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Lion-en-Sullias, des chaises et un Crapaud
Lion-en-Sullias, des chaises et un Crapaud.
Situé dans le Loiret (à une 50aine de km d'Orléans), avec environ 400 habitants, le petit village de Lion-en-Sullias fait partie des communes les moins peuplées du département. Bordé par la Loire, sur la portion du fleuve inscrite au Patrimoine de l'Unesco, il est aussi labellisé "Village de caractère" depuis 2020. Le cadre naturel est une alternance de bois, de champs et de levées de Loire, heureuse variété de paysages qui fait que randonner dans cet environnement n'est jamais lassant. Il faut juste "s'habituer" à la proximité de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly, dont les tours aéroréfrigérantes s'invitent dans le décor.
Le village lui-même abrite un petit patrimoine, avec certains éléments classés ou inscrits aux MH. Parmi eux, l'église Saint-Étienne, à caquetoire typiquement solognot et sa flèche d'ardoise toute noire posée sur le toit de tuiles, ainsi qu'une mystérieuse Pierre-Crapaud porteuse de légendes. Inscrit aux MH, il y aurait aussi un tumulus élevé lors de la conquête des Gaules visible à proximité de la D951. Baptisé la Butte aux Druides et indiqué par un panneau en bord de route, ce tumulus -de quand même 70 m de diamètre- eh bien je n'ai jamais réussi à le trouver !!
Pour faire parler de lui et attirer les visiteurs, depuis 2018, Lion-en-Sullias propose aux habitants d'exposer devant chez eux une chaise décorée selon un thème renouvelé chaque année (les fleurs, en 2023). Un peu à la façon de ce qui se fait à Saint-Martin-d'Abbat pour les boîtes aux lettres. Une idée originale de la municipalité, sensée apporter quelque renommée au village.
Place de l'Église, avec sa gloriette.
Érigé place de l'Église, le monument aux morts de Lion-en-Sullias commémore le sacrifice des soldats du village tombés pour la France durant la guerre franco-prussienne, les 2 guerres mondiales ainsi que durant le conflit franco-marocain dans les années 1950.
L'église Saint-Étienne de Lion-en-Sullias (MH depuis 1992) présente un clocher en ardoise à flèche octogonale sur un toit de tuiles et un caquetoire, sorte de préau sous lequel se regroupaient les paroissiens après la messe.
Caquetoire de l'église Saint-Étienne. ajouté au XVIIe siècle à l'avant de l'édifice.
Visible sous l'auvent du caquetoire, petite niche portant une Vierge de l'Assomption.
Route de Cuissy, maison solognote à l'abandon.
Partie de la randonnée à travers bois (2 photos suivantes).
Dans les champs, le colza a séché. Les gousses renferment des graines comestibles (crostini, omelette, poissons, tartes au fromage, on trouve plein de recettes sur Internet).
Patrimoine bâti, un certain cachet.
Cheminées de la centrale de Dampierre-en-Burly. 165 m de haut... Fumantes, telles les tasses à café géantes de la famille Gargantua.
Notes roses et jaunes. Début du mois de juillet, les étendues de graminées sont encore largement fleuries (3 photos suivantes), notamment beaucoup de pois de senteur, envahis de petits coléoptères bleus (des hoplies).
Chemin montant vers les levées de la Loire.
Paysage de bord de Loire (zone Natura 2000).
Borne ligérienne. Implantées au XIXe siècle le long des berges de Loire comme repère de nivellement, les bornes ligériennes portent toutes un numéro suivi d'une lettre, M ou D (M pour montant = amont, D pour descendant = aval). La borne 0 se situe entre Saint-Père-sur-Loire et Saint-Benoît-sur-Loire.
Le petit peuple de l'herbe.
Ah, l'amour, l'amour, toujours l'amour... ♫ ♪ ♫ ♪ ♫
Le travail accompli.
Elles attirent le regard dans le village... les chaises de Lion-en-Sullias (4 photos suivantes). A l'initiative de la municipalité, les habitants sont invités à décorer une chaise et à la placer en évidence devant chez eux, à la vue des passants. Une idée sympathique.
A proximité du village de Lion-en-Sullias : la Pierre-Crapaud, mégalithe évoquant un batracien prêt à sauter (MH depuis 1937). Il s'agirait d'un menhir datant du néolithique ?... Mais rien d'attesté scientifiquement. Sinon, pour les esprits moins cartésiens, il y a aussi la légende... On raconte que le crapaud cacherait sous ses pattes un trésor. Chaque nuit de Noël, la pierre prend vie, le crapaud abandonne momentanément son trésor pour aller se désaltérer à la Loire, revenant en place au 12e coup de minuit. Malheur à celui qui tenterait entre temps de lui voler son bien... l'animal rentre toujours à temps, piégeant le malandrin sous ses pattes pour l'éternité.
(Photos prises le 2 juillet 2023)
Tags : Centre-Val-de-Loire, Loiret, Lion-en-Sullias, caquetoire
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Commentaires
Bouteille ? Je ne connaissais pas. Ai cherché quelques photos et infos sur Internet... Tu viens de me donner une prochaine idée de balade, merci :-)