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Vallée de la Dronne, village de Saint-Jean-de-Côle
Paisible bourg de Dordogne (moins de 400 habitants) arrosé par les eaux de la rivière à laquelle il doit la fin de son nom, Saint-Jean-de-Côle se situe dans le Périgord Vert, à une vingtaine de km au NE de Brantôme.
Pour la découverte, laisser la voiture à l'entrée du village. Il y a essentiellement 3 points d'intérêt, qui forment un bel ensemble architectural : le site du Prieuré avec le vieux pont à dos d'âne, l'église Saint-Jean-Baptiste et le château de la Marthonie. Sans oublier de charmantes ruelles fleuries et les maisons médiévales de la rue du Fond-du-Bourg. Tout se fait à pied, sans problème.
A mes yeux, le lieu le plus agréable de ce village riquiqui est incontestablement le site de l'ancien Prieuré. La Côle, petite rivière de 52 km (sous-sous-sous-affluent de la Garonne par la Dordogne, l'Isle et la Dronne), coule sous un vieux pont à dos d'âne pavé de galets. Autour, les maisons en pierre racontent un pan de l'histoire locale... L'endroit est tranquille, paisible. Il se savoure en prenant le temps. Si j'avais eu quelque talent de peintre, j'aurais posé mon chevalet là, quelque part autour de ce pont... A défaut, je l'ai photographié sous tous les angles.
A l'entrée du vieux pont, la maison dite "de l'Octroi". C'est à l'emplacement de cette maison que se situait le lieu de taxation des différentes denrées entrant dans le village. En arrière-plan, l'ancienne pharmacie.
Sur le pont, côté rive gauche de la Côle.
Côté rive droite.
Un large tablier, recouvert de galets. Daté du XVe siècle, le pont a été classé Monument Historique en 1925.
Sur la place principale, l'église Saint-Jean-Baptiste. Elle ne présente rien de particulièrement remarquable à l'intérieur. A noter, à l'extérieur, la série de figures anthropomorphes et la halle caquetoire, ajoutée au XIXe siècle.
Vu de la halle caquetoire, le château de la Marthonie. Il est privé et ne se visite pas. La partie la plus ancienne du château, avec le donjon et la tour carrée, date du XIIIe siècle. Une aile, plus basse, couverte d'un toit à la Mansart, a été ajoutée au XVIIe siècle.
La rue des Balsamines, l'une des plus jolies ruelles de Saint-Jean-de-Côle.
Rue des Balsamines... une station météo infaillible...
La rue du Fond-du-Bourg abrite quelques unes des maisons les plus anciennes du village. A colombages et encorbellement, construites en torchis, elle datent du XIVe siècle.
Rue du Fond-du-Bourg, avec en arrière-plan la tour carrée du château de la Marthonie.
Maisons à encorbellement et pans de bois de la rue du Fond-du-Bourg. Les encorbellements représentaient un moyen, pour le propriétaire, de gagner en surface habitable sans être taxé davantage.
(Photos prises le 19 août 2020)
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Brantôme de pont en pont, balade solo à l'aube.
Située dans le Périgord Vert, à une vingtaine de km de Périgueux, la petite cité de Brantôme a plus d'un atout pour séduire. De taille humaine (quelque 2 200 habitants), son charme tient beaucoup à sa configuration géographique particulière : blottie dans un environnement forestier au pied d'une paroi rocheuse troglodytique, elle abrite, enserré entre 2 bras de la Dronne, un coeur historique au patrimoine remarquable. C'est cette partie-là de la ville qui est une île, reliée au reste de la cité par une succession de ponts.
Au pied de la falaise, les longs murs de l'abbaye bénédictine se reflètent dans les eaux de la Dronne. De plan rectangulaire et coiffée de voûtes angevines, elle forme, avec l'église abbatiale, un ensemble monumental autrefois fortifié. A proximité se dresse le Pont Coudé, autre curiosité de Brantôme. Son entrée est agrémentée d'un élégant Pavillon Renaissance. Cœur névralgique du tourisme, l'ensemble, circonscrit entre la porte des Réformés et la tour Saint-Roch, voit toute l'année défiler un flot continu de promeneurs.
Pas 36 solutions pour apprécier Brantôme sans la foule de piétons massés le long du boulevard Charlemagne, sur le parvis de l'abbaye ou sur le Pont Coudé : se lever à l'aube. La beauté changeante des premières lueurs du jour et la qualité des photos que l'on fait alors méritent bien ce tout petit "effort".
Grâce à l'emplacement stratégique du "Moulin de l'Abbaye", à peine passée la porte de l'hôtel, me voilà directement en plein coeur historique de Brantôme. Ici, le Pont Coudé sur la Dronne vu du Jardin des Moines. En arrière-plan, l'abbaye bénédictine Saint-Pierre.
Le Pont Coudé. Construit au XVIe siècle sous l'impulsion de Pierre de Mareuil, le Pont Coudé permettait aux moines de l'abbaye d'accéder directement à leur jardin, situé en rive gauche de la Dronne. Doté d'avant-becs triangulaires, il repose sur 10 arches et doit sa forme particulière à la nécessité de résister aux courants opposés des 2 bras de la rivière qui se rejoignent à cet endroit.
Le "Moulin de l'Abbaye" vu du Pont Coudé. En terrasse, les tables sont prêtes pour le petit-déjeuner. Il ne sera pas servi avant une heure, j'ai le temps pour la balade...
L'abbaye Saint-Pierre dans son environnement verdoyant.
Le jour se lève sur le pont Porte-Rivière. Situé à l'extrémité du Jardin des Moines, c'est l'un des 6 ponts donnant accès à la partie "insulaire" de Brantôme.
Côté rive droite, le quai Bertin mène à la place d'Albret.
C'est de la place d'Albret que s'offre la plus belle vue sur le Pont Coudé. Juste derrière, façade recouverte de lierre, l'hôtel-restaurant du "Moulin de l'Abbaye".
Les longs murs à 3 travées de l'abbaye Saint-Pierre avec, dans le prolongement, l'église abbatiale et son clocher roman.
L'abbaye Saint-Pierre et l'église abbatiale vues du pont Notre-Dame.
Passés le boulevard Charlemagne puis la porte des Réformés, la balade se poursuit boulevard Coligny avec de superbes points de vue sur la Dronne et l'église abbatiale.
Extrémité du boulevard Coligny, arrivée au pont des Barris avec la façade de l'hôtel-restaurant Charbonnel.
Pont des Barris sur un méandre de la Dronne. La pointe du clocher de l'église abbatiale émerge de la touffeur forestière typique du Périgord Vert.
Pont des Barris vu de l'allée Henri-IV. Après cette agréable succession de ponts franchissant les méandres de la Dronne, je fais demi-tour pour regagner l'hôtel.
Chemin du retour. La lumière est différente, la montagne flamboie.
La porte des Réformés. Vestige de l'enceinte fortifiée, la porte des Réformés défendait autrefois le côté nord de l'abbaye.
Boulevard Charlemagne, le parvis de l'abbaye... A cette heure matinale, personne !!
Le Pavillon Renaissance et la falaise troglodytique au pied de laquelle est bâtie l'abbaye.
Au bout du boulevard Charlemagne, Pont Coudé et Pavillon Renaissance.
Fin de la balade. Ultime traversée du Pont Coudé avec vue sur le "Moulin de l'Abbaye", le Pavillon Renaissance, la tour Saint-Roch et la falaise troglodytique.
Le fameux coude du pont sur la Dronne.
(Photos prises le 19 août 2020)
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Chédigny en Indre-et-Loire, un village jardin.
Dans son genre, il est unique en France. Situé en Touraine, le village de Chédigny a la particularité d'être entièrement distingué "Jardin remarquable". Pas juste un parc ou un espace vert du village. C'est bien l'ensemble du village qui, sous l'impulsion de son maire, Pierre Louault, a obtenu cette distinction.
Né à Loches de parents agriculteurs, puis exploitant agricole lui-même, Pierre Louault est élu maire en 1977. Un mandat de 40 années (il est aujourd'hui sénateur) pendant lesquelles, avec une vraie vision et la volonté de rendre son village plus attractif, il transformera en profondeur sa commune. Fini le défilé de camions traversant la rue principale, finies les voitures stationnées le long des trottoirs, finie la pollution visuelle des lignes électrifiées. Depuis 1998, Chédigny se couvre de fleurs.
Partout dans les rues, les rosiers arbustifs grimpent aux fenêtres et mangent les murs, essentiellement des variétés anciennes.
Les trottoirs sont devenus plates-bandes où poussent vivaces et graminées.
Chaque année, de nouvelles variétés sont plantées. Le fleurissement est continu et le désherbant, banni... pour le bonheur des insectes et petits passereaux.
Le centre bourg est qualifié en "zone de rencontre" : espace partagé entre voitures et piétons, mais ce sont les piétons qui sont prioritaires. Les voitures doivent rouler au pas, pas plus de 20 km/h.
Au coeur du village, attenant au presbytère, un jardin de curé est ouvert à la visite depuis 2017. Il présente une intéressante collection de plantes médicinales, aromatiques, arbres fruitiers et légumes oubliés.
Dans le potager du jardin de curé, le regard est attiré par les gros fruits violets du poivron "purple".
Modèle miniature du poivron : le piment "purple".
Sur le principe consistant à protéger l'endive de la lumière pour atténuer son côté amer, voici une cloche à blanchir la rhubarbe, pour éviter l'acidité... et des côtes trop filandreuses.
Arbustes taillés en topiaire au pied de l'église Saint-Pierre-ès-Liens.
Gros pompons blancs de l'hydrangea paniculata.
Un rosier encore abondamment fleuri, malgré ma visite à mi-août. A Chédigny, plus de 1000 rosiers s'épanouissent au fil des rues (chaque année, la municipalité en plante une trentaine de nouveaux). Le village organise, en mai, le "Festival des Roses".
A Chédigny, les habitants sont très impliqués dans le fleurissement de leur village, en fleurissant eux-mêmes avec soin leurs propres jardins... Cercle vertueux !!
Joliment mis en valeur, un bras de l'Indrois traverse le village.
(Photos prises le 16 août 2020)
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Montrésor, village de Touraine. 3. A la Halle aux Cardeux, l'art du gemmail.
Parmi les monuments d'intérêt de Montrésor, il y a la Halle aux Cardeux. Construite fin XVIIe et dotée d'un étage mansardé et d'une belle charpente, elle abrita jusqu'au XIXe siècle le marché de la laine du village. Temps révolu puisqu'elle est désormais reconvertie en lieu d'exposition.
En arrivant à Montrésor, entre autres choses à voir, l'employée de l'Office du tourisme me recommanda vivement la Halle et l'exposition -consacrée au gemmail- qui s'y tenait. Mouais, bof. Pas vraiment emballée à priori, je notai tout de même qu'elle me fit à 3 reprises, et en insistant, la même recommandation. N'y connaissant rien au gemmail, j'y suis finalement allée... et je ne l'ai pas regretté.
Apparu dans la première moitié du XXe siècle, le gemmail est une technique artistique dans laquelle des morceaux de verre peints sont superposés les uns aux autres (là où le vitrail les juxtapose). Cette superposition crée un remarquable effet de relief et de profondeur. Traversées par la lumière, les œuvres présentées sont des œuvres originales ou inspirées d'artistes comme Picasso, Le Caravage, Gauguin ou encore Vuillard. Leurs couleurs jaillissent dans l'espace sombre de la Halle. (Expo pérenne. A ne pas rater si vous passez du côté de Montrésor).
"Le port de lumière" (détail), Danielle DHUMEZ
"Le port de lumière", Danielle DHUMEZ
"Hommage à Pablo" (détail), Jordi BONAS
"Hommage à Pablo", Jordi BONAS
"L'Amphore" (détail), René MARGOTTON
"L'Amphore", René MARGOTTON
"Orphée mort", Jean COCTEAU
"Jeune homme au verre de vin" (détail), d'après Quentin LATOUR
"Jeune homme au verre de vin", d'après Quentin LATOUR
"Les Jardins de Maria Serena" (détail), Georgette TAVÉ
"Les Jardins de Maria Serena", Georgette TAVÉ
"La Cité lumière", Jean-Michel HUGUES (lauréat de la Biennale internationale de Lourdes en 1991)
"Coco Chanel" (détail), Georgette TAVÉ
"Coco Chanel", Georgette TAVÉ
"Intimité mexicaine", Louis TOFFOLI (lauréat du Prix international de Tours en 1970)
"Le Pierrot" (détail), Hubert DAMON
"Le Pierrot", Hubert DAMON
"Sous la lampe", d'après Édouard VUILLARD
(Photos prises le 16 août 2020)
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