-
Par Cécile Haristoy le 1 Décembre 2018 à 07:39
Dans le cadre du festival "Les voix d'Orléans", la ville accueille jusqu'au 9 avril 2017 l'expo-photo "BorderLine, les frontières de la Paix".
Les photos sont visibles sur les grilles de 3 lieux distincts :
- l'Hôtel Groslot, qui héberge la mairie d'Orléans - l'Hôtel Dupanloup, ancienne résidence des évêques d'Orléans - le parc Pasteur
Cette expo tournante propose de découvrir le travail de Valerio Vincenzo et son regard humaniste sur la "Génération Schengen", génération pour laquelle l'effacement progressif des frontières est devenu une normalité.
Après avoir crapahuté à travers les 28 pays de l'Union Européenne, circulant librement sur 16 500 km de frontières, le photographe italien nous livre une quarantaine de photos de toute beauté.
Sur chacune : un enfant, une femme, un homme, une tour, un pont, une rivière, une borne... Un indice à repérer, qui matérialise l'emplacement précis de ces frontières "invisibles".
Déjà présentée au siège de l'Unesco à Paris en 2015 et au Street Art Museum de Saint-Pétersbourg en 2016, l'expo a reçu la Caméra d'Argent Canon aux Pays-Bas et le prix Louise Weiss du journalisme européen.
Et voici comment se présentait chaque photo. Celle-ci, accrochée aux grilles du parc Pasteur.
(Photos prises le 31 mars 2017)
votre commentaire -
Par Cécile Haristoy le 27 Novembre 2018 à 21:44
L'église Saint-Pierre du Martroi. Quelque chose que les autres n'ont pas...
Mais quoi ? La réponse est à chercher du côté d'un matériau de construction et de plusieurs édifices orléanais où son emploi est dominant, comme l'Hôtel-Groslot et l'Hôtel de la Vieille Intendance. Ce matériau, c'est la brique.
Construite au XVIe siècle sur l'emplacement de l'église primitive Saint-Pierre-Ensentelée, l'église Saint-Pierre du Martroi est en effet l'unique exemple d'architecture religieuse en briques rouges à Orléans. La preuve en photos.
Située dans l'hyper-centre, à proximité de la place du Martroi, et veillée par 2 hauts cèdres blancs de Californie, l'église présente au-dessus du portail principal un bel empiècement en brique rouge. Mais ce sont surtout les façades ouest et est qui en sont recouvertes.
Plan rapproché sur l'empiècement en briques au-dessus du portail principal.
Entrée principale. Sur le tympan, la porte arbore un superbe haut-relief sculpté représentant Saint Pierre délivré par les anges.
(Photos prises le 28 janvier 2017)
votre commentaire -
Par Cécile Haristoy le 26 Novembre 2018 à 21:04
La grotte du Dragon, à La Chapelle-Saint-Mesmin. Quand l'histoire de France se teinte de conte fantastique.
Nous sommes sur les bords de Loire, du côté d'Orléans, au VIe siècle. C'est le Moyen Age, époque Clovis et les Mérovingiens. En ces temps reculés où circulent toutes sortes d'histoires effrayantes destinées à maintenir le peuple, peu éclairé, sous le joug d'un clergé tout puissant, il en est une qui parle d'une grotte ligérienne dans laquelle aurait vécu un terrifiant dragon.
C'est à La Chapelle-Saint-Mesmin, commune proche d'Orléans, qu'il faut se rendre aujourd'hui pour remonter aux sources de cette légende médiévale et approcher les naseaux fumants de ce fameux dragon qui éprouva la vaillance d'un religieux du nom de Maximin... futur Saint Mesmin.
L'occasion aussi de visiter la petite chapelle romane édifiée au-dessus de la grotte, au XIe siècle, qui forme avec elle un ensemble d'un réel intérêt historique.
Voici donc la porte ouvrant le passage vers la grotte du Dragon. 2 dates, en gros chiffres, sautent immédiatement aux yeux et intriguent. La première : 520, correspond à la mort de Saint Mesmin. Armé d'un tison enflammé, le saint homme, 2e abbé de Micy, traversa la Loire depuis son abbaye pour aller terrasser le dragon. Il demanda ensuite à être enterré dans la grotte de ses exploits, qui devint lieu de pèlerinage. Une église fut édifiée au-dessus : la "chapelle Saint-Mesmin". Seconde date : 1857, correspondant à l'année où la grotte, obstruée au XVIe siècle, a été redécouverte par l'archéologue Ernest Pillon. Restaurée puis bénite par l'évêque d'Orléans, Mgr Dupanloup, cette même année, rive gauche, était érigée la Croix de Micy.
Un tableau paisible. La découverte des lieux commence ici.
L'église Saint-Mesmin (XIe siècle). Construite au-dessus de la grotte, elle remplace la chapelle primitive (VIe siècle), érigée en mémoire des exploits de Saint Mesmin, victorieux du dragon.
Direction la grotte du Dragon... Il faut descendre vers la Loire et emprunter cet escalier de pierre adossé à l'épaisse muraille au-dessus de laquelle est construite l'église (dont on aperçoit une partie des murs en haut à gauche).
Autres vues de l'escalier descendant vers la Loire (2 photos suivantes).
Vue élargie sur la muraille. En plus des escaliers (à gauche) descendant de l'église, on accède aussi à la grotte du Dragon d'en bas, par un escalier remontant de la Loire.
Arrivée à la grotte du Dragon (porte grenat) par les escaliers descendant de l'église.
Arrivée à la grotte du Dragon par l'escalier remontant de la Loire. Sous la rampe de droite figure l'historique des crues.
Me revoilà devant la lourde porte ouvrant le passage vers la grotte. Chuuut... Prenant des risques insensés, je m'approche... Bon, le dragon dormait juste derrière, je n'ai pas voulu le déranger !!
Je reviens sur mes pas pour visiter l'église Saint-Mesmin. La chance est avec moi, les portes sont ouvertes, ce qui, en-dehors des heures de messe, est rarement le cas. Pénombre, murs épais, petites ouvertures: pur style roman.
Les vitraux de l'église racontent la fondation de l'abbaye de Micy. Ils méritent qu'on s'y attarde. Sur celui-ci, Clovis donne à Saint Euspice et son neveu Maximin le domaine de Micy pour y fonder une abbaye.
Mais les terres de la région sont humides : avant de construire, il faut assainir. Les moines se mettent au travail. Ils défrichent à la herse, construisent des moulins, des digues, des levées.
Les terres assainies, les moines commencent la construction de l'abbaye...
(Photos prises le 29 décembre 2016)
4 commentaires -
Par Cécile Haristoy le 26 Novembre 2018 à 07:43
La Croix de Micy, à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, gardienne de la mémoire d'une ancienne abbaye bénédictine.
De l'abbaye primitive de Micy, fondée au VIe siècle par Euspice et son neveu Mesmin à la demande de Clovis, ne reste plus aujourd'hui que cette croix, érigée en 1858 avec les restes des pierres de l'ancienne abbaye.
Sa haute silhouette se dresse à 4 m du sol sur la levée de la Loire menant à la pointe de Courpain.
La Croix de Micy a été inaugurée par Mgr Félix Dupanloup, évêque d'Orléans. Sur le socle figure en latin l'inscription suivante : "Je m'élève sur les ruines du monastère de Micy, fondé sous Clovis Ier, chrétien, roi des Francs".
La nouvelle abbaye de Micy, devenue carmel en 1939. Elle est habitée par une communauté de religieuses dont la principale activité est la fabrication d'hosties.
(Photos prises le 19 mars 2016)
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique