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H Homochromie, camouflage par la couleur.
L'homochromie est une sorte de camouflage consistant, pour un animal, à passer inaperçu en se fondant, par la couleur, à son environnement.
Qui saura me voir ?... Vue plongeante sur l'étendue du maquis pour ce petit tiliguerta. Endémique de la Corse (et de la Sardaigne) le tiliguerta est un petit lézard aux pattes fortement griffues. Doué d'homochromie et difficile à repérer, il se fond dans son environnement en adoptant les couleurs de la rocaille sur laquelle il se déplace. Un bon moyen d'échapper aux gosiers des prédateurs !!
(Photo prise pointe de la Revellata en Corse le 8 octobre 2020)
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Haute-Corse. Calvi et la pointe de la Revellata. Rando entre mer et maquis.
Bout de terre situé en Balagne, à la sortie de Calvi, la pointe de la Revellata offre au promeneur une balade nature, déroulant ses sentiers, entre mer et maquis, sur une douzaine de km depuis le parking aménagé en bordure de piste jusqu'au phare, à l'extrémité. Camping interdit, le Conservatoire du Littoral veille à la préservation du site. Pas de dénivelé important mais ça grimpe quand même bien par endroits, avec une piste copieusement caillouteuse. Prévoir de bonnes chaussures et 3 grosses heures de marche aller/retour. En prime, un superbe panorama sur la citadelle de Calvi !!
Balade à ne pas manquer pour qui passe des vacances en Balagne. A faire et à refaire. Dédicace à Éliane, inspiratrice de cette belle idée !!
Calvi : la citadelle, vue du port de plaisance.
Calvi : le port de plaisance. Mâts et crêtes ennuagées sur la montagne balanine.
Vue d'ensemble de la presqu'île de la Revellata. Le relief est marqué. Si la façade orientale s'incline en pente douce vers la mer, la façade ouest est beaucoup plus abrupte, avec des falaises d'une centaine de mètres en à-pic au-dessus de la mer. But de la balade : le phare, tout au bout de la pointe.
On acccède à la presqu'île en quittant Calvi par la côte (RD81b), direction Galeria. Laisser la voiture sur le parking situé à proximité de l'embranchement avec le belvédère Notre-Dame-de-la-Serra. La piste commence ici.
Lacets de la piste principale, serpentant continuellement d'est en ouest jusqu'au phare. Au mois d'octobre, quasiment personne... mais j'imagine l'affluence en haute saison...
De la piste principale part tout un réseau de petits sentiers. Ne pas hésiter à les emprunter, à bifurquer régulièrement pour s'enfoncer à travers le maquis ou arriver juste au bord des falaises.
Côté façade orientale, c'est en pente douce que le maquis rejoint la mer.
Deux "routes" principales parcourent le promontoire rocheux de la presqu'île. Les amoureux de la baignade choisiront le sentier le plus court, qui longe le littoral et mène à 2 belles plages aux eaux cristallines. Le sentier intérieur est plus long. Il dessert le phare par le haut.
C'est dans la première partie du parcours que se situe le dénivelé le plus important. C'est aussi la partie la plus caillouteuse.
J'ai découvert la presqu'île de la Revellata par un après-midi d'octobre aux allures d'été. Grand bleu dans le ciel et 26 °C au thermomètre. Mais à cette saison, la végétation est déjà en partie desséchée. A refaire au printemps, quand le maquis se couvre de fleurs multicolores odorantes... Parmi les rares plantes encore en fleurs lors de ma balade, le romarin. Ses feuilles, bien sûr, mais aussi ses fleurs sont comestibles.
Fin de floraison pour l'hélichryse (ou immortelle). Elle forme des buissons rampants vert-argent dont les petites feuilles, pressées entre les doigts, dégagent une incroyable odeur de curry !! C'est l'une des plantes les plus odorantes du maquis.
Dans le maquis, il y a les désirables... et les indésirables... Le Conservatoire du Littoral, en charge de la gestion et de la préservation du site, est confronté à la prolifération des griffes de sorcière (visibles ici en vert et rouge au premier plan). Originaire d'Afrique du Sud, cette plante prend ses aises et pose, de fait, de sérieux problèmes de biodiversité en s'implantant massivement aux dépens des espèces endémiques. Des campagnes d'arrachage sont régulièrement menées afin d'éviter qu'elle ne recouvre totalement le maquis.
Sur la côte orientale se dessine un coeur d'azur, formé par les anses des plages de l'Alga et de l'Oscelluccia.
La plage de l'Alga est la plus grande des 2. C'est un spot réputé pour la richesse de ses fonds marins. Au premier plan, plus intime, la petite crique aux eaux cristallines de la plage de l'Oscelluccia. En face, la citadelle de Calvi.
Anse de l'Oscelluccia, avec ses jolis contrastes marine et turquoise.
Zoom sur la citadelle de Calvi. Érigée sur un promontoire rocheux à l'époque où la Corse était sous occupation génoise, la citadelle de Calvi est classée MH. Bien à l'abri de ses remparts et parcourue de ruelles pavées, elle abrite la cathédrale Saint-Jean-Baptiste et la maison (natale ?) de Christophe Colomb.
Passées les plages, le périple en direction du phare continue.
La dernière partie du parcours est elle aussi particulièrement pentue. 26 °C en plein cagnard, pratiquement pas d'ombre... et l'idée de la distance qu'il restait encore à parcourir au retour... C'est là que j'ai commencé à sérieusement réfléchir au parfum de sorbet que je dégusterai, après, à la terrasse d'un café à Calvi...
La quête. Le but... De virage en virage, le phare se rapproche. Entièrement automatisé, il surveille un périmètre allant de l'Ile-Rousse au golfe de Girolata.
Extrémité de la pointe de la Revellata. Je touche presque au but...
Plus qu'un petit effort avant de profiter de la vue à 360° !!
J'avise un panneau bleu et blanc...
...et découvre, dépitée, que l'accès au phare est... interdit !! Stareso, une base scientifique dédiée à la recherche en Méditerranée, est implantée sur le site.
Reste plus qu'à refaire le parcours en sens inverse. Au retour, la lumière a changé... Même sans avoir pu aller jusqu'au phare, la balade était superbe sur ce bout de terre !!
(Photos prises le 8 octobre 2020)
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Jardin d'automne Il y a quelques années, Henri Salvador nous chantait "Jardin d'hiver"... Voici ma version "Jardin d'automne".
Je veux voir en technicolor Une pluie de feuilles d'or Qu'à Éole elles s'abandonnent Tournoient, floconnent et tourbillonnent Dans mon jardin d'automne
(Photo prise le 11 octobre 2020)
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Cap Corse, le village de Cannelle.
Du très touristique port de Centuri, on l'aperçoit, là-haut, accroché à la montagne. Pour arriver à Cannelle, il faut emprunter une étroite route en cul-de-sac et se garer sur le petit parking à l'entrée puis continuer à pied à travers les ruelles pavées à la découverte d'un bâti médiéval remarquablement restauré : maisons en pierre sèche et passages voûtés. Plus hameau que village, Cannelle vaut vraiment le détour. Mais, chuuut, ne pas l'ébruiter afin de préserver ce joyau du Cap d'un déferlement de visiteurs, qu'il ne pourrait absorber.
En plus de son charme intrinsèque, le village de Cannelle se prolonge en hauteur par un sentier muletier en balcon le long de la côte. Vue plongeante sur la montagne, le port de Centuri et l'îlot de Capense. Un panorama exceptionnel !!
Au nord-ouest du Cap Corse, Cannelle est l'un des 7 hameaux rattachés à Centuri (avec Camera, Orche, Ortinola, Bovalo, Merlacce et Mute). Village rustique, la pierre de schiste habille ruelles pavées et passages en voûtes.
Pour les talons aiguilles... mieux vaut oublier...
Point d'eau potable du village, la fontaine Palmieri, construite sous une impressionnante paroi de schiste.
Sentier muletier au-dessus de Cannelle.
Les pins couchés sur le muret en pierre sèche témoignent de la violence du libecciu.
Alternance de nuages et de soleil. Ça grimpe raide !!
De là-haut, vue imprenable sur la montagne, le port de Centuri et l'îlot de Capense.
(Photos prises le 5 octobre 2020)
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