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Quelle main laissa tomber la rose dans les eaux vertes de la Sarthe ?...
Aucun rosier alentour. Geste volontaire ? Sans doute... Et puis après tout, qu'importe. J'ai trouvé la scène belle et inspirante...
(Photos prises le 14 juillet 2018 à Noyen-sur-Sarthe)
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La Fête des Duits, édition 2017.
Manifestation estivale à la croisée de multiples formes d'arts, la Fête des Duits, de son appellation intégrale "Fête des Duits, rafraîchissements artistiques", a été créée en 2011 par l'artiste expérimental orléanais Arnaud Méthivier.
Depuis, chaque été au mois août, les terres de l'îlot Saint-Charles se muent en scène artistique à ciel ouvert dédiée à la création contemporaine dans son expression la plus diversifiée (sculpture, peinture, photographie, théâtre, danse, cirque...).
Après avoir passé le ponton flottant, le public est convié à progresser sur les chemins sableux de l'îlot à la découverte d’œuvres contemporaines exposées en pleine nature. Parcours artistique autant que bucolique.
Pour cette 7e édition (thème, la concorde), l'invité d'honneur était le peintre sculpteur Pierre Merlier, décédé à 85 ans quelques semaines plus tôt. Ses personnages en bois disséminés ça et là sur l'îlot m'ont franchement déroutée et pour tout dire, je les ai trouvés moches !!
A côté de cette galerie de mochetés, dont pas un seul représentant ne souriait, on a pu voir un énorme point d'interrogation volant, des mobiles aquatiques agités par la brise ou encore la scène burlesque d'une sirène grimée en clown tentant d'attraper de grosses bulles de savon.
Enjambé par le pont Joffre (en arrière-plan), l'îlot Saint-Charles, sur lequel a lieu la Fête des Duits, se situe entre le pont Royal et le pont de l'Europe.
On y accède quai de Prague par un ponton flottant de 150 m installé exprès pour l'événement.
Un gros point d'interrogation rouge s'élève au-dessus de la Loire et semble questionner le visiteur : "Qu'y aura-t-il au menu de cette 7e édition de la Fête des Duits" ?...
That is the question....
En progressant sur le ponton menant au duit, jolie vue sur la Loire et le pont Royal. On remarque, posé sur le fleuve, un drôle d'hydravion...
Tandis que de l'autre côté du ponton...
Arrivée sur le duit. Même idée, version terrestre... (installations signées Joël Thépault)
Galerie de personnages à la peau reptilienne sculptés dans le bois par Pierre Merlier. Beurk, tous moches !!
Ils sont venus en nombre... Au secours !!
Jusque sous les piles graffées du pont Joffre.
En mode recto... verso...
Poétique et plus léger...
Deux mobiles posés sur une langue de sable tournent au gré de la brise...
Préceptes mis en scène... Pas trop ma tasse de thé ces injonctions à la mode vendues comme des recettes de bonheur...
Pensées méditatives écrites à la hâte sur des bouts de papier...
Moitié clown, moitié sirène, elle joue une saynète burlesque dans le lit de la Loire.
Sa comparse, short rose et palmes au pied. Avec ses bâtons...
...et son filet, elle fabrique de grosses bulles de savon...
... que la sirène grimée en clown tente de capturer.
(Photos prises le 14 août 2017)
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Taxodium distichum, un beau spécimen.
26 m de hauteur, 4,10 m de circonférence : il domine sans rival ses voisins de parc !!
A l'angle de 2 allées, il apparaît dans son intégrité altière...
Nous sommes au domaine de Charbonnière, dont voici l'entrée.
Étendue de 150 hectares en lisière de forêt d'Orléans, avec sa vaste aire de pique-nique, son parcours sportif, ses nombreux sentiers boisés et son château fin XIXe dont les salles se louent pour des mariages, le domaine de Charbonnière est un lieu de détente particulièrement agréable.
C'est au bord d'un plan d'eau situé quelques dizaines de mètres derrière ces grilles que s'épanouit ce "il" qui domine sans rival ses voisins de parc. Mais qui est-"il" ?...
Force de la nature, il peut vivre jusqu'à 1 000 ans !! Haut, si haut, qu'il faut bien 2 photos...
Rameaux chargés d'aiguilles souples...
... formant un feuillage touffu. D'un beau vert tendre au printemps et en été, ses aiguilles virent au brun cuivré à l'automne, magnifique flamboyance... avant qu'il ne se "déplume". Car taxodium distichum est l'un des rares conifères caducs.
Autre particularité, taxodium distichum produit des excroissances racinaires, sortes de poumons externes qui lui permettent de respirer, et qui ressemblent à ça :
Originaire des États-Unis, taxodium distichum n'est autre que le cyprès chauve. Celui du domaine de Charbonnière est classé "arbre remarquable".
Et ce jour-là, les grenouilles pullulaient. Naissances de printemps...
(Photos prises le 26 août 2016)
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Le Prieuré Saint-Cosme, en Touraine. Des ruines, des roses et Ronsard.
Haut lieu touristique sur la route des écrivains de Touraine, le Prieuré Saint-Cosme (commune de La Riche) est un ensemble religieux composé de bâtiments et de jardins monastiques. Ultime demeure de Ronsard au XVIe siècle, le poète y exerça la fonction de prieur pendant une vingtaine d'années et composa sur place ses derniers vers.
L'endroit nous parle poésie, histoire, vie spirituelle. Les vieilles pierres sont bavardes pour qui sait les écouter...
Dans l'ancienne église dévastée (Huguenots et bombardements de juin 44 sont passés par là), les ruines des murs à moitié effondrés offrent de multiples perspectives au photographe.
Le Prieuré a été restauré en 2014 et les jardins complètement réaménagés, avec des espaces contemporains chaises longues et hamacs. Pas forcément ce que je préfère... Par contre, le Logis du Prieur est resté dans son jus et il y a une certaine émotion à découvrir la chambre de Ronsard, son cabinet de travail. Une émotion à imaginer le poète penché sur son bureau, en train d'écrire, peut-être, quelque sonnet à Cassandre.
Avant même de pénétrer dans le prieuré, on aperçoit, dépassant du mur de clôture, un grand arc gothique surmonté d'un paratonnerre... C'est la première vision que l'on a du lieu.
A l'entrée, à droite, pergola de roses anciennes.
"Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur"... Sauf que de roses, point ou presque... Quelques jours trop tôt dans la saison :'-(
A deux pas du chœur à ciel ouvert de la vieille église, couché sous une simple dalle, Ronsard repose là, au milieu des vestiges...
Avec le grand arc gothique, l'abside romane représente à peu près tout ce qu'il reste de l'ancienne église.
Vue sur le logis du prieur, à gauche (dans lequel Ronsard passa les 20 dernières années de sa vie) et les ruines de l'ancienne église.
Vue d'ensemble du site. Au premier plan, le "jardin des simples" et ses bouquets d'absinthe, armoise, mélisse, camomille, menthe, angélique...
Dans le jardin des simples, zoom sur les tiges d'angélique. La punaise arlequin aux heures de pointe...
Veillé par un haut cyprès, l'ancien réfectoire abrite une magnifique chaire romane et, depuis 2010, une série de vitraux signés du peintre chinois (naturalisé français) Zao Wou Ki.
La chaire romane, dans l'ancien réfectoire.
Chapiteaux sculptés de la chaire du lecteur, dans l'ancien réfectoire.
L'un des vitraux contemporains signés Zao Wou Ki, dans l'ancien réfectoire.
(Photos prises le 10 mai 2018)
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