-
Bastia, U Spassimare (promenade de l'Arinella)
Bastia, U Spassimare (promenade de l'Arinella).
Véritable trait d'union entre les lieux emblématiques de la ville, la promenade de l'Arinella, localement appelée U Spassimare, est un itinéraire de 7,5 km aller/retour permettant de relier à pied le port de plaisance de Toga à la plage de l'Arinella en passant par la place Saint-Nicolas, le quai des Martyrs, le Vieux-Port et la citadelle, cette dernière élégamment contournée depuis fin 2020 par l'Aldilonda, une passerelle de 450 m accrochée en balcon au-dessus de la mer.
Avec ses larges trottoirs jalonnés de bancs et de transats en bois, le Spassimare, très prisé des habitants et des touristes qui le parcourent à pied, en courant, à vélo ou en rollers, n'est pas juste une agréable promenade en façade maritime de Bastia. Il s'inscrit dans un projet plus ambitieux d'aménagement urbain global, avec la volonté affichée de modifier en profondeur les déplacements et, in fine, de désengorger la circulation pour limiter les horribles embouteillages qui congestionnent quotidiennement plusieurs secteurs de la ville.
Flânerie photographique sur la portion du Spassimare comprise entre le tunnel sous-marin et la plage de l'Arinella.
Portion parcourue : depuis le tunnel sous-marin (cerclé en rouge sur la photo) jusqu'à la plage de l'Arinella. Du haut de ses 38 m, le campanile rose de la cathédrale Santa-Maria domine la citadelle de Bastia. La promenade longe ensuite la petite plage de galets de Ficaghjola, dont les bouées jaunes marquent les limites de l'espace baignade.
Sous une lumière laiteuse, quelques rares tamaris encore en fleurs.
Le long de la promenade, des sortes de mini digues ont été aménagées. Permettant de s'avancer au plus près de l'eau, elles offrent une vue idéale sur la citadelle.
Parmi la flore de la promenade, outre les tamaris, beaucoup de cinéraires maritimes aux belles fleurs jaune d'or.
Curiosité : les cinéraires essaiment jusque sur les troncs des palmiers.
Commun dans l'ensemble de l'espace méditerranéen, le palmier est aussi très présent le long de la promenade de l'Arinella... mais tous ne sont pas en bonne santé... le 2e sur la photo, victime du charançon rouge, a perdu toutes ses palmes.
Signe que l'arbre est touché : dans un premier temps, la frondaison s'affaisse, puis les palmes se dessèchent et tombent les unes après les autres, donnant au palmier un aspect peu esthétique en moignon. Responsable de ce fléau : le charançon rouge. Apparu en France en 2006, ce coléoptère ravageur venu d'Asie du sud-est pénètre à l'intérieur du tronc dont il détruit les tissus pour se nourrir. Son éradication s'avère particulièrement compliquée et la menace concerne tous les palmiers du littoral méditerranéen. Une plaie !!
Les gros rochers de schiste vert qui bordent le rivage sont recouverts d'un tapis d'herbes sèches : des posidonies, plante aquatique qui forme des prairies sous-marines appelées herbiers. Roulées par les vagues, les feuilles mortes des posidonies sont déposées sur les plages où elles s'étalent en tas compacts.
Vue de la promenade depuis l'une des digues. Le meilleur spot pour admirer, au loin, la citadelle de Bastia.
Invitation au farniente...
(Photos prises le 6 juin 2021)
« Réserve naturelle de l'étang de Biguglia, sentier du Tombulu BiancuCardo, la tête dans les nuages »
Tags : Corse, Haute-Corse, Bastia, charançon rouge
-
Commentaires