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Par Cécile Haristoy le 16 Août 2019 à 22:15
Bonneval, un agréable village de la vallée du Loir.
Avant de visiter Bonneval, la Beauce, je n'en avais pas du tout cette image là. Et pourtant, ce joli village fortifié se trouve bien en Beauce, entre Chartres et Châteaudun. Le Loir coule dans les anciens fossés en de multiples boucles, composant un paysage bucolique et particulièrement reposant. Tout le long, des petits lavoirs à la décoration soignée rappellent le temps où le linge était lavé à la main directement dans l'eau de la rivière.
Parmi le patrimoine d'intérêt : l'église Notre-Dame, l'ancienne abbaye bénédictine Saint-Florentin, les portes médiévales d'entrée de ville, la maison du Cheval-Blanc... Des espaces pique-nique ombragés permettent de déjeuner dehors à la belle saison. De quoi remplir agréablement une journée de visite et de balade. Romantique en duo, parfait en famille !!
Le Loir, rue des Fossés-Saint-Jacques. Au loin, l'église Notre-Dame.
Pont sur le Loir au niveau de la rue de la Grève, avec la très belle maison du Cheval-Blanc et son oriel d'angle.
Maison du Cheval-Blanc, vue du pont. C'est la maison d'aspect le plus remarquable de Bonneval. Construite au XIIIe siècle, restaurée à plusieurs reprises, elle présente un mélange de styles sur la base d'un imposant logis, partie intégrante des fortifications. Propriétaire de la maison durant de nombreuses années, Albert Sidoisne, personnalité locale, fit ajouter au XXe siècle l'oriel d'angle qui confère à la bâtisse son cachet si particulier.
Rue de la Résistance, avec l'église Notre-Dame.
Vieille maison au 18 rue de la Résistance.
L'enseigne révèle sa date de construction : 1488, contemporaine de Charles VIII !!
Passerelle Bernard-Hinault. Inaugurée en 2009 en présence du quintuple vainqueur du Tour de France, elle rend hommage à son palmarès. Sur le mur à proximité, un écriteau indique que le Tour de France est parti 2 fois de Bonneval (en 1999, 5e étape : Bonneval/Amiens ; en 2004, 6e étape : Bonneval/Angers).
Capitainerie de Bonneval. Une vingtaine de bateaux électriques attendent les touristes pour une demi-heure de balade sur le Loir. Ils se conduisent sans permis, très facilement. Agréable, amusant. A ne surtout pas manquer !!
Et c'est parti pour la balade. Le temps est radieux... même la petite maison sur la droite sourit aux promeneurs... ;-)
On croise de nombreux lavoirs sur la rivière. Chacun sa déco.
Quelques photos de la promenade en bateau.
Village fortifié, Bonneval a conservé une partie de ses remparts et d'anciennes portes d'entrée de ville. Ici, la porte Saint-Roch.
Sur la placette attenante à la porte Saint-Roch se trouve une curieuse petite boutique, "L'Artelier", dont la vitrine est remplie d'objets de récup hétéroclites.
Au pied de la tour, la curieuse petite boutique... gardée par une curieuse grosse bestiole, tapie au sol, dans l'ombre.
Le gardien de la boutique... sur pattes et sur roues.
De tout, de rien, des créations en bois ou en ferraille.
Moi, je lui aurais fait un visage plus souriant !!
Rue du Pont-Boisville : la porte Blanche, autre vestige de l'enceinte médiévale.
Sur le pont, panneau de priorité de passage. Bizarre, c'est quoi ces 3 points gris entre les 2 flèches ?...
(Photos prises le 7 juillet 2019)
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Par Cécile Haristoy le 22 Juillet 2019 à 09:25
En Beauce, champ de lavandin.
Plus commun dans les terres rocailleuses du sud-est de la France, le lavandin s'est invité en Beauce. Un effet du réchauffement climatique ?... En tout cas, si le tableau est amené à se banaliser dans les années à venir à cause de la hausse des températures, il reste pour l'instant singulier.
Garant la voiture sur le bord de la route, je me suis approchée de ces rangées violettes très esthétiques dans la terre ocre. Et délicieusement odorantes !! C'est comme si d'un coup j'avais plongé le nez dans un sachet de fleurs séchées estampillé Provence !!
(Photos prises le 7 juillet 2019)
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Par Cécile Haristoy le 21 Juillet 2019 à 19:59
En Beauce, fleurs de chicorée sauvage...
Parce qu'en traversant la plate Beauce, on ressent un peu beaucoup la monotonie du paysage, tous ces champs de céréales qui, de parcelles en parcelles, se succèdent sur des dizaines de milliers d'hectares, la moindre culture différente accroche le regard... comme ce tapis de fleurs de chicorée sauvage aperçu au lieu-dit Constantine, en Eure-et-Loir.
Sorti de sa maison de l'autre côté de la route, le producteur m'a regardée (surveillée ?...) tout le temps de la séance photos. Qu'il soit rassuré, je n'ai pas prélevé la moindre fleurette !!
(Photos prises le 7 juillet 2019)
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Par Cécile Haristoy le 19 Juillet 2019 à 22:31
Le village de Lavardin... église, château et croix Bonneau.
A Lavardin, petite bourgade du Loir-et-Cher entrée en 1992 dans le cercle des villages labellisés "Plus beaux villages de France", 2 monuments chargés de plusieurs siècles d'histoire dominent les toits : le clocher-porche de l'église Saint-Genest et le château... ou plus exactement, les ruines du château.
Car il faut bien dire qu'il ne reste pas grand chose de la forteresse féodale du XIe siècle campée sur son éperon calcaire et qu'un sérieux effort d'imagination s'impose en cheminant sur 3 niveaux, entre des murs éventrés, pour se la représenter telle qu'elle était du temps de sa puissance, avant qu'Henri IV ne décide de la démanteler. Sécurisé par des mains-courantes, le parcours grimpe, sur 26 m, des souterrains et caves troglodytiques jusqu'au sommet du donjon. De là-haut, beau panorama sur la vallée du Loir et les maisons serrées autour de la vieille église. A noter que même si le château est à l'état de ruines, les vestiges de sa haute silhouette se découpant dans le ciel de Lavardin donnent au village du caractère.
A voir également, l'église Saint-Genest. De style roman, construite au XIe siècle à la même époque que le château, ses murs intérieurs, ses piliers, ses voûtes... elle est entièrement recouverte de fresques et de peintures murales !! Réalisé entre les XIIe et XVe siècles, ce remarquable patrimoine pictural a été mis à jour en 1911 par l'abbé de la paroisse, puis dégagé de son badigeon de chaux. A l'entrée du chœur, les colonnes sont ornées de beaux chapiteaux sculptés.
L'église romane Saint-Genest, avec son clocher-porche.
Dans la nef...
Enfilade de piliers peints au XVe siècle à l'effigie de différents saints.
Sujet rare en iconographie : la Vierge allaitante.
Saint Denis, premier évêque de Paris et saint martyr de Montmartre. Il porte sa tête décapitée entre ses mains.
Saint Jacques et Saint Ambroise.
Saint Thibault et Saint Maur.
Sainte Émerentienne, la patronne des moissons. Elle, je ne savais même pas qu'elle existait...
En haut, le Paradis : un ange musicien joue de la vièle à archet. Il accompagne les élus vers Saint Pierre. En bas, l'enfer : un diable, habillé d'une ceinture de flammes rouge, pousse les condamnés vers son acolyte. Habillé d'une ceinture de flammes jaunes, le second diable jette les condamnés dans un grand chaudron. (L'oiseau cerclé de rouge est visible en gros plan sur la photo suivante).
Pélican nourrissant ses petits de sa chair (symbole du Christ).
Le lavement de pieds.
En haut : représentation des anges musiciens au Paradis. En bas : le lavement de pieds... les Apôtres attendent leur tour.
En haut : représentation des anges musiciens du Paradis. En bas : les scènes de la Passion se lisent de droite à gauche (le baiser de Judas, la flagellation, le portement de croix et la crucifixion).
Dans le chœur, peint sur la voûte en cul-de-four : Christ en majesté entouré des 4 Évangélistes représentés sous leur forme allégorique.
Les chapiteaux des colonnes délimitant l'entrée du chœur sont sculptés de motifs variés : spirales, entrelacs, félins, visages... Au centre de ce chapiteau se trouve l'une des plus anciennes représentations de Vierge à l'Enfant de l'art roman.
Au centre du chapiteau, sculpté dans la pierre, un prêtre représenté dans un geste de bénédiction.
Sortant de l'église, direction le château. Son donjon se dresse un peu plus haut dans la même rue...
En approche... L'ensemble, à l'état de ruines, reste malgré tout imposant.
Passerelle d'accès avec châtelet d'entrée.
Vue d'ensemble. Les 3 paliers sont encore bien identifiables.
Du haut du donjon, beau panorama sur le village et l'église Saint-Genest.
De nombreux sentiers de randonnée sillonnent autour de Lavardin, parmi lesquels celui de la Rotte-aux-Biques, en surplomb du village. Desservant les habitations troglodytiques, il tient son drôle de nom de la route qu'empruntaient autrefois les chèvres. Un chemin sur la droite monte encore jusqu'à la croix Bonneau. Élevée sur le coteau, elle offre un superbe point de vue sur le château et la campagne alentour.
Passée la Rotte-aux-Biques, au-dessus de Lavardin, paysages de cultures menant à la croix Bonneau.
Le château de Lavardin vu du sommet du coteau.
Le même, en zoomant.
Terme du chemin, au sommet du coteau : la croix Bonneau.
(Photos prises le 10 juin 2019)
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