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Par Cécile Haristoy le 15 Août 2019 à 12:09
Mon séjour en Toscane, automne 2018. 6. Pise... Déception.
Dernière ville au programme de mon séjour en terre Toscane, Pise et son trio de monuments en marbre de la piazza dei Miracoli. Éclatant héritage d'une époque où la ville, République maritime à son apogée, amassait des fortunes aux Croisades et commerçait avec toute la Méditerranée, Tour, Duomo et Baptistère attirent les visiteurs du monde entier. Un business florissant !!
S'éloigner un peu du bouillonnement touristique de la piazza dei Miracoli permet de découvrir d'autres aspects du patrimoine architectural, placettes et rues étroites. Tout près, les façades ocres des belles maisons pisanes se mirent dans un méandre de l'Arno.
Je n'étais pas venue à Pise depuis 2002... 16 années... En cette journée d'automne 2018, ma visite s'est faite pour les 3/4 sous la pluie. Pas grave, j'ai décidé depuis longtemps de ne pas laisser la météo me gâcher les vacances. Mais ce qui saute aux yeux en se baladant dans les rues de Pise, ce sont les murs envahis de graffitis et les détritus qui jonchent le sol un peu partout. Une honte dans cette ville inscrite au patrimoine de l'Unesco !! Quant à la piazza dei Miracoli, victime de son succès, c'est devenu une véritable usine à touristes.
Vue du Ponte Solferino, sur l'Arno. Le fleuve décrit une boucle élégante en traversant Pise. Sous la pluie, les teintes douces, délavées, nimbent le paysage d'une atmosphère romantique.
Sur la rive gauche de l'Arno (mais à droite sur la photo), le long du quai : église Santa Maria della Spina. De style gothique, construite en marbre blanc, la finesse de son architecture est remarquable.
Façade à double entrée de l'église Santa Maria della Spina.
La façade, surmontée de 5 pinacles. Dans une niche, statue de la Vierge à l'Enfant.
Plan rapproché sur la statue de la Vierge à l'Enfant, entourée de 2 anges.
Le côté droit de l'église est richement sculpté. Le Christ y apparaît au centre, entouré des 12 Apôtres.
Piove... Quai Galileo Galilei, le long de l'Arno.
Piazza dei Miracoli. Place monumentale de réputation mondiale, inscrite au patrimoine de l'Unesco depuis 1987, la piazza dei Miracoli voit chaque année déferler des millions de touristes venus photographier la fameuse Torre Pendente, ainsi que le Duomo (la cathédrale) et le Baptistère. Les 3 monuments forment un ensemble architectural d'une parfaite harmonie sur l'esplanade engazonnée.
Dressée à côté du Duomo, dont elle est le campanile, la tour de Pise attire les touristes du monde entier. Nombreux sont ceux qui s'amusent à se photographier mains levées dans un geste caractéristique (en bas à droite sur la photo) pour la soutenir... ou la faire tomber...
L'affluence est telle pour monter à la tour de Pise que, arrivée à la billetterie à 14 H, je n'ai eu mon ticket de visite que pour 15 H 30 !!
1 heure et demi plus tard, donc... Ça y est, c'est mon tour !! Ticket en poche, je fais la queue pendant encore une bonne vingtaine de minutes avant de pouvoir m'élancer à l'assaut des 293 marches de l'escalier en colimaçon. Sagement rangée dans la file de touristes, je tue le temps en faisant quelques photos des sculptures sur les murs extérieurs.
Vierge à l'Enfant. Sculpture au-dessus de la porte d'entrée.
Du haut de la tour de Pise, vue plongeante sur le Duomo et le Baptistère.
Autre vue des hauteurs de la tour. Face au Duomo et au Baptistère, le bâtiment de briques rouges, tout en longueur, est le Museo delle Sinopie. Ancien hospice devenu musée, il abrite aujourd'hui les fresques du Camposanto.
Couverte d'auvents rouges, la via Santa Maria. Longeant le jardin botanique avant de déboucher sur la piazza dei Miracoli, au niveau de la fontaine des Putti, cette rue stratégique est courue par les placeurs attendant la pièce pour l'aide au stationnement et les vendeurs de contrefaçons. Attention aux arnaques.
Ruelle typique du centre historique de Pise.
Rive droite de l'Arno, le palais Agostini (XIVe siècle). De style gothique, le palais Agostini est facilement reconnaissable à sa façade en briques couverte de frises, médaillons et écussons en terre cuite. Il abrite depuis 1775 le Caffè dell'Ussero, une institution à Pise.
Piazza Garibaldi, avec la statue du général italien posant main sur la hanche.
Reliée à la piazza Garibaldi par le Ponte di Mezzo, la piazza XX Settembre abrite la Logge di Banchi, à fronton triangulaire (XVIIe siècle, ancien marché aux étoffes) et l'austère Palais Pretorio à l'angle duquel s'élève la tour de l'Horloge.
Ponte di Mezzo, sur l'Arno. Ce pont à une arche relie la piazza Garibaldi à la piazza XX Septembre. Il a été construit entre 1947 et 1950 pour remplacer l'ancien pont du XVIIIe siècle, détruit par un bombardement au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Photo prise du Ponte di Mezzo. A gauche sur la photo, le Palazzo Blu. A droite, les remblais... jonchés de déchets !! C'est cette double image que je garderai de Pise : une ville aux monuments superbes, mais sale et couverte de graffitis. Désolant.
(Photos prises le 6 octobre 2018)
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Par Cécile Haristoy le 12 Août 2019 à 21:02
Mon séjour en Toscane, automne 2018. 5. Vinci. Impressions artistiques...
Commune de près de 15 000 habitants entourée de collines couvertes de vigne et d'oliviers, la petite ville de Vinci, située à une quinzaine de km de Florence, vit naître l'un des plus grands esprits de la Renaissance : Léonard... de Vinci !!
S'élevant au-dessus des toits de tuiles, 2 tours dominent la partie historique de la ville : le campanile de l'église di Santa Croce et la tour du château des comtes Guidi, une puissante famille qui s'était mise au service des seigneurs de Toscane durant le Moyen Age. Pétrie de son passé médiéval et Renaissance, Vinci se veut aussi tournée vers la création artistique contemporaine. Un mélange des genres compatible et tout à fait réussi. En images, des œuvres de Mario Ceroli, Emmanuel Chapalain, Cecco Bonanotte et Mimmo Paladino.
Piazza Guido Masi, "L'Uomo di Vinci". Interprétation de "l'Homme de Vitruve", avec laquelle Léonard de Vinci fixa les canons des proportions humaines, cette œuvre monumentale en bois signée Mario Ceroli est visible piazza Guido Masi, la place principale du centre historique de Vinci (c'est aussi sur cette place que se trouvent l'église di Santa Croce et le château des comtes Guidi).
"L'Uomo di Vinci", Mario Ceroli (1987). Artiste italien autodidacte né à Castelfrentano en 1938, Mario Ceroli revisite les œuvres les plus célèbres de la peinture et de la sculpture, qu'il travaille en matières naturelles : bois, terre, paille, bronze, marbre, brique.
Perchée sur le mur crénelé du château des comtes Guidi (Musée Léonard de Vinci), une Pie voleuse, cuillère d'argent dans le bec.
"La Pie voleuse", sous un autre angle. Sculpture en aluminium riveté réalisée par l'artiste breton Emmanuel Chapalain en 2017 pour commémorer les 200 ans de la première représentation de l'opéra de Rossini, "La Gazza ladra", à la Scala de Milan.
Intérieur de l'église di Santa-Croce.
Autel et ambon tout en bois d'olivier : une merveille !!
Représentation en taille réelle du Christ mort (XVe siècle).
Le Christ, coiffé de la couronne d'épines.
Tête coupée, façon gorgone Méduse. Une représentation sanguinolente... et plutôt angoissante.
A droite en entrant dans l'église, une pièce a été aménagée en 1952 pour mettre en valeur les fonts baptismaux.
Le pied du baptistère est contemporain, mais au centre de la vasque les fonts baptismaux sont d'origine, ceux dans lesquels aurait été baptisé Léonard de Vinci au XVe siècle.
En 2010, l'artiste italien Cecco Bonanotte a conçu spécialement pour la pièce abritant le baptistère une œuvre inspirée du cycle "La Storia della Salvezza". L'œuvre se compose de 9 groupes sculptés allant de la Création à la Résurrection et d'un anneau inspiré de "l'Apocalypse" de Saint Jean.
"La Cène", l'un des 9 groupes sculptés du cycle de Cecco Bonanotte.
Autre groupe du cycle de Bonanotte : "La Crucifixion".
Anneau de baptistère signé Cecco Bonanotte. Évoquant " L'Apocalypse" de Saint Jean, l'anneau est fixé au plafond, à l'exacte verticale des fonts baptismaux.
Piazza dei Guidi. Skatepark ? Non, œuvre contemporaine signée Mimmo Paladino. En hommage au Léonard de Vinci scientifique, l'artiste italien a habillé la place d'un revêtement hérissé de formes en relief avec symboles géométriques et mathématiques.
(Photos prises le 6 octobre 2018)
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Par Cécile Haristoy le 8 Août 2019 à 21:27
Mon séjour en Toscane, automne 2018. 4. Petite balade à travers la campagne viticole.
Dans un triangle Florence-Vinci-Pise, oublier un peu l'accélérateur, rouler en prenant son temps pour apprécier tout le charme et la douceur de la campagne toscane en automne. Rondeur des collines, cyprès et oliviers, reflets mordorés de la vigne.
(Photos prises les 5 et 6 octobre 2018)
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Par Cécile Haristoy le 7 Août 2019 à 22:38
Mon séjour en Toscane, automne 2018. 3. Fiesole.
Ancienne cité étrusque, Fiesole se présente comme une ville moyenne de près de 15 000 habitants située sur les hauteurs de Florence, à environ 300 m d'altitude. La terrasse en bord de route, au sommet de la via San Francesco, est un belvédère idéal, LE spot photographique incontournable de toute visite à Fiesole : de là-haut, vue splendide sur les toits de Florence !!
A voir aussi, la cathédrale San Romolo, avec son beau campanile crénelé façon donjon, et le couvent San Francesco, dépouillé, authentique, tellement reposant après la frénésie florentine.
42 m de haut. Le campanile de la cathédrale San Romolo domine la piazza Mino. Place centrale de Fiesole, la piazza Mino abrite aussi le Palazzo Communale (la mairie) ainsi qu'une grande statue équestre en bronze, œuvre d'Oreste Cazolari.
Inaugurée en 1906 et baptisée "L'Incontro di Teano", la statue en bronze de Cazolari commémore la rencontre entre Garibaldi et Victor Emmanuel II le 26 octobre 1860. Déterminante, cette rencontre hautement politique a posé les bases de l'Italie moderne.
Intérieur du Duomo, ou cathédrale San Romolo (XIe siècle). Avec sa coupole ornée de fresques, l'ensemble est d'une belle sobriété.
Dans le chœur, autel en marqueterie de marbre.
Superbe ambon en bois sculpté.
Fiesole se situe à environ 300 m d'altitude... mais jusqu'au couvent San Francesco, c'est encore plus haut... et la pente est raide !!
Panorama sur les toits de Florence. Pause contemplative bien méritée.
Après une dernière volée de marches, arrivée sur l'esplanade du couvent San Francesco.
Couvent San Francesco, vue d'ensemble. Au centre, l'église, avec les bâtiments conventuels attenants.
Dans une niche au-dessus du porche, représentation de Saint François d'Assise, auquel le couvent est dédié.
Touché par la grâce divine, le Saint abandonna le confort de sa vie pour la vouer entièrement à Dieu, prêchant la Parole et vivant d'aumône. Amoureux de la nature, il est souvent représenté entouré d'oiseaux. Fondateur de l'ordre des Franciscains, saint François s'est éteint à Assise le 3 octobre 1226, à 44 ans.
A l'intérieur de l'église se trouvent de très belles œuvres peintes.
Autre vue du couvent.
(Photos prises le 5 octobre 2018)
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