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Par Cécile Haristoy le 12 Juin 2019 à 22:30
Morlaix... Ma découverte de la ville, ou de l'inconvénient des visites guidées.
Les visites guidées, ça n'a jamais été trop mon truc. Il faut avancer au rythme du groupe... groupe qui rend compliquée la prise de photos sans personne dans le cadre. On passe trop de temps sur des détails qui ne m'intéressent pas vraiment ou pas assez sur des sujets que j'aimerais approfondir. Bref, pas ma tasse de thé !!
A Morlaix, ça monte et ça descend tout le temps. Entourée de collines, c'est une ville pour mollets sportifs. C'est aussi une ville d'apparence grise, en raison des matériaux de construction (granite et ardoise), ce qui la rend peu attractive sous la pluie. Caractérisée par le viaduc intramuros qui coupe en 2 le centre de son imposante masse, elle abrite un bâti exceptionnel, avec de nombreuses maisons à pans de bois, ou d'ardoise, et à encorbellement. Mais l'élément le plus remarquable, ce sont les maisons à pondalez. Une spécificité morlaisienne... que je n'ai pu découvrir à cause des contraintes horaires du séjour en voyage organisé !! Frustrant.
Le viaduc de Morlaix : 292 m de long, 58 de haut, 14 arches. Construit sous le Second Empire, 2 ans seulement ont été nécessaires à son édification.
Le viaduc, vu de la place des Otages.
Le viaduc, 1er étage. Enfilade de passages sous les arches.
Bon point de repère dans la ville : le clocher de l'église Saint-Melaine, vu du viaduc. L'église doit son nom à Melaine, évêque de Rennes au VIe siècle.
Sortie du viaduc... ou entrée, c'est selon.
Entourée de collines, Morlaix est parcourue de venelles étroites en escaliers. Ici, la venelle aux Prêtres.
Rue Ange de Guernisac, de superbes maisons à encorbellement et pans d'ardoise.. Chaque étage avance sur celui du dessous. Au Moyen Age, l'impôt foncier était calculé sur la surface au sol... Plus cette surface au sol était importante, plus il fallait payer. L'encorbellement, une façon de gagner des mètres carrés habitables qui n'étaient pas taxés !!
De belles sculptures en bois ornent les murs à pans d'ardoise (1).
De belles sculptures en bois ornent les murs à pans d'ardoise (2).
Toujours rue Ange de Guernisac, vue sur le viaduc... avec toutou à sa fenêtre. J'ai piqué l'idée de photo à Jean-Pierre. Merci à lui de son œil affûté ;-)
Autre exemple de maison à encorbellement et pan d'ardoise, place Allende.
La même, vue dans son ensemble.
Maison à encorbellement et à pondalez au 9 Grand-Rue. Elle abrite le Musée de Morlaix. Joyaux de l'architecture morlaisienne, les maisons à pondalez sont une curiosité de la ville. Il faut savoir où les trouver car, de l'extérieur, rien ne les identifie comme telles. Ce sont de superbes maisons à pans de bois, bien sûr, mais comme il en existe somme toute bien d'autres à Morlaix. C'est seulement en poussant la porte que se découvre leur organisation intérieure si particulière : vaste pièce en rez-de-chaussée, haute d'une quinzaine de mètres sous plafond, dans laquelle un escalier à vis en bois d'une seul tenant, richement sculpté, dessert les galeries suspendues des étages. Fermée à l'heure à laquelle nous sommes passés, nous n'avons pas pu la visiter :'-( A défaut, cette courte vidéo explique bien l'originalité de ces maisons... ► Morlaix, la maison à pondalez
Autre maison à pondalez de Morlaix : rue du Mur, la maison de la Duchesse Anne. Pas visitée non plus... :'-( Elle a comme un air penché... La guide nous a expliqué que ça n'était qu'un effet d'optique.
"Effet d'optique" ?... Moi,je veux bien, mais quand même...
A l'angle de la rue Notre-Dame du Pont. Joueur de cornemuse.
A l'angle des rues de l'Aiguillon et de l'Auditoire, "Les Morlaisiennes". Le Monoprix local... mais plus que ça. Édifié à l'époque des Grands Magasins parisiens, c'est un bel exemple du style Art Déco en Bretagne. Sa façade en granite comprend 3 étages, éclairés par une grande verrière. Véritable institution de la ville, le magasin a fêté ses 100 ans en 2010.
Buste de Charles Cornic, visage tourné vers le port. Né et mort à Morlaix, ce corsaire s'est illustré par ses faits d'armes durant la guerre de Sept-Ans et la guerre d'Indépendance américaine.
(Photos prises les 17 et 19 mai 2019)
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Par Cécile Haristoy le 9 Juin 2019 à 22:32
L'abbaye de Beauport, dans les Côtes-d'Armor. De belles ruines à ciel ouvert, intelligemment sauvegardées par le Conservatoire du Littoral.
Ensemble monastique construit au XIIIe siècle face à la mer, l'abbaye de Beauport est située en baie de Paimpol sur un espace naturel constitué de bois, landes, marais, prés salés et roselières. Alors que l'édifice tombait en ruines, le Conservatoire du Littoral a racheté l'ensemble en 1992, faisant le choix non pas de reconstruire mais de préserver les bâtiments encore debout afin de sauvegarder l'architecture originelle tout en conservant intacte l'histoire du lieu. Mais la démarche du Conservatoire du Littoral se veut aussi écologique puisque sa mission est également la protection de la faune et de la flore sur les 110 hectares du site.
Envahie par la végétation, avec son réfectoire et l'église abbatiale à ciel ouvert, plus que d'être vue de l'extérieur, l'abbaye de Beauport mérite vraiment le ticket d'entrée !!
Sur le chemin menant à l'abbaye...
Une chaîne + une grille.... pour voir plus, il faut payer son droit d'entrée. 6 €, ça n'est pas ruineux et ça aide le Conservatoire du Littoral à entretenir le monument.
A ciel ouvert, le réfectoire, avec ses 2 rangées d'arcades se faisant face. Les chanoines y prenaient leurs repas en silence, tout en écoutant la lecture d'un texte religieux faite par l'un d'eux à tour de rôle.
Détail de la rangée d'arcades du mur nord, donnant sur le jardin clos. On aperçoit à gauche une partie du bâtiment des cuisines.
Du réfectoire, vue sur le jardin clos et la mer. Grâce à leurs pommiers, les chanoines produisaient du cidre.
Églantiers dans le jardin clos.
Réfectoire, autre vue.
Dans le réfectoire, rangée d'arcades du mur sud donnant sur le cloître.
Le cloître. Promenade et méditation.
Cloître. Vue sur le mur sud du réfectoire.
De l'autre côté d'un muret de clôture, prés salés, les vaches, la mer...
Passage fleuri entre le cloître et l'église abbatiale.
L'église abbatiale. A ciel ouvert, comme le réfectoire, depuis l'effondrement de la toiture. De style gothique normand, elle accueillait les 8 offices quotidiens qui rythmaient la vie des chanoines.
Dans les murs de l'église abbatiale, le Conservatoire du Littoral a aménagé des niches spécialement conçues pour abriter oiseaux et chauves-souris.
Pigeon biset dans l'une des niches.
Ruines de l'église abbatiale : nef et façade occidentale.
(Photos prises le 17 mai 2019)
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Par Cécile Haristoy le 31 Mai 2019 à 18:10
Quelques jours de printemps dans le Finistère. Ile de Batz, cairn de Barnenez : granite et fleurettes bretonnes.
J'aime la beauté austère de la roche granitique Et quand le printemps vient égayer la pierre de fleurettes multicolores, l'association des 2 est particulièrement photogénique !!
Ciel bleu et nuages comme du coton. Un muret de granite. Quelques fleurs roses. Extrême simplicité du sujet (îIe de Batz).
Chaos granitique. Fleurs roses de l'armérie maritime et taches orange de lichen sur la pierre.
L'entêtement à trouver la faille, à pousser dans les substrats les plus pauvres.
La photographe en balade. Fleurettes orange de mouron entre les galets chauffés par le soleil.
Au cairn de Barnenez, méli-mélo botanique sous le ciel bleu.
Quelques fleurs de plantain, quelques fleurs de vesce, nombril de Vénus... et d'autres, que je ne sais pas identifier.
Dominant la baie de Morlaix, le cairn de Barnenez est un empilement impressionnant par sa date de construction (environ 6 500 ans) et par sa longueur totale : 72 m !! En photo, un tout petit échantillon.
Fleurs violettes de la vesce à feuilles étroites et petites feuilles arrondies du nombril de Vénus.
Il n'y a pas que les fleurettes. Associées au granite des galets, les algues forment aussi des tableaux très décoratifs. Ici, les longs rubans des laminaires.
(Photos prises les 19 et 20 mai 2019)
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Par Cécile Haristoy le 1 Janvier 2019 à 21:06
Bretagne intérieure... Ma journée à Josselin, dans le Morbihan.
4. Le château.
Si côté vallée de l'Oust, avec ses 3 hautes tours de défense, le château de Josselin conserve bien son allure de forteresse médiévale, côté cour d'honneur, il a tout du château d'agrément. Remanié au XVIe siècle par les vicomtes de Rohan, il devint l'une des demeures seigneuriales les plus élégantes de toute la Bretagne.
Toujours aux mains de la famille de Rohan depuis plus de 600 ans, le château de Josselin est ouvert à la visite guidée, enfin 4 pièces seulement. Par contre, photos d'intérieur interdites.
C'est du haut du clocher de la basilique Notre-Dame du Roncier que l'on a la plus belle vue d'ensemble du château.
En surplomb de l'Oust... position stratégique...
Le corps de logis, accolé à une tour d'angle féodale. Élégante succession de lucarnes à pinacles et dentelures à arcs-boutants.
Galerie ajourée à la naissance du toit. Chaque intervalle entre les fenêtres présente un motif décoratif différent.
11 fines colonnes s'élèvent le long de la façade. Diversement modelées, chacune d'elle a sa propre gargouille.
Le clocher de Notre-Dame du Roncier vu des jardins en terrasses du château de Josselin.
Clocher de Notre-Dame du Roncier et une 4e tour, isolée, du château féodal.
La roseraie.
(Photos prises le 14 août 2016)
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