Changement de numérotation par la Mairie.                                                                                                              Depuis "La Grande vadrouille", on sait des inversions de chiffres fâcheuses. 

Bon, alors il faudrait savoir : 28 ou 82 ???... 

  (Vu à Saint-Valery-sur-Somme cet été. Photo prise le 18 août 2019)

Été 2019, mes vacances en Baie de Somme.                                                                                                                  4. La Somme, à Saint-Valery.

8 jours de vacances à la découverte de la Baie de Somme et, plus largement, de la côte d'Albâtre -de Fort-Mahon-Plage, au nord, jusqu'au Tréport. Mon lieu de villégiature pendant ces vacances : la petite ville de Saint-Valery-sur-Somme.

Située face au Crotoy, Saint-Valery a à mon sens plus de cachet que sa voisine d'estuaire. Ville d'origine médiévale, elle s'étage entre la partie haute, la plus ancienne, ceinte de fortifications, et la partie basse, qui s'est développée le long de la Somme avec le port et les commerces. Quai Jeanne-d'Arc, où une digue en espaliers fait rempart lors des grandes marées, la promenade sous les tilleuls, le long du fleuve et jusqu'à son embouchure avec la Manche, est agréable et joyeusement animée. 

Combien de fois l'ai-je faite cette promenade ?... Les paysages mouvants, sans cesse redessinés par la marée, les barques échouées, les moutons venant en file indienne s'abreuver dans la Somme, l'envol de nuées d'oiseaux au crépuscule, tout est si beau !! Et cette façon qu'a l'eau de capter la lumière !! Au lever du jour ou à la tombée de la nuit, sous le ciel bleu ou le ciel gris, à marée haute ou à marée basse... Le spectacle de la Baie.

Prises de la promenade sous les tilleuls, le long de la digue, quelque photos de la vue sur Somme à Saint-Valery.

Descendant des mollières en file indienne pour venir s'abreuver dans la Somme.

Plusieurs centaines d'espèces d'oiseaux sont répertoriées en Baie de Somme. Certains de passage, d'autres s'y arrêtent pour hiverner et d'autres encore pour s'y reproduire. Chaque jour, au crépuscule, ils s'envolent en nuées.

  (Photos prises du 17 au 24 août 2019)

Été 2019, mes vacances en Baie de Somme.                                                                                                              3. Cayeux-sur-Mer : ma promenade des Planches, de cabine en cabine.

Comme la plupart des stations balnéaires de la côte picarde, Cayeux-sur-Mer a ses cabines de plage. Plus de 400 maisonnettes colorées alignées face à la Manche, qui confèrent à la station un charme romantique et désuet. Leur 4 m² débordent de chaises longues, de tables pliantes, de vaisselle, d'épuisettes, de pelles, de seaux, de bouées, tout le bric-à-brac de leurs occupants. 

Installées au printemps, démontées à l'automne, chacune a son nom. Plus ou moins imaginatif, drôle ou poétique, souvent un prénom. "Lucile", "Les Filles du bord de mer", "Mes Loulous", "Vent de folie", "Mozart", "La Fanette", "Piou-Piou", "Milou en baie", "L'Or du temps", "Toi ma p'tite folie", "Les salicornes"... C'est amusant de les lire en parcourant le chemin de planches qui les longe sur 2 km. Une agréable promenade. Et d'imaginer les souvenirs qui s'y fabriquent, les conversations, les siestes estivales, les rires, les confidences...    

Remisées tout l'hiver pour décapage, ponçage et peinture, elles arrivent en kit sur la plage au mois de mai. Quelques panneaux de bois à assembler... et la saison balnéaire est lancée !!

Chacune a sa terrasse, qui double la surface à vivre. Peintes en tons pastels ou plus soutenus, les cabines de plage de Cayeux-sur-Mer s'alignent sur 2 km, ce qui en fait le plus long chemin de planches d'Europe !!

Les vertes appartiennent à la municipalité, qui les loue pour la saison balnéaire à la journée, à la semaine ou au mois.

 "Mozart", en jaune... et tout près, "Les Gremlins".

Référence cinématographique... même si l'on n'est pas à Deauville. 

 Au fronton de cette cabine de plage, Gizmo, le gentil Mogwai, côtoie son alter ego maléfique.

 "Manolou", "Le Luthier", "Lucile".

 Toit festonné. "Les Années folles" se distingue et fait dans l'élégance (elle a même sa bouche d'aération). 

Entre les cabines privées multicolores s'intercalent, par séries, les cabines municipales vertes. Tout le monde ne sera pas servi : chaque année voit son lot d'inscrits sur liste d'attente pour obtenir une cabine en location.

Tiens, à gauche de "Bon souvenir" et "Bernay", la rouge n'est pas encore baptisée...

 "Eu", Biarritz", "La Bourboule"... Pour la plupart, les cabines municipales portent des noms de villes françaises.

 En duo :  "La Fanette" et "MatMax", volet ouvert.

En trio : "Aurore", "Sensation" et "Dès que le vent soufflera". 

Autre trio : "Y'a pas photo", "Piou-Piou" et "Que du bonheur". 

 "Mon p'tit grain de fantaisie"...  ♪ ♫ ♪ ♪ ♫ ♫

Entre "Milou en baie" et "Émile"... en trouver une à son prénom.

Avec Milou pour voisin...

En tête de rangée, "La Menuise" et son écusson de terrasse. 

 "Les Picantins", "Les Filles du bord de mer", "L'Or de temps", "Joy".

"Ana", "Castorette", "Les salicornes".

"Les Vagues", "Un petit dernier pour la route", "L'Orchidée", "Vent de folie". 

 Girly, celle-ci.

 "Mes Loulous", "Les petits monstres", "Eden".

 C'est seulement au crépuscule que le chemin des Planches se vide de promeneurs.

Pour finir par un coucher de soleil sur la plage.

(Photos prises les 20 et 25 août 2019) 

Été 2019, mes vacances en Baie de Somme.                                                                                                                2. Bois de Cise : falaises et plage à marée basse.

Sur les hauteurs de la côte d'Albâtre entre Mers-les-Bains et Ault, il est un paisible écrin de verdure qui offre un panorama exceptionnel sur les falaises de craie : le Bois de Cise. 

C'est en 1898 qu'un promoteur visionnaire comprit tout le potentiel qu'il pouvait tirer de ce petit bois naturel perché. Il le vendit par lots à des clients fortunés. La vogue des bains de mer battait alors son plein. Le chemin de fer ayant rapproché les plages du littoral de la Manche de la capitale, l'aristocratie parisienne partait en villégiature à la mer... Le Bois de Cise vit pousser de luxueuses villas à l'architecture typiquement Belle Époque, que l'on peut encore admirer aujourd'hui plus ou moins  cachées dans la végétation, le long de sentiers escarpés. 

En contrebas, au pied d'un impressionnant mur de falaises, s'étend la plage de galets et son platier rocheux découvert à marée basse. Sautant de crêtes en vasques, je me suis baladée sur sa surface bosselée, observant toute une faune de petits crustacés et invertébrés (bigorneaux, patelles, balanes...). Accrochées aux rochers, j'ai remarqué d'intrigantes boules noires, luisantes. Pensant à des méduses, je n'ai pas voulu toucher... C'est une fois rentrée de vacances que j'ai fait des recherches et trouvé ce que c'était.

Falaises à gauche...                                                                                                                                                                                                                  

Falaises à droite.

Coincé entre ces 2 énormes masses rocheuses, un escalier descend à la plage. 

Mur d'albâtre. Sur la côte d'Albâtre, les falaises sont essentiellement constituées de craie, matière friable particulièrement sensible au phénomène d'érosion. Les vagues grignotent la falaise par le bas, fragilisant la partie haute qui s'éboule continûment par fragments plus ou moins importants. Ces éboulis crayeux donnent à la mer une teinte laiteuse caractéristique. 

Jusqu'à l'horizon... Une portion des 130 km de falaises de la Côte d'Albâtre. Entre mer et falaises s'étend le platier.

Bosselé comme un crumble, le platier correspond au soubassement rocheux de falaises éboulées. 

La moindre alvéole est habitée... Régulièrement découvert par la marée, le platier abrite une incroyable quantité de petits coquillages et crustacés accrochés à la roche. 

Bigorneaux, balanes et patelles sont les plus présents sur le platier. Mais aussi ces espèces de boules noires luisantes, légèrement coniques : pas des méduses comme je le pensais, mais des anémones, qui pour se protéger de la déshydratation à marée basse ont rentré leurs tentacules !!

  (Photos prises le 23 août 2019)