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Réserve naturelle de l'étang de Biguglia, sentier du Tombulu Biancu
Réserve naturelle de l'étang de Biguglia, sentier du Tombulu Biancu.
La physionomie du site est bien particulière et elle fait toute la spécificité du lieu. C'est en prenant de l'altitude (des hauteurs de Bastia ou du col de Teghime) qu'elle s'observe le mieux : d'un côté, la mer Tyrrhénienne, de l'autre, l'étang de Biguglia ; au milieu, un cordon littoral de moins d'1 km de large -le lido de la Marana- sépare l'une de l'autre, tandis qu'un grau les fait communiquer au niveau de la plage de l'Arinella. Et ce chenal rend saumâtres les eaux de l'étang de Biguglia.
Pas bien grand (1450 ha), pas bien large (maxi 2,5 km -sur 11 km de long), pas bien profond (1 m en moyenne), l'étang de Biguglia se situe à proximité de Bastia, sur les communes de Furiani, Borgo et Lucciana. Implanté sur un site classé réserve naturelle, c'est un plan d'eau lagunaire d'un intérêt écologique majeur où de nombreux oiseaux nichent, hivernent ou font halte avant de migrer vers le sud.
Sur la presqu'île de San Damiano, un étroit sentier de promenade conduit à travers pins, eucalyptus, tamaris et chênes-lièges jusqu'aux berges de l'étang et rejoint un observatoire en bois d'où l'on peut guetter en toute discrétion l'avifaune (flamants roses, grèbes, hérons, cormorans, aigrettes, fuligules, foulques, avocettes, courlis...) cachée dans les vasières et les roselières. Une balade courte, reposante, au plus près de la nature.
Au départ, le sentier du Tombulu Biancu mène à une table d'orientation.
La table d'orientation permet de parfaitement visualiser la configuration bien particulière du site : la mer Tyrrhénienne, le cordon littoral du lido de la Marana, l'étang de Biguglia -avec au centre la presqu'île de San Damiano- les communes riveraines de l'étang, puis les montagnes en arrière-plan.
Long de moins de 2 km, le sentier balisé mène à travers différentes essences d'arbres, essentiellement tamaris, pins, eucalyptus et chênes-lièges, jusqu'aux berges de l'étang.
Il n'y a pas que des oiseaux. Ça grouille aussi d'insectes, comme ce coléoptère d'un beau vert métallique : un œdémère noble. Ici un mâle, qui se reconnaît à ses cuisses hypertrophiées (beaucoup plus fluettes chez la femelle).
Le sentier longe les berges, au plus près de l'étang.
Acquis par le département de Haute-Corse en 1988 et classé réserve naturelle et zone Natura 2000, l'étang de Biguglia est soumis à une forte pression humaine en raison de la proximité de l'agglomération bastiaise, mais aussi de l'implantation d'un complexe touristique sur le lido de la Marana (camping de San Damiano et hôtels).
Épaisse, boursouflée, crevassée, l'écorce du chêne-liège possède un capacité de régénération exceptionnelle. Elle est recherchée pour la fabrication de bouchons (quoique de plus en plus remplacés par des bouchons synthétiques) et en bioconstruction.
Seuls 20 % de la surface de l'étang sont autorisés à la pêche (anguilles, loups, mulets...), une pêche règlementée, réservée aux professionnels.
Marqueur de l'eutrophisation des eaux, par endroits, l'ulve (ou laitue de mer) recouvre l'étang d'un tapis jaune.
Point de vue sur l'étang depuis l'observatoire en bois.
(Photos prises le 5 juin 2021)
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Tags : Corse, Haute-Corse, étang de Biguglia, ulve, laitue de mer, chêne-liège
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