les pêcheurs à pied.   

     

    Milieu naturel particulier de la zone littorale, le platier grouille de vie... mais de vie immobile. Car dans cette zone de l'estran alternativement immergée puis émergée, il faut être capable de résister aux importantes variations de température et d'humidité. Gastéropodes ou crustacés, les organismes ont dû s'adapter. Certains trouvent refuge dans les cuvettes rocheuses, d'autres s'enfouissent dans le sable. Pour beaucoup, c'est la stratégie de l'immobilité. Championnes de la pratique, les balanes -par endroits si nombreuses que leurs petits cônes juxtaposés recouvrent la roche d'une gangue calcaire- et les patelles, solidement ventousées à leur support. Il y a aussi de très nombreuses gibbules, sortes d'escargots marins que j'ai d'abord pris pour des bigorneaux.

     

    Je me suis promenée un bon moment sur le platier. Au début, j'avançais avec mille précautions, faisant attention où je posais les pieds pour être sûre de ne rien écraser. Bien intentionné, mais illusoire : il y en avait partout !! Autant soulever chaque brin d'herbe en marchant sur la pelouse... j'ai vite abandonné l'idée. Bien différente d'une marée basse en milieu marécageux, où l'eau est turbide et le sol vaseux, cette marée basse à Oléron, par ses couleurs et son paysage, se prêtait particulièrement bien à la photo, le relief des rochers formant par endroits des tableaux presque graphiques. 

      

    Marée basse. La mer s'est éloignée, découvrant le platier. L'estran se divise en 3 zones distinctes. La plus éloignée de la mer n'est immergée que lors des grandes marées. La zone intermédiaire (le "platier" sur les littoraux rocheux) est alternativement immergée et émergée. C'est là que vivent bigorneaux, gibbules, balanes et autres patelles... Dans la zone la plus proche de la mer se trouvent les espèces ayant besoin d'être presque constamment immergées.

    Ile d'Oléron, le platier à marée basse

      

    2 photos suivantes : sorte de terrasse marine, le platier, avec ses cuvettes de retenue d'eau. Mais sur cette terrasse-là, les habitants ne se prélassent pas au soleil. Lorsque la marée descend et découvre le platier, les conditions de vie deviennent très difficiles. Variations de température, d'humidité, c'est de survie dont il s'agit.

     Ile d'Oléron, le platier à marée basse

     

    Ile d'Oléron, le platier à marée basse

      

     Algues mouvantes, couleurs. Au soleil, le platier se prête particulièrement bien à la photo.

    Ile d'Oléron, le platier à marée basse

     

    Rien à voir avec l'eau turbide des marais de la Seudre où je me trouvais la veille.

    Ile d'Oléron, le platier à marée basse

     

    Un rayon de soleil au ras de l'eau, comme un aquarium géant.                                                                                                                                Ici, ce ne sont pas des bigorneaux, comme je l'ai d'abord cru. En me documentant pour rédiger cet article, j'ai appris qu'il s'agissait en fait de gibbules (leur coquille est moins pointue et lisse que celle des bigorneaux et présente des dessins dessus, mais surtout les gibbules ne sont pas noires). 

    Ile d'Oléron, le platier à marée basse

        

    Immergés, émergés... Pour ne pas finir en pruneau desséché, les habitants de l'estran ont développé des techniques de survie afin de conserver au maximum l'humidité corporelle lors de la marée basse.

    Ile d'Oléron, le platier à marée basse

     

    Sur la roche, patelles et balanes, voisines de platier. Fixées côte à côte par milliers, les balanes forment une croûte sur les rochers de l'estran. Leur coquille, patiemment sculptée, s'adapte parfaitement au creux dans lequel elles logent.

    Ile d'Oléron, le platier à marée basse

      

    Chacun sa place dans la roche très érodée du platier. 

    Ile d'Oléron, le platier à marée basse

     

    2 gibbules en guise d'yeux... Un visage souriant dissimulé dans le platier (paréidolie). 

    Ile d'Oléron, le platier à marée basse

         (Photos prises le 12 juin 2022)


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  • Le phare de la Coubre, sentinelle de l'estuaire de la Gironde.

     

    Sa silhouette fuselée se dresse depuis 1904 à la pointe de la Coubre, une bande de terre fermant la baie de Bonne Anse sur la presqu'île d'Arvert, à hauteur des communes des Mathes, La Tremblade et La Palmyre. Posté côté Charente-Maritime de l'embouchure, le phare de la Coubre marque l'entrée du plus vaste estuaire d'Europe, à la limite des eaux entre Gironde et océan Atlantique, zone particulièrement dangereuse pour la navigation (et la baignade) en raison de la présence de bancs de sable invisibles et de forts courants contraires. Du haut de ses 64 mètres, avec un feu principal d'une portée de 28 milles, soit 52 km, et 3 éclats toutes les 10 secondes, c'est l'un des phares les plus puissants de France. 

     

    Allumé le 1er octobre 1905, soit environ 3 siècles après celui de Cordouan (1611), qui sécurise en face l'accès à l'estuaire de la Gironde, le phare de la Coubre est un phare de type "trompette", rouge et blanc à l'extérieur, avec une cage intérieure entièrement recouverte de carreaux d'opaline bleue. Ses 300 marches conduisent à une plateforme circulaire d'où la vue à 360° sur l'océan, le cordon dunaire et la pinède est époustouflante de beauté !! 

     

    Au pied du phare de la Coubre, vertige inversé.

    Le phare de la Coubre

    Sentinelle de 64 m de haut, le phare de la Coubre sécurise le trafic maritime à l'extrême nord de l'estuaire de la Gironde, près de la côte, partie de l'océan particulièrement dangereuse. Il a été entièrement repeint en 2016, une petite cure de jouvence qui a nécessité plus d'une tonne de peinture.

      

    Cage cylindrique du phare de la Coubre et son escalier en colimaçon. Entièrement recouverte de carreaux d'opaline bleue, la cage renferme un escalier métallique à vis réalisé d'après les plans de Gustave Eiffel. Chaque année y est organisée la course ascensionnelle baptisée "Extrême 300" consistant à gravir les 300 marches du phare le plus rapidement possible. Record à battre : 1 mn et 2 s (2017).

    Le phare de la Coubre

     

    Garde-corps rouge à montants en bâtière, le balcon circulaire du phare offre un panorama à 360 ° sur la forêt domaniale de la Coubre, les immenses plages de la Côte Sauvage et l'estuaire de la Gironde, avec l'océan à perte de vue... et les humains grands comme des fourmis.

    Le phare de la Coubre

      

    Le phare de la Coubre

     

    Vaste pinède de près de 8 000 hectares (essentiellement pins maritimes et chênes verts), la forêt de la Coubre a été plantée au XIXe siècle pour contenir l'avancée des dunes et l’ensablement de la presqu’île d’Arvert, région naturelle comprise entre l'estuaire de la Seudre et celui de la Gironde, très exposée aux courants et aux vents océaniques. 

    Le phare de la Coubre

      

    Le phare de la Coubre

      

    Construit en 1904 et mis en service l'année suivante, le phare de la Coubre a remplacé un précédent phare qui s'était écroulé à cause de l'érosion. Bien que positionné à l'origine à près de 2 km du rivage, en raison de l'avancée de l'océan, mais aussi des mouvements des fonds et des bancs de sable de l'estuaire, l'actuel phare n'est plus aujourd'hui éloigné de la mer que de 200 m à marée est haute. 

    Le phare de la Coubre

     

    J'ai grimpé les 300 marches du phare de la Coubre à la toute fin de ma première journée de séjour en Charente-Maritime, après avoir fait Talmont-sur-Gironde, Royan, Mornac-sur-Seudre... et pas mal de kilomètres dans les jambes. Mine de rien, après ça, il faut quand même se motiver pour se lancer. J'y vais ?... J'y vais pas ?... J'y vais !! Et quelle récompense : pour une telle vue, ça valait le coup ♥ !! ♥

    Le phare de la Coubre

     (Photos prises le 11 juin 2022) 


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