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Par Cécile Haristoy le 13 Juillet 2019 à 11:04
Finistère, pointe de Diben.
A la pointe de Diben, le paysage a cette beauté sauvage des fins de terre. Dans un décor de chaos dont la teinte des rochers rappelle que la côte de Granit Rose n'est pas loin, elle fait la paire avec sa voisine de Primel. Pointant vers la Manche, toutes 2 ferment à l'est la baie de Morlaix.
Le sentier des Douaniers longe la grève de galets puis monte jusqu'à un empilement d'énormes rochers aux formes tarabiscotées et aux assises quelque peu... acrobatiques... En bas, les vagues se fracassent en écume. Leur lent va-et-vient modèle le paysage. Tout occupés au soin de leurs nichées, des goélands ont établi une colonie bruyante sur un rocher en pointe. Plus loin, volets clos, une coquette maison blanche fait corps avec l'imposante masse rocheuse.
En 10 photos, ma balade le long de la pointe.
(Photos prises le 20 mai 2019)
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Par Cécile Haristoy le 11 Juillet 2019 à 23:48
Cairn de Barnenez, l'âge de pierre en baie de Morlaix.
Amoncellement de pierres empilées les unes sur les autres sur 72 m de long et 6 à 8 m de haut, le cairn de Barnenez impressionne par ses proportions autant que par son âge : 6 500 ans au compteur, soit l'une des plus anciennes constructions érigées par l'homme au Néolithique.
Apercevoir au bout de l'allée sa silhouette massive dominant la mer, s'en approcher, arriver jusqu'à lui et l'appréhender dans son ensemble, en faire le tour, toucher la pierre... Tout cela suscite de vives émotions. Particulièrement au moment de pénétrer dans les entrailles du cairn, lors de la progression tête baissée entre les parois de l'unique chambre funéraire accessible, qui le traverse de part en part. Émotion aussi lors de la découverte de cette incroyable béance laissée par les pelleteuses de promoteurs sans scrupules, prêts à raser le monument multimillénaire dans les années 1950.
Dernier inscrit au programme avec, pour clore le séjour organisé, une balade à la pointe de Diben, le cairn de Barnenez restera l'une de mes plus belles découvertes en baie de Morlaix !!
Précédé de buissons d'ajoncs, le cairn de Barnenez tel qu'il apparaît au bout de l'allée.
Architecture en gradins.
Dominant la baie de Morlaix de ses 72 m de long.
3 sortes de pierres ont servi à l'édification du cairn de Barnenez : dolérite (une roche volcanique verdâtre), granite et schiste.
Bien visible à l'extrémité de la façade sud-est, la partie attaquée par les pelleteuses.
Immense structure de pierres empilées, le cairn de Barnenez présente 11 chambres funéraires, toute ouvertes sur la façade sud-est.
Chacune des 11 chambres funéraires était abritée sous un dolmen en couloir.
Certains dolmens sont encore bien visibles.
Entrée de l'unique chambre funéraire dégagée.
Elle traverse le cairn de part en part sur toute sa largeur.
Pierres empilées sur 8 m de hauteur, sans une once de mortier... Et ça tient depuis 6 millénaires !! Belle maîtrise d'Homo Sapiens Sapiens dans les techniques de construction !!
Blanches fleurs de silène... Toute une végétation rupicole a trouvé son bonheur sur le cairn, face à la baie de Morlaix.
Vesce commune et nombril de Vénus.
(Photos prises le 20 mai 2019)
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Par Cécile Haristoy le 10 Juillet 2019 à 22:41
Ile de Batz, le jardin Georges Delaselle
Oasis exotique sortie des sables dunaires à la pointe sud-est de l'île, avec sa collection de cactus et palmiers issus des 4 coins du monde, le jardin Delaselle c'est un ticket d'embarquement botanique pour Brisbane, Le Cap ou encore Acapulco. C'est aussi l'histoire d'un assureur parisien tombé fou amoureux de l'île de Batz.
Quand en 1897 Georges Delaselle acquiert ce bout de terre venteux face à Roscoff, il est dit qu'il ne ménagerait ni ses coups de pioche ni sa peine pour y acclimater la végétation des terres australes, creusant une vaste cuvette contre les assauts de la galerne.
Ce "jardin colonial" qu'il a passé 40 années de vie à aménager est aujourd'hui la propriété du Conservatoire du Littoral. D'une superficie de 2,5 hectares cloisonnés en îlots thématiques (comme le jardin océanien, la rocaille sud-africaine, la palmeraie, la cacteraie), il est parfaitement entretenu et se visite d'avril à novembre. Une invitation au voyage, à mettre sans faute au programme d'un séjour sur l'île de Batz !!
Entrée du jardin.
Luxuriance de la végétation.
Le printemps est la saison idéale pour visiter le jardin Delaselle. Les plus belles fleurs exotiques s'y épanouissent. Ces 2 grosses boules rouge vif sont des fleurs de télopéa (arbuste originaire d'Australie, emblème de la Nouvelle-Galles-du-Sud).
Parmi les fleurs les plus remarquables, celles de la protéa, un arbuste qui pousse dans les collines rocailleuses et les broussailles d'Afrique du Sud et d'Australie.
L'ibonya melianthus major, ou grande mélianthe (Afrique du Sud). Feuilles, fleurs et fruits. La grande mélianthe est un arbuste au port étalé, particulièrement ornemental. Ses feuilles dentées d'un beau vert bleuté dégagent, quand on les froisse, une odeur de cacahuète. Il porte de superbes grappes de fleurs tubulées rouge foncé.
Le "regard" de leucadendron argenteum ou "arbre d'argent".
Échium (ou vipérine des Canaries). Sa tige, couverte de milliers de petites fleurs bleues, peut atteindre 6 m de haut !!
Dans le jardin d'herbes, fleurs blanches de nothoscordum gracile (ou allium fragrans). Petite dédicace à Kinou... Elle et moi nous sommes régalées de leur parfum.
Face à Roscoff, les agaves. Il en existe plus de 600 espèces différentes... Un échantillon.
Le jardin océanien.
Figuiers de barbarie, coussins de belle-mère, cierges chevelus... Vue d'ensemble de la cacteraie.
(Photos prises le 19 mai 2019)
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Par Cécile Haristoy le 8 Juillet 2019 à 20:54
Ile de Batz, le phare.
Témoin, comme ses frères du littoral, d'un temps où les hommes étaient guidés par des hommes et non par l'informatique et les satellites, le phare de l'île de Batz a vu le départ de son dernier gardien en 1995.
D'allure austère, construit en granit extrait sur place, il a été inauguré en 1836. Le soubassement carré qui porte la tour abritait le logement du gardien. La tour elle-même, haute de 42,60 m, se gravit en 198 marches, jusqu'au balcon situé sous la lanterne. Quand on arrive là-haut, le panorama à 360 °sur l'île et ses environs récompense largement du petit effort de grimpette !!
Arrivée au phare par la façade nord-ouest. Construit sur une colline, le phare de l'île de Batz a été allumé le 10 octobre 1836.
Au premier plan, champ de pommes de terre. Il faut monter au phare pour réaliser pleinement l'importance des cultures maraîchères sur l'île. Plus de la moitié de la superficie totale y est consacrée.
Le phare, vu de la façade sud de l'île.
Et c'est parti pour la grimpette...
Trait d'humour ?...
Du haut du phare, vue sur la partie sud-ouest de l'île, face à Roscoff. On aperçoit le sémaphore, le clocher de l'église ND du Bon-Secours, le port à marée basse avec le débarcadère.
Ile de Batz, côte nord. Essentiellement dévolue à la culture, avec des parcelles de pommes de terre, choux-fleurs, échalotes, oignons, salades, fenouil...
(Photos prises le 19 mai 2019)
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