Cardo, la tête dans les nuages.

En raison des invasions barbaresques venues de la mer, qui obligeaient la population à trouver refuge en hauteur, il fut une époque où les terres corses situées en montagne avaient plus de valeur que les terres littorales. Bastia n'était alors que la marine de Cardo. Les choses ont bien changé. Devenue depuis la 2e ville corse en nombre d'habitants après Ajaccio et le 1er port en terme d'activité, Bastia occupe une place prépondérante dans l'économie de l'île et a inféodé Cardo, qui perdait en 1844 son statut de commune indépendante.  

Perché sur les hauteurs de la Serra di Pigno, Cardo a souvent la tête dans les nuages. De Bastia, on y accède par une succession de virages en épingle à cheveux. Sur la petite place centrale, le campanile orange de l'église Saint-Étienne s'élève au-dessus des toits. Laisser là la voiture. Dans le village même, tout se fait à pied sans problème. Dédale de pughjali, maisons blotties les unes contre les autres, tout en ruelles escarpées et en escaliers, passages voûtés, la partie la plus haute (entièrement piétonne) est aussi la plus pittoresque, avec en prime de très beaux points de vue sur la ville de Bastia. A ne surtout pas manquer !!

Les plus en jambes (ça grimpe dur) monteront jusqu'aux glacières, à la sortie du village, une randonnée d'environ 2 H 30 menant à d'anciens puits à neige. 

Perché dans la montagne, de la route en contrebas, Cardo ne laisse guère apparaître que le clocher orange de l'église Saint-Étienne et la partie piétonne, au sommet du village.

 Vue d'ensemble.

Ruelles en escaliers, passages voûtés... le quartier situé en hauteur est un bel exemple de l'habitat rural corse traditionnel.

 (Photos prises le 5 juin 2021)