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Une journée à Blois, au hasard des rues
Une journée à Blois, au hasard des rues.
Passée de très nombreuses fois par Blois sans jamais m'arrêter -à part pour visiter le château- cela faisait longtemps que j'avais envie d'y aller pour une journée découverte, flâner au hasard des rues, sans itinéraire précis. Avec ses presque 47 000 habitants, Blois est une ville à taille humaine dont on peut facilement arpenter le centre historique et les faubourgs sans autre moyen de transport que ses 2 jambes. Par contre, c'est sportif. La ville est construite au sommet d'un coteau dominant la Loire, 40 m de dénivelé !! De haut en bas et de bas en haut, je ne compte pas le nombre de marches que j'ai montées et descendues au cours de la journée. Héritage médiéval pour les plus anciens, ces escaliers localement appelés "degrés" constituent une identité forte de la cité blésoise.
Le long des rues pentues, les façades Renaissance des hôtels particuliers rivalisent d'élégance. Il faut prendre le temps de détailler les frontons, les lucarnes, les portes, les encadrements. Engoulants et culots sculptés de personnages, le raffinement se cache dans le détail. La ville abrite également plusieurs édifices religieux majeurs parmi lesquels la cathédrale Saint-Louis, l'église Saint-Vincent-de-Paul et la basilique Notre-Dame-de-la-Trinité. L'une gothique, l'autre baroque, la dernière contemporaine, chacune son caractère. Dans des styles très différents, les 3 méritent vraiment une visite. Blois est une ville pleine de charme, avec ce côté pittoresque auquel je ne m'attendais pas forcément proportionnellement à sa taille. Le patrimoine architectural et historique est exceptionnel. En photos ci-dessous, quelques idées de points d'intérêt. Loin d'être exhaustif.
Voiture garée rue Gallois, pour un emplacement central. Le premier monument qui se présente est l'église Saint-Vincent-de-Paul. Ici vue du square Victor-Hugo avec ses arbres remarquables, séquoia et cèdre centenaires. Pour situer, le château se trouve juste en face.
A l'intérieur, jolie surprise, un décor baroque aux tons pastels, jaune, rose, bleu, vert. L'église Saint-Vincent-de-Paul (MH en 1917) a été édifiée au XVIIe siècle grâce aux largesses de Gaston d'Orléans, 3e fils d'Henri IV et de Marie de Médicis.
Dans le chœur, retable de Gaspard Imbert (XVIIe siècle). Au centre du médaillon, la Vierge Marie apparaît debout sur un globe, mains croisées sur le coeur, représentation classique de l'iconographie mariale. A gauche du retable, le mausolée de Gaston d'Orléans, qui passa le plus clair de son temps à comploter contre son frère, Louis XIII. A droite, celui de sa fille, Anne Marie Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier, dite la Grande Mademoiselle, petite-fille d'Henri IV et cousine germaine de Louis XIV.
Succession de chapelles latérales.
Dans la première chapelle à gauche en entrant, cette très belle Pieta et une statue de Sainte Bernadette (2 photos suivantes).
Des vitraux d'origine, soufflés par des explosions au cours de la Seconde Guerre mondiale, le "Vœu de Louis XIII", ci-dessous, est le seul encore visible. Il représente le roi de France en prière devant la Vierge Marie, s'engageant à lui consacrer son royaume si elle lui accorde la grâce d'un héritier mâle pour lui succéder sur le trône... Il sera largement exaucé puisqu'il aura 2 fils, dont l'aîné Louis XIV, restera 72 ans sur le trône de France (un record) et son frère cadet, Philippe d'Orléans.
L'esplanade du château est desservie par une série d'escaliers qu'à Blois on appelle "degrés" (4 photos suivantes). Ici, les Petits Degrés avec vue sur les flèches d'ardoise de l'église Saint-Nicolas, plus vieille église de la ville.
Terrasse panoramique donnant sur la cathédrale Saint-Louis.
Les Grands Degrés mènent de l'esplanade du château à la place Louis XII (2 photos suivantes).
Statue de Diane dans le Jardin des Lices. Dans l'axe de la façade des Loges du Château, représentée debout en équilibre sur une sphère figurant la Lune, la déesse grecque de la chasse vise le ciel de son arc. Cette statue en bronze est la réplique d'une œuvre originale d'Anna Hyatt Huntington réalisée en 1934, qui avait été fondue durant l'Occupation. On doit également à cette grande sculptrice américaine du XXe siècle la statue équestre de Jeanne d'Arc sur la terrasse du jardin de l'Évêché.
Escalier Denis Papin, les plus célèbres marches de Blois (4 photos suivantes). Inauguré en 1880, cet escalier relie la ville haute à la ville basse en 120 marches et 4 paliers. Depuis 2013, il est habillé quelques semaines par an de décors géants en rapport avec l'actualité de la ville. Pour 2024, le thème était évident : les JO !! Habillage olympique visible depuis la mi-mai. Il va falloir que j'aille voir ça...
Dans la perspective du pont Jacques-Gabriel. Vue imprenable du haut des marches.
La statue de Denis Papin se trouve sur le plus haut palier.
Denis Papin est né en 1647 à Chitenay, un village proche de Blois. Protestant, à 28 ans il s'exile à Londres pour fuir la révocation de l'Édit de Nantes. On lui attribue l'invention de la machine à vapeur, ancêtre de la cocotte-minute. Sur cette statue inaugurée en 1880, le sculpteur Aimé Millet l'a représenté debout avec son digesteur.
Sous le règne de Louis XII (1498-1515), Blois, sa ville natale, fut élevée au rang de capitale du royaume. 16 années durant lesquelles les grands de la cour rivalisèrent de faste à travers la construction de luxueuses demeures : les hôtels particuliers. Parmi les nombreux hôtels particuliers que compte la ville de Blois, l'Hôtel d'Alluye, rue Saint-Honoré, construit par Florimond Robertet au XVIe siècle (5 photos suivantes). Le peu de recul sur rue ne permet malheureusement pas de le photographier dans son ensemble. Racheté par un promoteur en 2017 et divisé en lots, il abrite aujourd'hui une dizaine d'appartements (MH en 1929).
Sur le fronton de la lucarne, les initiales FR de Florimond Robertet. L'homme érudit parlait 4 langues. Diplomate avisé, ambassadeur auprès de la République de Florence, il fut successivement secrétaire des rois Charles VIII, Louis XII puis François Ier et trésorier de France. L'Hôtel d'Alluye porte le nom de sa baronnie en terre beauceronne.
D'autres initiales sur le linteau : "L" de Louis XII et "A" de Anne de Bretagne, leurs blasons respectifs et le porc-épic, emblème du roi.
En façade, les culs-de-lampe sont sculptés de petits personnages typiques de la Renaissance (2 photos suivantes). Ci-dessous, sur l'écusson, la salamandre de François Ier.
Le phylactère porte la devise de François Ier, évocation de la salamandre : "Nutrisco et extinguo" qui se traduit par "Je me nourris (sous-entendu du bon feu) et j'éteins (le mauvais).
Autre hôtel particulier, au 6 de la rue Chemonton, une rue particulièrement pentue du vieux Blois (6 photos suivantes).
Même style Renaissance avec culs-de-lampe sculptés de personnages.
Sur l'imposte de la porte d'entrée, une reproduction du tableau de Quentin Metsys "Le changeur et sa femme".
Sous le regard attentif de sa femme, le changeur pèse une pièce d'or sur son trébuchet pour s'assurer qu'elle a bien le poids requis. D'où l'expression, monnaie sonnante et... trébuchante.
Rue du Lion Ferré, l'Hôtel de la Chancellerie (2 photos suivantes).
Rue Pardessus, l'Hôtel Viart (MH en 1946), avec son élégant portail à pilastres... et son moins élégant digicode...
Passage en Boyau ouvert sur la rue du Commerce.
Près de 40 m de dénivelé, des pentes jusqu'à 17 %... Son édification sur un coteau rend la topographie de Blois très particulière. Pour s'adapter au relief, de nombreuses rues en escaliers permettent de passer de la ville basse à la ville haute. Très pittoresques, ces rues en escaliers ont traversé les siècles. Ci-dessous, les Petits degrés Saint-Louis.
Héritage médiéval, les degrés font le charme de la cité blésoise... et le mollet musclé !! Ici, les Grands degrés Saint-Louis (4 photos suivantes), depuis la placette à l'angle de la rue des Papegaults.
Les Grands degrés Saint-Louis montent en plus de 200 marches jusqu'à la cathédrale. Profondes mais peu élevées, les marches des degrés étaient adaptées au passage des chevaux et des mulets, permettant aux bêtes de transporter les marchandises jusqu'à la ville haute.
Arrivée des Grands degrés Saint-Louis, au pied de la cathédrale.
Maison à pans de bois dite "des Acrobates", place Saint-Louis (4 photos suivantes). Contemporaine de Louis XI, sa construction est datée des années 1470 (MH en 1922).
Aspect le plus notable de la maison, sa façade à colombages ornée de petits personnages contorsionnés -les Acrobates- sculptés sur les sablières des étages en encorbellement. Leur représentation en relief donne un étonnant effet de mouvement. On les verrait presque sauter, virevolter, faire des pirouettes sous nos yeux.
Hôtel de Villebresme, rue Pierre de Blois (8 photos suivantes). Cet hôtel particulier construit au XVe siècle est remarquable pour sa galerie enjambant la rue et ses figures sculptées -engoulants et acrobates (MH en 1928).
A l'étage, cette galerie à pans de bois et fenêtre à meneaux relie les 2 maisons situées de part et d'autre de la rue.
On retrouve le goût de l'époque pour les personnages sculptés (2 photos suivantes). Ci-dessous, buste d'homme portant un capuchon.
Pendant de l'homme à capuchon, ce petit contorsionniste costaud supporte la retombée d'arc.
Engoulant à l'extrémité d'une poutre. Prisés au Moyen Age et à la Renaissance, ces éléments en relief figuraient des têtes monstrueuses, gueules animales (loups, serpents, crocodiles...) mâchoires acérées, en train d'avaler la poutre. Une représentation symbolique destinée à chasser le démon. Le mot dérive de l'ancien français "goule" qui a donné "gueule".
Vue sur le clocher de la cathédrale depuis l'Hôtel de Villebresme.
La cathédrale Saint-Louis (7 photos suivantes), mélange de gothique tardif et de classicisme avec sa tour unique coiffée d'un lanternon (MH 1906).
Intérieur de la cathédrale. Dépourvue de transept qui limiterait le remarquable effet de profondeur, la nef est impressionnante par ses dimensions : 49 m de long et 9,60 de large pour une hauteur sous clef de voûte de 18,40 m.
Les vitraux de la cathédrale Saint-Louis ont été en grande partie détruits lors de la Seconde Guerre mondiale. Ceux du chœur sont les rares d'origine encore visibles. En 1992, Jack Lang, alors ministre de la Culture et maire de Blois, a confié la réalisation de nouveaux vitraux à l'artiste néerlandais Jan Dibbets qui travailla en collaboration avec le maître-verrier Jean Mauret.
Le bas-côté, presque aussi large qu'une nef.
Dans la chapelle Sainte-Anne, statue du retable figurant le thème de l'Éducation de la Vierge.
Statue du retable dans la chapelle du Saint Ange Gardien. Un ange indique de l'index le chemin des cieux à l'enfant qu'il tient par la main... Au pied de l'ange, une petite statue rose de la Vierge déposée par une main inconnue en guise d'ex-voto.
Place Saint-Louis, abside de la cathédrale et façade de l'Hôtel-de-Ville, installé dans les murs de l'ancien Palais épiscopal.
Entrée monumentale donnant sur la place Saint-Louis et accès au jardin de l'Évêché.
Visible place Saint-Louis, sur les murs du bâtiment des services techniques face à l'Hôtel-de-Ville, ce beau cadran solaire restauré dans les années 1980 porte la devise latine : Transit hora manent opera, Dum tempus habemus operemur bonum... Un précepte qui pourrait se traduire par : L'heure (le temps) passe les actes restent ; Pendant que nous avons le temps (tant que la vie nous en laisse le loisir), faisons le bien (autour de nous). A méditer.
Statue de Jeanne d'Arc sur la terrasse du jardin de l'Évêché (2 photos suivantes). Comme la Diane du jardin des Lices, elle est l'œuvre de la sculptrice américaine Anna Hyatt Huntington (1876-1973).
Maison à pans de bois 8 et 10 rue Pardessus (2 photos suivantes). Façades jumelles ornées là encore d'engoulants.
La tour Beauvoir, rue des Cordeliers (MH en 1948). Datée du XIe siècle, c'est l'un des plus anciens monuments de Blois. Ex donjon des seigneurs de Beauvoir intégré aux remparts de la ville, passé aux comtes de Blois, l'imposant édifice servit de prison pendant près de 6 siècles. Depuis 2013, la tour, rachetée par un particulier, a été reconvertie en gîte avec aménagement de 2 chambres d'hôtes (rebaptisées "cachots d'hôtes") au rez-de-chaussée. Un concept... Avis aux amateurs. Les étages accueillent des expos temporaires.
La rampe de la Maladrerie monte jusqu'à la basilique Notre-Dame de la Trinité.
Notre-Dame-de-la-Trinité (9 photos suivantes). Située boulevard Carnot, à l'écart du centre historique de Blois, cette basilique à l'architecture contemporaine dédiée à la Vierge Marie est née de la volonté d'un moine capucin de faire redécouvrir et pratiquer le rituel des 3 Ave Maria successifs pour honorer la Vierge et sa relation étroite avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit (la Trinité). Première pierre posée en 1932, inauguration en 1949, le sanctuaire est érigé en basilique mineure en 1956 par Pie XII. Notre-Dame-de-la-Trinité a été réalisée en béton élaboré à partir de graviers de Loire. Son allure contraste froidement avec l'unité des façades en tuffeau et des toits d'ardoise de la ville. Construite sur un coteau, avec son clocher crayon culminant à 60 m, autant dire qu'elle se repère de loin. Monument religieux représentatif de l'entre-deux-guerres et classée à ce titre MH en 1996, la basilique suscite des réactions mitigées. Très clivante, c'est un peu la mal aimée de la cité blésoise. Pour ma part, vue de loin, je l'ai toujours trouvée sévère et moche. Néanmoins curieuse d'approcher cette création détonante et d'en découvrir l'intérieur, j'ai profité de ma promenade touristique à Blois pour aller la voir de plus près.
Des artistes très en vogue à l'époque, membres du mouvement UAM (Union des Artistes Modernes) fondé par Le Corbusier, Charlotte Perriand, Mallet-Stevens et Jean Prouvé, ont participé à la décoration de la basilique Notre-Dame-de-la-Trinité. L'impressionnant haut-relief du fronton -20 m de haut- est l'œuvre des frères Martel. Jumeaux sculpteurs et décorateurs nés le 5 mars 1896, morts à 6 mois d'intervalle en 1966, Jean et Joël Martel ont toute leur vie travaillé en duo, partageant leur temps entre Paris et la Vendée. Leur dernière œuvre monumentale "Les Oiseaux de mer", visible à Saint-Jean-de-Monts, figure de façon allégorique l'essor de la station balnéaire dans les années 1950. Ci-dessous, le haut-relief du fronton de la basilique de Blois représente la Vierge Marie au pied de la croix conduisant l'humanité vers la Trinité.
Le porche (3 photos suivantes) est soutenu par des statues-colonnes représentant Isaïe, Jérémie, Daniel et Ézéchiel, les 4 grands prophètes annonciateurs de la venue du Messie. Tout en sobriété et dépouillement, elles sont également l'œuvre des frères Martel.
En arrière-plan, au-dessus de la porte d'entrée, une sculpture du Christ signée Jean Lambert-Rucki, représenté vêtu d'une longue tunique... dans une attitude qui ressemble drôlement à celle du Corcovado.
L'un surplombe Rio de Janeiro, l'autre la ville de Blois. Même posture, debout bras en croix, paumes tournées vers le ciel... et même origine franco-polonaise pour les 2 sculpteurs : Paul Landowski (le Christ Rédempteur du Corcovado) et Jean Lambert-Rucki (pour le Christ de Notre-Dame-de-la-Trinité). Une filiation artistique évidente. Au-dessus de la sculpture, l'inscription latine Ad aeterno ordinata sum (Je suis ordonné pour l'éternité).
L'architecture très épurée de la basilique se retrouve dans le cloître, comme posé en plein ciel.
Si l'architecture extérieure ne m'a définitivement pas convaincue (excepté le porche que j'ai trouvé très beau), en poussant le portail d'entrée puis en pénétrant dans cette nef où la basilique se révèle véritable puits de lumière, j'ai été émerveillée. La même émotion esthétique qu'en découvrant l'intérieur de l'église Notre-Dame de Royan. Juxtaposées en hauteur sur toute la longueur de la nef, les 14 grandes verrières verticales illustrent la vie de la Vierge Marie, de la Prédestination à l'Assomption, projetant de l'entrée jusqu'à l'abside des éclairs multicolores qui semblaient danser sur les piliers en béton et le chemin de croix. Les vitraux ont été réalisés par Jacques Le Chevallier et Théodore Hanssen d'après un dessin de Louis Barillet.
A l'image de celle-ci, chaque chapelle latérale abrite une série de 3 petits vitraux évoquant la vie des Saints et la Sainte Trinité, le chiffre 3 rappelant la pratique des 3 Ave Maria à laquelle est dédiée la basilique.
Sculpté à même le béton de personnages hauts de 2 m, le chemin de croix est impressionnant, l'un des plus grands au monde. Comme le Christ du porche, il est l'œuvre du peintre sculpteur Jean Lambert-Rucki. Une pure merveille !!
Représentation du couronnement de la Vierge, la mosaïque ornant l'abside en cul-de-four a été réalisée par l'atelier de Louis Barillet. Les scènes d'Évangile en-dessous sont encore l'œuvre de Jean Lambert-Rucki.
Voilà, c'est fini. Je me suis concocté un itinéraire à ma sauce, mais pour ceux qui le souhaitent, l'Office de Tourisme de Blois propose 4 parcours pédestres à thème (Porc-épic, Fleur de Lys, Flèches de l'abbatiale et Gabarre) balisés de clous de bronze pour découvrir la ville et son patrimoine. Ci-dessous, la plaque au carrefour des 4 circuits.
(Photos prises le 28 janvier 2024)
Tags : Centre-Val-de-Loire, Loir-et-Cher, Blois
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Commentaires
2JeffJeudi 6 Juin à 22:08ça me turlupinait ;)
https://sanctuaire-trinite.com/le-carillon/
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Dimanche 30 Juin à 16:10
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Bjr Cécile. Encore un magnifique reportage avec de sublimes photos!
Merci de m'avoir suivie jusqu'au bout dans cette longue promenade à travers les rues de Blois. 74 photos... belle endurance ;-)