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Mon séjour en Toscane, automne 2018. 2. Florence, les jardins de Boboli.
Situés sur une colline au sud de l'Arno, les jardins de Boboli couvrent une superficie de 45 hectares, soit le plus grand espace vert de la ville. Aménagés au XVIe siècle sous Cosme Ier de Médicis, ils sont attenants à l'austère Palais Pitti. De la terrasse du Palais, une grande allée rectiligne grimpe jusqu'à la fontaine de Neptune avec un panorama superbe sur Florence et les collines environnantes.
Parcourus de pentes parfois abruptes, le jardin est typiquement italien dans sa composition : de nombreuses statues inspirées de l'Antiquité, des bassins, des fontaines ainsi qu'une étonnante grotte artificielle décorée dans le pur style maniériste. Je m'attendais à y trouver plein de fleurs, il y en a peu en fait, surtout des pelouses (légèrement paillasson après l'été), des arbres et arbustes. Du coup, je me suis davantage attardée à photographier la pierre que le végétal... car si les espaces verts n'ont rien de remarquable -et même limite décevants- ce sont bien les statues, les bassins et la grotte qui font la spécificité des jardins de Boboli. Ainsi que les perspectives et les points panoramiques sur Florence !!
Façade arrière du Palais Pitti.
Fontaine de Neptune, dans la perspective du Palais Pitti.
Neptune prêt à harponner... un pigeon...
Là-haut sur la colline... En surplomb du bassin de Neptune, vue panoramique sur le Palais Pitti et Florence.
Ailleurs dans le jardin : descendant en pente douce, la pelouse de Ganymède offre une autre vue panoramique.
Le Kaffeehaus. Vert pâle, coiffé d'une coupole, ce pavillon XVIIIe siècle de style rococo conçu par Zanobi del Rosso renvoie au temps où le Palais Pitti, faute d'héritiers, passa des Médicis aux Autrichiens de la maison de Lorraine.
Entrée de l'Isolotto (ou "petite île"). Cet espace raffiné est un havre de fraîcheur romantique au sein du parc.
Isolotto : sculptée par Jean de Bologne, la Fontaine de l'Océan trône sur une vasque au milieu de l'île.
"Fontaine des Vendanges". Réalisée en marbre entre 1599 et 1607 par Valerio & Giovan Simone Cioli. L'une de mes préférées !!
Entrée de la grotte Buontalenti. On aperçoit sur la gauche la fin du corridor de Vasari, passage couvert utilisé par les Médicis pour se rendre en toute sécurité du Palazzo Vecchio au Palais Pitti.
La grotte de Buontalenti est une grotte au décor extravagant créée de toutes pièces au XVIe siècle. Commande du grand-duc François Ier de Médicis, elle comporte plusieurs salles dont voici la première, qui forme l'entrée. Son décor de concrétions sculptées étant particulièrement fragile, une grille en condamne l'accès. Impossible donc de visiter. Mais en passant l'objectif à travers la grille, j'ai quand même pu prendre quelques photos.
Sous une arche de stalactites : "Pâris enlevant Hélène". Afin d'imiter une grotte naturelle, le sculpteur Pietro Mati a recouvert l'intérieur de la grotte de concrétions artificielles formant un décor "coulant" qu'il a lui-même sculpté.
Plafond entièrement peint (œuvre de Bernardino Poccetti).
Mur de gauche, scène pastorale. Les personnages sculptés se fondent dans les concrétions. Cette salle abrite également, encastrés dans ses murs, des imitations des 2 Esclaves en marbre de Michel-Ange. Ici, l'Esclave rebelle.
Détail d'un personnage.
Mur de droite, avec le second Esclave inspiré de Michel-Ange : l'Esclave mourant.
Les personnages pétrifiés, fondus dans le décor, se révèlent à l'observateur attentif.
A proximité de la grotte se trouve la statue dite "du Petit Bacchus". Dans le style grotesque à la mode de l'époque, elle représente le nain Morgante, bouffon à la cour de Cosme de Médicis, chevauchant une tortue.
(Photos prises le 4 octobre 2018)
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Mon séjour en Toscane, automne 2018. 1. Florence, Ponte-Vecchio et piazza della Signoria... touriste parmi la foule.
Aaah, l'Italie... "Se fossi ricca, mi comprerei un palazzo sul Canal Grande"... J'allais à nouveau pouvoir parler cette si jolie langue dont je n'avais pas évalué les restes de mes années lycée depuis fort longtemps. Point de chute : non pas Venise et son Grand Canal mais Florence. Berceau de la Renaissance, la ville-musée abrite en son centre historique un patrimoine artistique époustouflant. Duomo tout en marbre vert et blanc, églises et palais à foison, des statues partout... Une incroyable concentration de chefs-d'œuvre et des images fortes, comme le dôme de Santa Maria dei Fiore lorsqu'il apparaît au débouché d'une rue étroite et remplit tout l'espace !!
Seulement voilà, la réputation de la Belle sur l'Arno n'étant plus à faire, les tours-opérateurs du monde entier y dépotent leurs touristes jusqu'à saturation. Files d'attente interminables pour la visite des monuments les plus emblématiques, slalom obligé sur le Ponte-Vecchio, le bruit, la pollution... Pas de tout repos !! Je pensais qu'octobre permettrait de découvrir Florence au calme. Que nenni. Mais la ville -hors centre historique- cache encore d'innombrables pépites, qu'elle dévoile à qui sait sortir des sentiers battus.
Ciao Firenze... Tornerò.
Contre-jour sur le Ponte-Vecchio (pris du Ponte alle Grazie).
Enjambant l'Arno, le Ponte-Vecchio est le plus célèbre des ponts florentins. A l'origine en bois, il supporte une galerie couverte traversée, sur toute sa longueur, par une rue piétonne. C'est le fief de la bijouterie de luxe. Rolex, Patek et autres y ont pignon sur rue.
Ponte-Vecchio, vu du pont Santa-Trinita.
Photo prise de la rive droite, ou Lungarno.
De la rive droite, gros plan sur les arrière-boutiques en surplomb du fleuve.
Corridor de Vasari. Le corridor de Vasari est un passage couvert allant de la Galerie des Offices jusqu'au Palais Pitti. Il enjambe l'Arno par le Ponte-Vecchio (petites fenêtres visibles au-dessus des arches et des arrière-boutiques). Sorte de long couloir intérieur, il permettait aux Médicis de traverser le centre de Florence en toute sécurité.
Ponte-Vecchio, la rue piétonne. Bijouteries de luxe... et défilé permanent de touristes. Il faut jouer des coudes !!
Florence, rive gauche, au niveau du Ponte alle Grazie. Dominant les toits, on aperçoit le clocher de l'église Santa-Croce et les 2 tours de la Bibliothèque Centrale Nationale de Florence.
Moins de monde en s'éloignant du centre historique, c'est plus respirable. Belles villas sur les rives de l'Arno, au niveau du Ponte Alle Grazie.
Le dôme de la cathédrale Santa-Maria-dei-Fiore et son campanile.
De la terrasse panoramique de l'hôtel : le dôme (vert) de la synagogue semble tout proche de celui de la cathédrale... effet de perspective puisqu'ils sont en fait distants d'un bon km, comme en atteste la photo suivante.
Panorama sur Florence depuis des hauteurs de la via San Francesco, à Fiesole.
En ligne de mire, le dôme de la cathédrale.
Piazza del Duomo, campanile de la cathédrale Santa-Maria dei Fiore. La cathédrale est si vaste qu'elle occupe à elle seule la quasi totalité de la Piazza del Duomo. Impossible dans ces conditions de la photographier dans son ensemble. D'où ces petits bouts d'elle sur les photos suivantes.
Merveille d'architecture, la cathédrale est entièrement construite en marbre vert et blanc. Grandiose !!
Débouché sur la piazza della Signora. En ligne de mire, la tour crénelée du Palazzo-Vecchio.
Piazza della Signora, statue en marbre du dieu Neptune.
Esplanade Michel-Ange, belle vue sur les hauteurs de la ville. De gauche à droite : les ponts Santa-Trinita, Ponte-Vecchio et ponte alle Grazie ; le Palazzo Vecchio ; la cathédrale Santa-Maria dei Fiore ; la Bibliothèque Centrale Nationale de Florence ; l'église Santa-Croce.
Trônant sur l'esplanade Michel-Ange, le "David" du maître de la Renaissance italienne (réplique en bronze, l'original se trouve à la Galleria dell'Academia).
(Photos prises du 3 au 6 octobre 2018)
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Juglans nigra... une chouette noix !!
Bel arbre aux proportions de géant, le noyer noir (juglans nigra pour les botanistes) peut atteindre 30 m de hauteur et vivre 600 ans. Apprécié en ébénisterie pour son bois veiné brun foncé, il produit une noix qui diffère sensiblement de celle du noyer commun par sa coque plus globuleuse, beaucoup plus dure, à l'écorce plus profondément nervurée. Pour un observateur peu attentif, les 2 peuvent être confondues...
Coques du noyer noir
Mais c'est en coupe que la noix du noyer noir révèle son petit truc bien à elle : un dessin en forme de coeur...
Les loges des graines en guise d'yeux : et voilà 2 petites chouettes effraies !!
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